Les bourses de Shanghai et Shenzhen ont fermé pour la journée, jeudi, après avoir perdu 7 %.
Elles avaient auparavant été suspendues pendant 15 minutes après avoir chuté de plus de 5 %, un seuil qui entraîne une suspension automatique mais temporaire des échanges.
Une variation des cours - à la hausse ou à la baisse - atteignant 7 % suscite la fermeture des bourses chinoises jusqu'au lendemain.
Au moment de la fermeture, l'indice composite shanghaïen avait chuté de 7,32 % à 3115,89 points. La Bourse de Shenzhen, deuxième place boursière chinoise, avait pour sa part plongé de 8,35 % à 1955,88 points.
Il semble que la décision de la Banque centrale de Chine de dévaluer le yuan a secoué la confiance des investisseurs. La devise chinoise a perdu 0,51 % par rapport au dollar américain.
C'est la deuxième fois cette semaine que les places boursières chinoises du continent ferment pour la journée. Entré en vigueur lundi, ce mécanisme a été mis en place pour lutter contre la volatilité des marchés et empêcher les mouvements de panique.
Les autorités chinoises veulent ainsi prévenir une débâcle comme celle de l'été 2015. Des analystes estiment toutefois que cette mesure pourrait avoir l'effet inverse.
La chute des bourses chinoises ressentie en Asie
La Bourse de Hong Kong a pour sa part chuté de plus de 3 %.
En milieu de matinée, l'indice composite Hang Seng était à 20 341,33 points avec en toile de fond les inquiétudes sur l'état de santé de l'économie chinoise, la chute des cours du pétrole et la situation géopolitique au Moyen-Orient et en Corée du Nord.
À la mi-séance, l'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo avait chuté de 1,78 %, subissant notamment l'onde de choc du plongeon des Bourses de Shanghai et Shenzhen.
À la pause du déjeuner, le Nikkei 225 affichait une perte de 324,28 points, pour se situer à 17 867,04 points.
Du côté des changes, le dollar américain est tombé sous les 118 yens, une première depuis août 2015, après que la Chine eut annoncé l'abaissement du yuan.
L'euro est pour sa part descendu à 127,45 yens, 0,25 yen de moins qu'à l'ouverture.
La devise nippone tend à servir de valeur refuge en cas d'inquiétudes économiques internationales, particulièrement quand celles-ci concernent la Chine, grand partenaire commercial du Japon.
