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Une crème pour effacer les tatouages progresse vers la commercialisation

Une crème pour effacer les tatouages
IS/iStock

Les travaux d'un chercheur en Nouvelle-Écosse qui met au point une crème effaçant les tatouages ont récemment franchi certaines étapes en vue de la commercialisation du produit.

Les tatouages dont les gens veulent se débarrasser ont donné naissance à toute une industrie. Le laser est une technique coûteuse et douloureuse, qui peut laisser des marques. La chirurgie laisse une cicatrice. En dernier recours, le temps fait pâlir le tatouage.

« On prend des décisions dans notre vie, mais le tatouage en général c'est permanent. Même si l'intensité diminue avec le temps, ça peut prendre 20, 30, 40 ans avant que ça disparaisse », souligne Jean-François Légaré, directeur de recherche à l'Université Dalhousie, à Halifax.

Il pourrait bientôt y avoir une solution de rechange: une simple crème qui fait disparaître l'encre sous l'épiderme. Il s'agit d'une découverte d'Alec Falkenham, un étudiant en médecine de l'Université Dalhousie. Il s'est aperçu que des macrophages pouvaient manger en quelque sorte l'encre logée dans les cellules de la peau, comme l'explique son directeur de recherche.

« Le produit qu'on met, c'est comme une petite crème transparente. Ça n'a l'air de rien, mais c'est des vésicules de lipides. C'est capable de traverser la peau sans irritation, sans problème », affirme Jean-François Légaré.

La solution est indolore et ne laisse aucune cicatrice, selon les chercheurs. « Au lieu de prendre des années à diminuer la couleur ou l'intensité du tatouage, ça se passe en des semaines », ajoute M. Légaré.

La découverte du jeune chercheur âgé de 27 ans attire l'attention de la presse internationale, dont le Figaro, qui rapporte que des dermatologues français sont sceptiques. Mais Alec Falkenham vient de terminer l'étape de l'expérimentation et il est satisfait des résultats. Il dit qu'il y a encore place au progrès.

Le chercheur reçoit des courriels de gens qui demandent quand son produit sera offert en magasin. Alec Falkenham précise qu'il est est en train d'acquérir son brevet national. L'étape suivante sera la commercialisation. Il assure que le prix sera très abordable, quelques sous par centimètre de peau à traiter.

Si le produit remporte du succès, il pourrait bien être une petite mine d'or. Quoi qu'il en soit, les profits réalisés sur la vente du produit seront partagés avec l'Université Dalhousie qui a financé cette recherche.

D'après le reportage de Stéphanie Blanchet

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