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7 choses que vous ne saviez (peut-être) pas sur Lemmy Kilmister, leader de Motörhead mort à 70 ans

7 choses que vous ne saviez (peut-être) pas sur Lemmy

Le rock'n'roll est en deuil. Ian Fraser "Lemmy" Kilmister, leader du groupe britannique Motörhead, est mort lundi 28 décembre des suites d'un cancer, quatre jours après son 70e anniversaire. Véritable légende et icône de la scène heavy metal et hard rock depuis 40 ans, le chanteur et bassiste a marqué son époque par son style de jeu, sa voix rauque et ses excès.

Incarnation de l'état d'esprit "sex, drugs and rock'n'roll", Lemmy Kilmister faisait figure de force de la nature, avec une longévité pour le moins impressionnante. Marqué par des dizaines de disques et de tournées, son parcours l'est aussi par des frasques et anecdotes aussi improbables les unes que les autres, qui suffiraient à écrire un roman. Le HuffPost a décidé d'en retenir cinq:

Il s'était (un peu) calmé sur l'alcool

Au vu de son mode de vie, Lemmy a eu une longévité insoupçonnée. Il l'attribuait au fait de n'avoir jamais pris d’héroïne, drogue qu'il avait vu emporter de nombreux amis. Pour autant, il était loin d'être hostile aux autres drogues, comme le LSD et les amphétamines. D'après la légende, il ne pouvait arrêter d'en consommer, sans quoi son organisme aurait cessé de fonctionner. Et il a lui-même raconté être une fois resté éveillé pendant deux semaines après en avoir pris.

Sa consommation d'alcool était également impressionnante. Dans le documentaire Live Fast Die Old, on apprend notamment qu'il consommait une bouteille de Jack Daniel's par jour depuis ses 30 ans (ce qui, si on fait le calcul, équivaudrait à quelque 10 000 litres ingurgités dans sa vie). Il y a quelques mois, Lemmy racontait au Guardian être passé à la vodka-orange pour ménager son diabète. Malgré ses problèmes de santé, il se disait "encore indestructible" et n'avait pas l'intention de s'arrêter.

Son sang était "toxique"

En 2006, Lemmy Kilmister accordait un entretien à Libération, qui faisait état de son dégoût des légumes et le décrivait comme "remarquablement conservé malgré une vie d'excès, un peu comme une vipère dans un bocal d'alcool. L'occasion tout de même d'évoquer ses problèmes de santé, et notamment son sang plus très sain, d'après les dernières analyses effectuées.

"Keith Richards a eu les moyens de se faire changer le sang, mais moi j'ai pas son pognon", expliquait Lemmy auquel les médecins auraient expliqué, alors qu'il était hospitalisé à Londres au début des années 1990: "Voyez-vous, si on vous donne du sang pur vous allez mourir... Mais, de grâce, ne donnez pas votre sang! Il est tellement toxique que vous tueriez quelqu'un!"

Il a eu une sexualité débridée

Comme d'autres rockers, Lemmy a bâti son image sulfureuse sur sa consommation excessive d'alcool et de drogues, mais aussi sur sa sexualité débridée. En 2006, le magazine Maxim l'a d'ailleurs classé dans son top 10 des "légendes vivantes du sexe", lui attribuant pas moins de 2000 conquêtes. "Je n'ai jamais dit 2000, j'ai dit 1000. Mais j'en suis probablement à environ 1200 maintenant, expliquait Lemmy au mensuel masculin. Je m'y suis mis il y a longtemps et je n'ai jamais été marié, donc je n'ai jamais fait de pause".

Lemmy a parfois aussi pâti de ces excès sexuels, s'évanouissant notamment sur scène après un léger "épuisement". Le leader de Motörhead a par ailleurs et à plusieurs reprises exprimé son amour et son respect pour les femmes, qu'il considérait comme des égales dans tous les domaines.

Son micro était anormalement haut

Sur scène, Lemmy chantait avec un micro anormalement haut, une habitude qu'il avait gardé des débuts du groupe. Cette position insolite l'obligeait à chanter la tête tournée vers le haut, ce qui, disait-il, l'empêchait à l'époque de voir à quel point les spectateurs étaient peu nombreux.

Autre explication possible, relayée par Rolling Stone, la position de son micro lui permettait de regarder vers le haut, "comme s'il délivrait un sermon colérique ou hurlait au visage d'une brute beaucoup plus grande que lui". À moins qu'il ne s'agisse tout simplement d'une façon de garder son timbre rocailleux.

Il collectionnait les objets nazis

Adepte de la provoc', Lemmy s'est aussi fait connaître pour son penchant pour les objets ayant trait au nazisme et au IIIe Reich. Des objets qu'il conservait chez lui, mais qu'il lui arrivait aussi d'arborer sur scène, donnant lieu à des polémiques et à des accusations de sympathies idéologiques, même si le rocker l'a toujours nié et que ses prises de position ne laissent guère de doute à ce sujet.

"Je collectionne seulement les objets, je ne collectionne pas les idées", assurait Lemmy, qui se considérait plutôt comme un "anarchiste". Il reconnaissait sa fascination pour les uniformes nazis (mais aussi napoléoniens) en expliquant que "les méchants ont toujours eu les meilleurs trucs" alors que les soldats britanniques ont des uniformes kaki qui les font ressembler à des "grenouilles de marécage".

Il a été roadie de Jimmy Hendrix

Avant d'être le leader incontesté et charismatique de Motörhead, Lemmy Kilmister a roulé sa bosse ailleurs. Entre la fin des années 1960 et le début des années 1970, il a joué dans plusieurs autres formations, comme The Rockin' Vickers, Sam Gopal et surtout Hawkwind, un groupe de space rock toujours en activité, dans lequel des dizaines de musiciens ont officié.

Le rocker a aussi joué le rôle de roadie, c'est à dire d'homme à tout faire accompagnant les groupes en tournée. Et pas pour n'importe qui. À la fin des années 1960, il a ainsi suivi Jimmy Hendrix, s'occupant de préparer ses guitares. "Quand il jouait, c'était magique. Tu le regardais et l'espace et le temps s'arrêtaient", a ensuite raconté le leader de Motörhead, qualifiant Hendrix de "mec vraiment sympa" et "très courtois".

Il a eu deux fils

Jamais marié, pas vraiment adepte d'une vie de famille stable et rangée, Lemmy a tout de même eu deux fils. Dans un portrait publié après sa mort, Libération rappelle qu'il a été abandonné par son père, et que cette expérience - ainsi que son mode de vie - a probablement joué dans les rapports qu'il a entretenus avec ces deux enfants.

Son premier fils, Sean, est né alors que Lemmy n'avait que 17 ans. Il a alors été placé pour être adopté et n'a jamais rencontré son père. Dans le documentaire Lemmy, le chanteur y fait référence lorsqu'il raconte que la mère de l'enfant l'a retrouvé, mais qu'elle n'a "pas eu le courage" de dire à son fils qui était son père. Le second fils de Lemmy, Paul, est né au milieu des années 1960. Il n'a connu son père qu'à ses 6 ans, mais ils se sont ensuite revus régulièrement.

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