La combinaison gonflable que portait Matthias Meyer au moment de son accident à Alta Badia l'a-t-elle protégé comme il faut ?
Le skieur autrichien s'est fracturé deux vertèbres, et a été héliporté, puis opéré à Innsbruck (pour visser quatre vertèbres ensemble).
Il doit faire le point mercredi sur son état de santé en compagnie du spécialiste qui l'a opéré.
Depuis son accident, le débat est lancé sur la pertinence de ses combinaisons gonflables conçues par des entreprises spécialisées qui les proposent aux skieurs à titre expérimental. C'était la première fois qu'une combinaison gonflable se déployait dans une épreuve de Coupe du monde.
La Fédération internationale de ski (FIS) ne les impose pas encore, attendant confirmation des bienfaits de ces nouvelles technologies de sécurité.
Deux entreprises se disputent la confiance des athlètes. Peu l'utlisent encore. Meyer a une combinaison de marque Dainese, d'autres comme l'Américain Ted Ligety utilisent des combinaisons de marque Slytech.
Or, Ligety, co-fondateur de la marque Slytech, a été très critique au sujet de la combinaison de Meyer après l'accident. Parce que, dit-il, on a dit que sa combinaison lui avait « sauvé la vie ».
« Comment pouvez-vous dire que ce système protège les athlètes quand le gars se fracture deux vertèbres ? », a rétorqué l'Américain à l'agence Associated Press, qui lui rappelait qu'il était lié à la marque concurrente de celle de Matthias Meyer.
Selon Aksel Lund Svindal, qui lui aussi a choisi Dainese, la combinaison de Meyer l'a protégé à hauteur de 5 %.
Le fabricant s'est défendu, en disant que la combinaison gonflable protège le thorax de l'athlète, les flancs et les épaules. Pas le dos.
« Vous voyez comment cet accident a provoqué le débat, a réagi le directeur technique de la FIS Gunter Hujara. Mais l'athlète a quand même été blessé.
« Nous croyons que ce pas va dans la bonne direction, mais nous n'en sommes qu'au début », a-t-il ajouté, prudent.