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60 ans de débris spatiaux autour de la Terre en 1 minute (VIDÉO)

60 ans de débris spatiaux autour de la Terre en 1 minute

Pollution des eaux, des sols, de l'air... et aussi de l'espace. Depuis 1957 et le lancement de Spoutnik, le premier satellite à être mis en orbite autour de la Terre, l'espace autour de notre planète bleue a viré au gris. La raison? L'accumulation de débris spatiaux, toujours plus nombreux.

Mais comment sensibiliser les terriens à une pollution qui se déroule à environ 2000 kilomètres au-dessus de leur tête? C'est le défi que s'est lancé le docteur Stuart Grey, maître de conférences à l'University College de Londres et membre de l'organisation Space Track, qui milite pour le respect de l'espace. Pour cela, il a mis au point une vidéo (visible ci-dessus) qui retrace les différentes étapes de pollution de l'espace, correspondant aux missions spatiales de 1957 à nos jours.

Ainsi, entre 1957 et le premier vol dans l'espace de Youri Gagarine en 1961, plus de deux cents objets flottaient déjà en orbite autour de la Terre. En 1980, ce nombre était estimé à 5000, et en raison des avancées technologiques qui permettaient aux vaisseaux de s'éloigner chaque fois davantage, les débris s'étalaient eux aussi sur une plus large circonférence.

Entre 2007 et 2009, le lancement de trois nouveaux appareils a généré plus de 4000 débris supplémentaires.

Mises bout à bout, les images de la pollution due aux débris spatiaux sont bien plus frappantes. Le chercheur estime aujourd'hui à environ 500 000 le nombre de débris en orbite autour de la Terre, allant de la taille d'une pomme à celle d'un bus. Et si cette pollution peut sembler sans conséquence pour les 7 milliards de terriens, il n'en est rien. Car les débris dont la taille dépasse celle d'un ballon de football et qui évoluent à une vitesse d'environ 28km/h représentent une menace réelle pour la Station Spatiale Internationale.

Pour tenter d'éviter ces accidents, les scientifiques travaillent depuis plusieurs années sur des solutions permettant de limiter la pollution de l'espace. Parmi les projets envisagés, la mission e.DeOrbit de l'Agence Spatiale Européenne (ESA), sorte de filet géant qui récupérerait les objets les plus volumineux avant de les rejeter dans la zone atmosphérique, où ils seraient détruits. Les recherches se tournent également vers une fusée qui s'autodétruirait à la fin de sa mission.

Enfin, après des années de recherche, la société Space X du milliardaire Elon Musk a réussi le 22 décembre dernier à ramener sur Terre un lanceur de fusée ayant atteint l'orbite terrestre. Un exploit, qui pourrait également permettre de limiter le nombre de déchets en orbite autour de la Terre.

Mars : Insight
Nasa
En mars, la Nasa doit lancer vers Mars Insight. Ce vaisseau spatial devrait atterrir fin septembre. Une fois sur la planète rouge, Insight permettra à la Nasa d'étudier l'intérieur de la planète et comprendre les processus sismiques qui ont formé la surface martienne il y a 4 milliards d'années. La composition interne de Mars n'a pour l'instant pas été étudiée.

Mise à jour:
Finalement, le lancement de Mars Insight a été repoussé à 2018 suite à des problèmes d'étanchéité sur la cloche qui protège le sismomètre.
Mars : Exomars
ESA
A peu près à la même période, l'Agence spatiale européenne (ESA) va elle aussi envoyer un vaisseau sur Mars.

Mais à l'inverse de celui de la Nasa, ce vaisseau ne se posera pas. En orbite, il récupérera des informations sur la planète rouge.

Surtout, il permettra de guider la seconde partie de la mission Exomars, en 2018: l'atterrissage d'un vaisseau spatial contenant notamment un véhicule tout terrain équipé de 9 instruments scientifiques. Comme Curiosity, il récoltera des échantillons pour les analyser.
9 mars : éclipse solaire totale
La 10e éclipse solaire totale du XXIe siècle (quand la Lune est entre le Soleil et la Terre) ne sera malheureusement pas visible depuis la France, mais depuis l'Océanie et une partie de l'Asie.
4 juillet : arrivée de Juno autour de Jupiter
Nasa
Lancée en août 2011, la sonde américaine est sensée atteindre l'orbite de Jupiter, la plus grosse planète de notre système solaire, en juillet.

Bardée de capteurs, Juno fera plusieurs fois le tour de la planète afin de savoir, notamment, combien d'eau est présente dans l'atmosphère de Jupiter, mais aussi analyser les champs magnétiques et de gravité de la planète.

Avec ces éléments, les scientifiques devraient mieux comprendre l'origine de Jupiter et son fonctionnement.
1er septembre : éclipse solaire "annulaire"
Cette éclipse-ci passera sur quasiment toute l'Afrique et finira dans l'océan indien. C'est une éclipse annulaire, car la taille apparente de la Lune sera un peu plus petite que celle du soleil. Un "anneau" doré se formera donc dans le ciel.
Septembre : OSIRIS-REx
Le lancement de cette sonde spatiale est inédit pour la Nasa. Osiris-Rex devrait atteindre en septembre 2017 un astéroïde (101955 - Bennu, de son petit nom), l'étudier puis prélever un échantillon du sol.

La sonde rentrera alors sur Terre en 2023 afin que des scientifiques puissent analyser ces échantillons.
Septembre : clap de fin pour Rosetta
La mission Rosetta, qui analyse encore la comète Tchouri, devrait s'arrêter en septembre 2016. La sonde devrait même "prendre sa retraite" directement sur la comète et rejoindre le robot-atterrisseur Philae. En attendant, Rosetta devrait continuer à analyser, à 200km de distance, la comète qui fond au fur et à mesure qu'elle se rapproche du soleil.

On ne sait pas vraiment combien de temps Philae arrivera lui à continuer à travailler pendant les quelques minutes où il arrive à recevoir assez d'énergie du soleil.
Novembre : un Français dans l'espace
AFP
En novembre, la navette russe Soyouz doit emmener vers l'ISS la 50e expédition d'astronautes. Et parmi les 6 membres de l'équipage se trouvera Thomas Pesquet, un Français de 36 ans qui ira dans l'espace pour la première fois.

Sa mission à bord de l'ISS devrait durer 6 mois. Il sera ainsi le 10e Français et le plus jeune Européen à avoir été dans l'espace.
Fin 2016 : Dragon v2
SpaceX
Fin 2016, le nouveau vaisseau spatial de SpaceX, la société du milliardaire Elon Musk, devrait faire son premier vol d'essai. Et l'enjeu est de taille: le Dragon v2 a été choisi par la Nasa (avec un autre véhicule de Boeing) pour transporter les astronautes sur l'ISS.

En effet, depuis 2011, la navette spatiale américaine est hors service. De fait, depuis cette date, la navette russe Soyouz est la seule à envoyer des hommes sur la Station Spatiale Internationale pour le moment. Le premier vol habité de la Dragon v2 devrait avoir lieu en 2017.

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