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Le patron de Blackberry John Chen persiste sur l'accès aux données personnelles

Le patron de Blackberry persiste sur l'accès aux données personnelles

WATERLOO, _ Le chef de la direction de Blackberry, John Chen, persiste et signe: il est ouvert à fournir aux autorités les données personnelles de ses clients dans certaines situations.

M. Chen a publié cette semaine un billet de blogue controversé, où il expliquait dans quels cas il pourrait envisager cette option, ce qui a été perçu par certains comme de l'hypocrisie de la part de l'entreprise de Waterloo, qui fait de la sécurité et de la confidentialité sa marque de commerce.

Le dirigeant a récemment condamné le nouveau système d'exploitation du géant Apple qui rend le déverrouillage des appareils impossible, même lorsque les autorités disposent d'un mandat en lien avec une enquête criminelle. Il n'a toutefois pas nommé clairement l'entreprise américaine dans son texte publié mardi.

En discutant avec les journalistes, vendredi, alors que l'entreprise dévoilait ses derniers résultats financiers, M. Chen a dit qu'il n'avait pas changé d'idée malgré la réaction du public.

Il a affirmé que si certaines personnes avaient l'intention de nuire à la société, l'entreprise avait la "responsabilité sociale" d'aider les forces de l'ordre.

L'homme d'affaires a offert certaines précisions à son billet. Il a notamment souligné une "politique de longue date" de Blackberry, adoptée avant son arrivée, il y a deux ans, qui indique dans quelles situations l'entreprise pourrait donner accès aux données à la police en vertu d'un ordre de cour.

"Nous pourrons dire où vous êtes, qui a appelé qui, et toutes les métadonnées liées à cela", a-t-il déclaré à une table ronde avec les journalistes. Il a toutefois fait remarquer que Blackberry ne fournirait pas aux autorités des messages textes ou d'autres formes de communication.

"Les données elles-mêmes sont en sécurité parce que nous ne les avons jamais. Nous n'enregistrons jamais le contenu", a-t-il soutenu.

Le cryptage de données et des appareils est devenu un enjeu important pour les entreprises de matériel et de logiciel technologiques alors qu'elles doivent assurer la protection des données personnelles, tout en sachant que des criminels et des terroristes pourraient utiliser leurs appareils pour communiquer entre eux.

Le mois dernier, Blackberry a réitéré son intention de mettre fin

à ses opérations au Pakistan parce que l'entreprise canadienne refuse de se soumettre à une demande du gouvernement, qui souhaite un accès "illimité" à ses serveurs.

Blackberry a fixé une échéance au 31 décembre, mais une porte-parole n'a pas répondu à La Presse Canadienne pour préciser où en était la démarche.

L'entreprise canadienne a par ailleurs annoncé les résultats du dernier trimestre démontrant qu'elle bénéficie des activités de sa division logicielle alors que la vente de ses téléphones a encore fléchi. Ses revenus ont quelque peu augmenté, pour se situer à 557 millions $ US.

Après les ajustements, Blackberry a perdu 15 millions $ US _ ou trois cents par action _ ce qui est bien loin de la baisse de 14 cents prévue par les analystes, selon Thomson Reuters.

Lancement du BlackBerry 10

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