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Course à la direction du Parti conservateur du Canada : Maxime Bernier mesure ses appuis (ENTREVUE)

Leadership du PCC : Maxime Bernier mesure ses appuis (ENTREVUE)

Maxime Bernier tâte le terrain en vue de la course à la direction qui débute au Parti conservateur du Canada.

Lors d’une entrevue de fin d’année avec le Huffington Post Québec, le député de Beauce a admis avoir entamé une « démarche sérieuse » dans ce sens après avoir été interpellé par des partisans au Québec et dans l’Ouest canadien.

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Quelques uns de ses collègues députés lui auraient suggéré de se lancer dans la course, sans pour autant officialiser leur appui.

« Actuellement, je regarde si j’aurais le soutien nécessaire pour me lancer dans une course au leadership », explique Maxime Bernier.

"Si je m’aperçois que je n’ai pas le support nécessaire, je n’irai pas perdre mon temps à être candidat."

Celui qui entame son quatrième mandat fait valoir que les gens connaissent bien ses idées. « Je veux promouvoir le respect de la constitution canadienne, un Canada un peu plus décentralisé, baisser les taxes et les impôts des Canadiens et avoir un gouvernement qui n’intervient pas trop dans la vie de tous les jours des Canadiens. »

Mais s’il devient candidat, le Beauceron devra également s’assurer d’avoir une organisation solide d’un océan à l’autre. C’est sans compter le financement à prévoir pour sa candidature.

Selon la chef intérimaire des conservateurs, Rona Ambrose, une course à la direction permettra aux divers candidats de présenter leur vision pour le futur du parti en plus d’aller chercher de nouveaux appuis au sein de la population.

Un comité a déjà été créé pour déterminer les règlements de la course, mais le vote pour le nouveau chef n’aura pas lieu avant 2017.

Pas de si « petits déficits »

Le ministre fédéral des Finances, Bill Morneau, fait fausse route s’il croit pouvoir stimuler l’économie en dépensant plus d’argent, selon Maxime Bernier.

Le gouvernement Trudeau a admis que le déficit de 10 milliards de dollars promis en campagne électorale serait un « objectif », sans confirmer le coût réel de ses promesses.

« Ce n’est pas en créant des déficits, même des ‘petits déficits’ que ça va créer la richesse. Parce que si sa logique était bonne, il devrait créer de gros déficits », critique le député conservateur.

"Donc je dis au ministre des Finances si vous voulez stimuler l’économie, bien allez-y et faites des déficits plus élevés! Suivez votre logique!"

« Mais nous, on ne croit pas que des dépenses, des déficits vont stimuler l’économie. Je crois plutôt que ce sera un sédatif pour l’économie et non un stimulus pour l’économie. »

Maxime Bernier, qui occupe maintenant le poste de critique en Innovation, Sciences et Développement économique, se dit « déçu » de voir un homme d’affaires de Bay Street « embarquer dans cette logique économique ».

« Lorsqu’on a un gouvernement qui est plus petit, qui taxe moins, qui s’ingère moins dans la vie de tous les gens, qui laisse plus de liberté au secteur privé, il y a plus de croissance économique », plaide le conservateur fiscal.

Première fois dans l’opposition

Si Maxime Bernier se retrouve dans les bancs de l’opposition pour la première fois à la Chambre des communes, il ne se sent plus aussi seul. Les conservateurs ont fait élire 12 députés au Québec, soit sept de plus qu’en 2011.

Il ne tarit pas d’éloges à l’égard de son collègue Denis Lebel, qui « a fait en sorte qu’on ait des candidats de prestige » et « un programme adapté aux Québécois ».

« La dynamique est différente. On n’est pas seulement que cinq maintenant à se lever et à poser des questions lors de notre caucus en français. On a aussi un député d’expérience – Gérard Deltell – qui nous aide beaucoup dans notre nouveau rôle en tant qu’opposition officielle. »

À son avis, les Québécois ont peut-être rejeté « la perception de la personnalité du premier ministre [Stephen Harper] », mais pas le programme du Parti conservateur du Canada. « Vous savez, la population ne se trompe jamais en campagne électorale. Il faut accepter le résultat. »

« L’objectif, dans quatre ans, sera de faire élire encore plus de députés! » lance à la blague Maxime Bernier.

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