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Le grand patron de l'UPAC, Robert Lafrenière, dresse un bilan positif pour 2015

Le grand patron de l'UPAC dresse un bilan positif
Radio-Canada

« Depuis sa création en 2011, l'UPAC a consolidé l'assise de la lutte contre la corruption au Québec, mais le travail de l'UPAC n'est pas terminé », affirme Robert Lafrenière, commissaire de l'Unité permanente anticorruption (UPAC) dans le bilan de l'année qu'il dressait, jeudi.

L'UPAC, dont la mission est de « prévenir, vérifier et enquêter », a effectué 23 arrestations en 2015, ce qui porte à 155 le nombre de personnes arrêtées par les enquêteurs de l'UPAC depuis la création de cette dernière, en 2011.

Le nombre de perquisitions effectuées par l'UPAC en 2015 se chiffre à 340. Une cinquantaine d'enquêtes sont toujours en cours.

« Nous ne devons pas baisser la garde; nous allons continuer à affiner nos stratégies d'enquête et faire progresser nos expertises pour faire obstacle au cycle de la corruption au Québec. »

— Robert Lafrenière, commissaire de l'UPAC

Rappelons que l'UPAC coordonne et dirige les forces et expertises en place au sein du gouvernement pour lutter contre la corruption. Plus de 300 personnes y partagent le même objectif de lutte contre la corruption.

En 2015, toutefois, des voix se sont élevées pour déplorer que les choses ne vont peut-être pas assez vite au sein de l'UPAC. En entrevue sur ICI RDI, M. Lafrenière a décrit en ces termes la manière dont s'élabore le travail au sein de l'UPAC : « Les policiers travaillent fort, beaucoup, ils veulent que les choses arrivent. La Couronne, elle, s'assure d'avoir toutes les preuves, tous les éléments pour être moralement convaincue que lorsque les procès arriveront, il y aura des condamnations. C'est comme deux entités qui travaillent en parallèle, oui, mais à un certain moment dans le dossier, les deux se joignent, pour le succès de l'opération comme telle. »

L'UPAC travaille aussi à partir d'informations fournies par le public. En 2015, ce sont 800 signalements qui sont parvenus jusqu'aux oreilles des enquêteurs. Entre 10 % et 15 % de ces appels donnent lieu à des enquêtes ou des vérifications. « Ça peut être concernant des contrats publics, des travaux qui n'ont pas été faits comme il se doit, de la fausse facturation, on en a une panoplie », explique Robert Lafrenière.

En 2015, plus de 100 visites de chantiers dans la province ont pu être réalisées par les équipes de l'UPAC, notamment le très imposant projet de reconstruction de l'échangeur Turcot. À lui seul, le ministère des Transports du Québec dirige 61 chantiers sur le territoire québécois, et l'UPAC en surveille une vingtaine.

« On a un protocole avec le ministère des Transports d'échange de renseignements [...] qui fonctionne très très bien. Maintenant, quand il y a des rapports de vérification et que les gens au ministère des Transports voient des éléments qui peuvent être criminels, ils nous les transmettent immédiatement pour qu'on puisse travailler. »

— Robert Lafrenière, commissaire de l'UPAC

En septembre dernier, les trois bureaux spécialisés dans la grande criminalité du Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) ont été regroupés sous un seul et même toit, à Montréal. Devant ces changements, M. Lafrenière se montre confiant : « Alors, pour nous, on va avoir le support qu'on a toujours eu, mais d'une façon différente avec cette équipe-là. Moi, je suis optimiste », dit-il.

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