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«Les syndicats ont accepté un certain nombre de compromis» - Martin Coiteux (VIDÉO)

«Les syndicats ont accepté un certain nombre de compromis» - Coiteux (VIDÉO)

Le président du Conseil du Trésor, Martin Coiteux, parle d'un « saut considérable » pour qualifier les avancées qui ont été faites dans les négociations avec les quelque 55 000 employés du secteur public québécois. Un saut si important qu'il rencontre en ce moment, à Québec, les représentants syndicaux.

« On a un cadre financier dans la négociation qui est parti à 3 % et qui est maintenant à 7,5 % », a déclaré Martin Coiteux en point de presse mercredi matin, en marge de la réunion quotidienne du Conseil des ministres.

M. Coiteux a rappelé le cadre budgétaire serré avec lequel doit composer le gouvernement. « On n'est pas des magiciens avec des billets cachés : ça n'existe pas, ce trésor », a-t-il résumé.

« Ceux qui pensent que les coffres budgétaires sont pleins se trompent totalement. On a encore des enjeux budgétaires sérieux. Maintenir l'équilibre budgétaire en 2015-2016, ça demande encore beaucoup de discipline. »

— Martin Coiteux, président du Conseil du Trésor

Donc, il y a eu bonification de l'offre salariale, de plus du double. Cependant, les syndicats contestent le chiffre de 7,5 %, car ce ne sont pas tous les employés de l'État qui vont bénéficier de la relativité salariale. Cette relativité salariale équivaudrait à une augmentation moyenne de salaire de 2,4 %.

À son arrivée à la réunion de la fin de l'après-midi, le président de la FTQ, Daniel Boyer, a estimé que le 7,5 % évoqué par le ministre Coiteux constituait tout de même un appauvrissement pour les syndiqués, ce qui semblait traduire des pourparlers toujours complexes.

M. Boyer n'a pas voulu commenter ce qui allait être déposé à la table de négociations : « Écoutez, je ne sais pas, on a été convoqués ce matin. Donc, on va entendre les propositions que M. Coiteux a à nous faire ». À savoir si une entente était envisageable dans un avenir rapproché, Daniel Boyer a répondu : « On la souhaite ».

Voici comment s'échelonne l'offre bonifiée du gouvernement Couillard pour les cinq années à venir :

L'offre bonifiée du gouvernement du Québec aux employés de l'État dans le contexte de l'actuelle négociation

Photo : Radio-Canada

Le gouvernement a aussi mis de l'eau dans son vin dans son offre portant sur la question de l'âge de départ à la retraite, acceptant de le fixer à 61 ans plutôt qu'à 62, ce qui constitue aussi en quelque sorte une concession syndicale.

Rappelons que l'âge actuel où les employés de l'État peuvent prendre leur retraite est à 60 ans.

L'espoir d'une solution négociée avant Noël

Le ministre Coiteux refuse d'envisager l'imposition d'une loi spéciale advenant que les présentes négociations n'aboutissent pas. Selon lui, la recherche d'une solution négociée a toujours été la seule priorité du gouvernement. « C'est pour ça que je veux explorer avec les chefs syndicaux la voie de passage ultime, dit-il de manière un peu sybilline. Quand on rencontre les chefs syndicaux, c'est qu'on pense qu'on a suffisamment progressé pour se parler. »

« Les syndicats ont effectivement fait un certain nombre de compromis qui permettent de s'approcher de la date. J'ai toujours dit qu'on souhaitait régler ça pour que les Québécois puissent fêter Noël avec ça derrière eux. »

— Martin Coiteux, président du Conseil du trésor

Le ministre Coiteux se félicite qu'un certain nombre d'ententes sectorielles soient survenues au cours des dernières semaines, avec plusieurs unités syndicales, sur les conditions de travail.

Retour à la table pour la FAE, difficultés pour d'autres syndicats

À noter par ailleurs que la Fédération autonome de l'enseignement (FAE) sera de retour à la table de négociations sectorielle aujourd'hui même pour discuter d'organisation du travail. Une certaine pression s'exerce sur la FAE, qui représente 34 000 enseignants, afin qu'elle reprenne les pourparlers avec la partie patronale.

C'est que l'autre syndicat dans le monde de l'enseignement, la Fédération des syndicats de l'enseignement, affilié à la CSQ, est arrivée à une entente avec le gouvernement.

Toutefois, le Syndicat de l'enseignement de la région de Québec rejette l'entente de principe survenue plus tôt, cette semaine avec le gouvernement Couillard.

De son côté, l'APTS, qui représente quelque 32 000 professionnels et techniciens du réseau de la santé, a réclamé dans un communiqué une implication du ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette, dans les négociations, afin que des ressources supplémentaires et davantage de reconnaissance soient proposées à ses membres par les négociateurs.

Avec les informations de Sébastien Bovet

Grève du front commun (9 décembre 2015)

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