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Portrait de Virginie Ranger-Beauregard, révélée dans «Au Secours de Béatrice» (ENTREVUE)

Portrait de Virginie Ranger-Beauregard, révélée dans «Au Secours de Béatrice» (ENTREVUE)
Courtoisie

Bien qu’elle ait cumulé de petits rôles à la télé, foulé les planches du TNM et participé à un succès du box-office depuis sa sortie du Conservatoire d’art dramatique de Montréal en 2012, c’est avec son personnage de Véronique, la résidente un brin farouche, mais de plus en plus attachante, d’Au Secours de Béatrice, que Virginie Ranger-Beauregard est entrée dans le quotidien de plus d’un million de téléspectateurs.

Certains acteurs rêvent très jeunes d’une carrière en interprétation. D’autres trouvent leur voie sur le tard. De son côté, l’actrice de 26 ans n’a jamais vu le métier comme un rêve, mais comme une suite logique. Il faut dire qu’elle a toujours baigné dans le domaine artistique, avec une mère qui a été comédienne avant de se réorienter et un père qui a fait carrière en tant que marionnettiste au théâtre et à la télé (Iniminimagimo, Pacha et les chats, Dans la maison de Ouimzie, etc.).

« Le jeu a toujours été naturel chez moi. Quand j’étais petite, je regardais un film et ensuite, je jouais à être la comédienne, et non le personnage. Par exemple, après avoir visionné You’ve Got Mail, je devenais Meg Ryan toute la journée. Je m’imprégnais de ses tics, de sa façon de toucher ses cheveux et des faces qu’elle faisait. Je ne me souviens pas d’avoir formulé le souhait de devenir actrice, mais ça m’a toujours semblé relativement accessible. »

Ses études au Conservatoire ont été suivies d’une expérience sur les planches (L’importance d’être constant, TNM), de rôles épisodiques (Quart de vie, Mensonges, Mémoires vives, 30 vies) et d’une expérience de travail bien particulière : celle d’interpréter une des coéquipières de Laurence Leboeuf dans La Petite Reine, le film inspiré du parcours de la cycliste Geneviève Jeanson.

« Avec les autres actrices, je me suis entraînée pendant cinq mois dans un gym avec un entraîneur privé, à raison de quatre fois deux heures par semaine. On était aussi suivies par une nutritionniste pour muscler plus rapidement. Il fallait avoir des corps de cyclistes crédibles et de vraies capacités physiques pour monter des collines. Lors du tournage à Huy, en Belgique, on est arrivées une semaine avant l’équipe technique pour s’entraîner à grimper l’immense côte. On n’avait pas de doublure. C’était un gros défi physique! »

Le film sorti à l’été 2014 était scénarisé par Sophie Lorain et réalisé par Alexis Durang-Brault, deux figures clés d’Au Secours de Béatrice, la série où le public l’a vu prendre les traits de Véro, une jeune femme difficile d’accès, voire plus ou moins sympathique.

« Au début, elle était en réaction face à Béatrice. Ce n’est pas qu’elle ne l’appréciait pas, mais elle avait du mal à voir que tout le monde était suspendu à ses lèvres, alors qu’elle-même travaillait extrêmement fort pour gagner le respect des autres. »

Cette dynamique illustre la pression de performer que ressentent les étudiants et les résidents en médecine, selon la comédienne. « Une statistique démontrait récemment qu’un étudiant en médecine sur cinq avait pensé au suicide, sans passer à l’acte nécessairement. Leur formation est très exigeante! Dans la série, l’attention n’est pas concentrée sur tout ce que vit Véro, mais je la vois ainsi. Elle veut faire ce métier dans la vie, mais comme elle a toujours été entourée de gens moins bons qu’elle, elle était habituée d’être la meilleure. Soudainement, elle réalise qu’elle a beaucoup de croûte à manger et c’est difficile à prendre. Mais puisqu’elle ne veut pas devenir comme ses parents, elle se motive à continuer. »

Un épisode à la fois, les téléspectateurs ont vu ses réactions intempestives se faire plus rares. « Elle se laisse apprivoiser et se livre davantage aux autres. Au début, elle réagissait comme une ado frustrée, mais elle est devenue une adulte à l’hôpital. Elle a acquis de la maturité, s’est liée d’amitié avec ses partenaires et elle vit sa première relation saine avec Anju, malgré leurs problèmes de communications. »

La vision des amateurs de la télésérie à l’égard de Véronique a également changé avec l’arrivée du personnage défendu par Isabelle Blais, en début d’automne. « Le fait qu’elle soit en confrontation avec Dr Bannon, qui était détestée par les gens, a fait basculer Véro du côté des gentils. Et comme elle a été victime de harcèlement verbal et physique, elle est devenue plus humaine aux yeux des téléspectateurs. Comme si elle était une enfant victime d’agression dans une cour d’école. On ressent des émotions brutes qui nous donnent envie d’en prendre soin. En voyant que tout le monde a pris sa défense, y compris Béatrice et Olivier-Luc, ça lui a fait réaliser que les gens l’aimaient. »

Au retour des fêtes, le personnage de la jeune résidente se concentrera beaucoup sur sa relation avec Anju et les nouvelles responsabilités qui lui incomberont. « Il va tellement être en réaction avec sa famille qu’elle va devoir le soutenir beaucoup, le raisonner, le brasser un peu, le consoler et être patiente. Ce sera une période plus sombre pour les amoureux. Une petite tempête à traverser. »

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