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Reconnaissance officielle des partis à Ottawa : le Bloc québécois croise les doigts

Le Bloc aura-t-il un statut de parti officiel à Ottawa?
ArturoYee/Flickr

Le Bloc québécois saura dans les prochains jours si ses dix députés auront droit aux mêmes privilèges que les autres partis d’opposition.

Le Bloc a fait parvenir une lettre au nouveau président de la Chambre des communes, Geoff Regan, ainsi qu’à chaque chef et leader parlementaire des autres partis afin d’expliquer pourquoi son caucus devrait bénéficier du statut officiel.

Mais ce sera au Bureau de régie interne à décider s’il pourra faire une exception ou encore changer les critères pour les bloquistes. Une décision pourrait être prise dès la semaine prochaine, croit le parti.

Il a été établi en 1963 – alors qu’il y avait 265 députés à Ottawa - qu’un parti doit compter au moins 12 députés pour être reconnu. Cette règle est toujours en vigueur, même si on compte maintenant 338 députés en Chambre.

En comparaison, les partis à l’Assemblée nationale à Québec doivent compter au moins 12 députés ou avoir récolté 20% du vote aux dernières élections générales pour avoir le statut de parti.

Les trois élus de Québec solidaire, par exemple, n’auraient pas les mêmes droits que les autres partis d’opposition selon le règlement, mais certaines ententes ont été conclues pour les budgets et les temps de parole au Salon bleu.

Avec ses dix élus et près de 20% des votes au Québec, le Bloc québécois espère que le premier ministre Justin Trudeau fera preuve d’ouverture à son endroit.

« Si M. Trudeau fait preuve de cette ouverture-là, il nous promet entre autres d’être mieux connus, d’avoir des budgets et des droits de parole pour défendre les intérêts du Québec. On va être bien heureux de ça », a expliqué le chef intérimaire Rhéal Fortin.

« Ce qui m’encourage, c’est que M. Trudeau a dit à plusieurs reprises qu’il ne voulait pas être un premier ministre qui ambitionne avec le pouvoir exécutif », mentionne Luc Thériault, député bloquiste dans Montcalm.

« Ça n’a rien à voir avec le fait qu’on soit séparatistes, qu’on soit bouddhistes ou bien qu’on soit écologistes. Il est normal qu’on puisse avoir les mêmes droits que tous les parlementaires pour faire valoir leur voix à l’Assemblée législative », estime le député.

Le Bloc québécois a d’ailleurs été invité par le premier ministre à la Conférence de Paris qui a lieu jusqu’au 12 décembre. Le chef Rhéal Fortin y était dans les derniers jours, puis la whip du parti, Monique Pauzé, a pris le relais mercredi.

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