A-t-on réellement besoin des policiers de Montréal pour diriger la circulation près des chantiers routiers? C'est la question que soulève le directeur du SPVM, Philippe Pichet. Il faudra toutefois négocier avec le syndicat.
Un texte de François Cormier
Alors que la Ville de Montréal a dépensé plus de 8 millions de dollars en 2015 pour que la circulation soit gérée par les policiers de Montréal près des chantiers routiers, M. Pichet indique qu'il s'agit d'un enjeu de négociation en vue de la prochaine convention collective. « Quand je me déplace à Montréal et que je passe à travers différents chantiers, il y a des chantiers où ça prend des policiers. Il y a d'autres chantiers où nous devons nous poser la question », nuance-t-il.
Philippe Pichet donne l'exemple du ministère des Transports du Québec, qui confie la circulation à des signaleurs. Il estime que, dans plusieurs cas, un autre corps de métier pourrait s'en occuper à Montréal. Il évoque également l'idée de mettre des feux de circulation intelligents. « À l'approche des véhicules, certains feux peuvent changer plus rapidement. Ça fait en sorte de gérer le flot de circulation autrement que par un humain », indique M. Pichet.
Le patron du SPVM précise qu'il ne veut pas nécessairement abolir des postes de policiers. Il souhaiterait plutôt en réaffecter à d'autres tâches. « Si on réussit à éviter de mettre des policiers sur tous les chantiers en mettant des feux intelligents ou en synchronisant les feux sur le territoire, nous allons récupérer tous ces policiers en temps supplémentaire », dit-il.
Appelée à commenter, la Fraternité des policiers et policières de Montréal a répondu qu'elle « ne négociera rien sur la place publique ». La convention collective est échue depuis le 31 décembre 2014.
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