Québec refuse de faire une règle d'exception pour les commerçants de cigarettes électroniques, qui ne peuvent plus permettre le vapotage dans leur boutique depuis l'entrée en vigueur de la loi pour renforcer la lutte contre le tabagisme, jeudi dernier.
Un texte de Julie Dufresne
Les commerçants demandent que leurs clients puissent essayer les cigarettes électroniques sur place, question de mieux ajuster les dosages de nicotine, notamment. La ministre déléguée à la Santé publique, Lucie Charlebois, refuse même de leur donner une période de transition avant d'appliquer la loi.
« Je les invite à avoir beaucoup d'innovation parce qu'avec tous nos moyens technologiques aujourd'hui, avec un ordinateur, on peut expliquer plein de choses aux gens », a dit Lucie Charlebois à l'Assemblée nationale mardi ajoutant que l'argumentaire des commerçants « ne tenait pas la route ».
Radio-Canada révélait hier que l'Association canadienne de vapotage a écrit à la ministre pour la sensibiliser aux conséquences pour la clientèle.
L'Association craint entre autres que des fumeurs qui essaient la cigarette électronique pour la première fois n'aient pas une bonne expérience sans ajustement en boutique et qu'ils ne retournent vers le tabac.
« Les Québécois sont plus intelligents que ça », rétorque la ministre Charlebois. « Ce que l'on cherche, c'est un changement de mentalité. »
La ministre assure par ailleurs qu'il y a suffisamment d'inspecteurs sur le terrain pour appliquer la nouvelle loi.