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Hollande et Poutine se disent prêts à «coopérer» sur la Syrie

Syrie: Hollande et Poutine prêts à «coopérer»

François Hollande et Vladimir Poutine ont affirmé jeudi à Moscou leur souhait commun de « coopérer » contre le terrorisme, le président français réitérant sa volonté de bâtir une « large coalition » contre le groupe armé État islamique (EI).

Dès le début de leur entretien au Kremlin, les deux dirigeants ont rappelé l'urgence d'agir après les attentats attribués aux djihadistes de l'EI dont leurs deux pays ont été victimes.

« Le terrorisme est notre ennemi. Il a un nom : l'État islamique. Il a un territoire, une armée, des ressources », a dit le président français, l'air grave.

« Nous devons faire cette large coalition pour frapper le terrorisme et nous coordonner pour atteindre le groupe armé État islamique et chercher une solution politique pour la Syrie », a-t-il ajouté en tutoyant son homologue russe.

Après la résolution contre le terrorisme adoptée à l'unanimité au conseil de sécurité de l'ONU, « nous devons être à l'initiative », a insisté le président français, appelant chacun à prendre ses « responsabilités ».

« Nous sommes prêts à coopérer avec la France. »

— Vladimir Poutine

Opinant du chef, Vladimir Poutine a jugé nécessaire d'« unir les efforts » contre le terrorisme, parlant d'« ennemi commun » sans désigner expressément le groupe armé État islamique.

Les deux dirigeants, accompagnés chacun par leurs ministres des Affaires étrangères et de la Défense, devaient ensuite avoir un dîner de travail.

Parmi les questions sur la table figurent les moyens de renforcer la coordination militaire contre l'EI dans un contexte encore tendu par l'avion de chasse russe abattu mardi par la Turquie, qui l'accuse d'avoir violé son espace aérien.

L'idée d'une « grande coalition unique » contre le djihadisme défendue par François Hollande semble difficile, notamment en raison des réticences américaines. Paris parle de trouver, au moins, des « modalités de coordination » permettant d'être plus efficace sur le terrain.

L'EI, l'« ennemi commun »

Le groupe armé État islamique est l'ennemi désigné de la Russie et de la France depuis les attentats commis le 31 octobre contre un vol commercial russe au-dessus du Sinaï, puis le 13 novembre à Paris.

Le drame français a provoqué une intense émotion en Russie, pays régulièrement confronté au terrorisme. Dès la nuit des attentats, les Moscovites sont venus par milliers déposer fleurs et bougies devant l'ambassade de France.

Désormais disposée à faire des Russes ses alliés, la France espère convaincre Vladimir Poutine de concentrer ses frappes sur l'EI plutôt que sur les forces d'opposition modérées à Bachar al Assad, ce que Moscou dément.

Bachar al Assad doit partir, dit Hollande

Paris insiste aussi sur l'urgence d'empêcher le président syrien de bombarder la population civile et d'engager un processus conduisant au départ du pouvoir de Bachar al Assad, soutenu par Moscou et Téhéran.

Sur ce dernier point, François Hollande s'est montré précis jeudi, après une rencontre avec le président du Conseil italien, Matteo Renzi, à l'Élysée.

« Le processus de Vienne doit être mené jusqu'à son terme, c'est-à-dire avec une transition politique et des élections qui forcément aboutiront au départ de Bachar al Assad », a-t-il dit.

Le dossier ukrainien, pour lequel François Hollande et la chancelière Angela Merkel ont joué les facilitateurs, devrait être abordé en soirée. Les choses progressant sur le terrain et Moscou espère la levée d'une partie des sanctions occidentales prononcées après l'annexion de la Crimée par Moscou.

Vladimir Poutine fera l'aller-retour à Paris lundi prochain pour l'ouverture de la conférence mondiale sur le climat, qui réunira quelque 140 chefs d'États et de gouvernement dans la capitale française.

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