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Le Commonwealth est un camp d'entraînement pour la Conférence de Paris, dit Stéphane Dion

Le Commonwealth est un camp d'entraînement, dit Dion

LA VALETTE, Malte _ Les leaders des 53 pays du Commonwealth tiennent leurs propres négociations sur la lutte contre les changements climatiques dans le cadre de ce que le ministre canadien des Affaires étrangères a qualifié de "camp d'entraînement" pour la conférence des Nations unies qui s'amorcera la semaine prochaine en France.

"Ici, vous avez le monde en 53 nations", a déclaré Stéphane Dion, jeudi, peu après l'arrivée du premier ministre Justin Trudeau

à Malte pour le sommet de trois jours des chefs de gouvernement du Commonwealth.

"Et les débats que nous avons eus depuis que je suis arrivé hier (mercredi) sont, disons, très animés. Je suis certain que ce scénario se répètera au cours des deux prochaines semaines à Paris."

Le président de la France, François Hollande, doit prononcer un discours devant les leaders vendredi. Il semble que ce sera la première fois qu'un chef d'État français participera à la rencontre bisannuelle du Commonwealth, qui réunit des pays de l'ancien empire britannique.

M. Hollande se rendra directement à Malte depuis la Russie, où il est allé plaider en faveur d'un front commun militaire contre les combattants islamistes. Il abordera probablement ce thème durant son allocution de vendredi, même si la raison de sa visite est de recueillir des appuis pour un accord international concernant la lutte aux changements climatiques.

Le fait que M. Dion ait choisi le mot "animé" pour qualifier les débats sur le climat au sommet du Commonwealth laisse deviner le défi de taille qui attend la communauté internationale dans la capitale française.

Le premier ministre de l'Inde, Narendra Modi, qui dirige le pays le plus peuplé du Commonwealth dont l'appétit pour l'électricité produite à l'aide de charbon ne cesse de croître, a décidé de passer son tour pour le sommet de cette année alors que plusieurs observateurs craignent que le sous-continent indien ne représente un obstacle majeur à la conclusion d'une entente à Paris.

Le ministre indien responsable du charbon, Piyush Goyal, a déjà affirmé que l'Inde, le troisième plus important producteur de gaz à effet de serre au monde, n'accepterait pas de se faire imposer des limites en matière d'émissions alors que les pays développés ont passé le dernier siècle à balancer des tonnes de carbone dans l'atmosphère.

Surmonter les différends au sein du Commonwealth est un "bon camp d'entraînement pour Paris", a indiqué Stéphane Dion.

Il a assuré que, si les pourparlers s'annonçaient "intenses", la conférence ne s'en terminerait pas moins par "un accord unanime et solide qui constituera un premier pas dans la bonne direction pour lutter contre les changements climatiques".

Par ailleurs, Justin Trudeau a quitté Londres pour Malte, jeudi, alors que le premier ministre britannique David Cameron faisait valoir au Parlement un plan pour une guerre aérienne accrue sur le territoire syrien.

M. Cameron a déclaré à la Chambre des communes britannique qu'il n'était pas possible de "sous-traiter" la sécurité nationale.

Ses efforts pour élargir la guerre aérienne surviennent alors que M. Trudeau a promis de retirer les avions de chasse CF-18 de la mission de bombardement menée par les Américains en Irak et en Syrie.

La France a aussi augmenté ses efforts de frappes aériennes depuis les attaques mortelles qui ont fait 130 morts à Paris le 13 novembre.

Un conseiller principal du premier ministre, qui a informé les journalistes sur divers sujets en vol vers Malte à condition de ne pas être identifié, a déclaré que David Cameron n'avait pas fait pression sur Justin Trudeau afin qu'il reconsidère sa décision au sujet du retrait des CF-18 lorsque les deux premiers ministres se sont rencontrés à Londres, mercredi soir.

En fait, ce conseiller a dit qu'aucun chef de gouvernement n'avait contesté cette décision du Canada lors des deux dernières semaines de sommets internationaux.

M. Trudeau a été clair sur le fait que le Canada ne quittait pas la coalition militaire qui combat les extrémistes islamistes et qu'il allait accroître son rôle de formation militaire, des décisions qui ont été acceptées à l'étranger sans aucun reproche, selon les responsables canadiens.

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