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«Tout le monde en parle» : quelques moments croustillants (PHOTOS)

«Tout le monde en parle» : quelques moments croustillants (PHOTOS)
Radio-Canada

Le déversement de Denis Coderre, les mots de Dany Laferrière, le témoignage touchant de Florence K sur sa dépression, l’authenticité de Diane Dufresne, l’annonce de Véro… Voici quelques moments croustillants qui ont retenu notre attention à Tout le monde en parle, cette semaine.

«Denis est partout»

Juste avant l’habituelle introduction de Tout le monde en parle, Guy A.Lepage s’est adressé à la caméra pour préciser que l’émission qui allait suivre avait été remontée, après avoir d’abord été enregistrée le jeudi 12 novembre. Elle devait être diffusée dimanche dernier, mais l’équipe a alors préféré s’adapter à l’actualité et offrir sa table ronde en direct pour traiter des attentats de Paris du 13 novembre. En raison de ce report, un remodelage a été nécessaire pour éliminer les portions d’entrevues qui n’étaient plus d’actualité, même 10 jours plus tard. Des coupures ont, entre autres, été apportées à l’entrevue de Denis Coderre, qui traitait du déversement des eaux usées dans le fleuve, soit le sujet dont tout le monde parlait avant que ne se produise le drame de Paris. À propos de Denis Coderre, qui était également de l’édition spéciale en direct de la semaine dernière, Guy A.Lepage a lancé cette boutade : «On sait que Denis est partout».

Petit nœud rapporte gros

En guise de solidarité avec l’organisme Procure, qui travaille à prévenir et guérir le cancer de la prostate, Dany Turcotte portait dimanche un chic nœud papillon, emblème de la campagne de financement Noeudvembre . On peut aussi se procurer l’accessoire, via le site web, au coût de 35$. L’an dernier, Procure a amassé 350 000$ en vendant ses nœuds papillon. Denis Coderre, autre ambassadeur de l’édition 2015 du mouvement Nœudvembre, avait aussi apporté le sien. Les statistiques prévoient qu’au moins un homme sur sept souffrira du cancer de la prostate au cours de sa vie.

Sa vie, c’est d’la m…

Remontage oblige, on n’a eu droit qu’à quelques réponses de Denis Coderre quant au déversement d’eaux usées dans le fleuve Saint-Laurent. Le maire de Montréal a réitéré que l’opération était inévitable, pour permettre l’assèchement et la réparation de l’intercepteur sud-est. «On n’avait pas d’autre choix, a répété Denis Coderre. Faire une route de contournement, ça coûte un milliard de dollars et ça prend cinq ans. Un moment donné, il faut prendre nos responsabilités.» L’invité a noté que, l’an dernier, 45 000 déversements ont eu lieu au Québec, ce à quoi Guy A. Lepage a répliqué que 101 municipalités québécoises rejettent en permanence leurs égouts dans la nature sans traitement ni filtration. Aussi, Montréal gère 50% des eaux usées du Québec. Par ailleurs, Denis Coderre s’est dit très fier de son bilan des deux dernières années à la tête de la ville, et s’est emporté en relatant l’arrogance dont faisait preuve Stephen Harper à l’égard des Québécois et des Montréalais. Pour demeurer dans le thème des eaux usées, Dany Turcotte a remis à Denis Coderre un t-shirt bleu, sur lequel était inscrit : «Montréal, viens chier dans mon fleuve 2015».

La langue de Dany Laferrière

La présence de Dany Laferrière, venu promouvoir son dernier ouvrage, Tout ce qu’on ne te dira pas, Mongo – dans lequel il donne des conseils à un jeune Camerounais fraîchement débarqué au Québec - a été l’occasion, pour l’écrivain, de livrer d’un vibrant hommage à la langue française. «Ils pleurent, les mots, ils demandent à être entendus», a-t-il plaidé, déplorant la négligence des Québécois envers leur dialecte d’origine. Selon lui, le mot «libellule» est une absolue merveille. «Il faut réveiller tous les mots. C’est le devoir de l’élite intellectuelle d’employer ces mots pour les réveiller», a-t-il lancé, avant de renchérir, plus tard : «Le drame du Québec, ce n’est pas un drame de mots. Notre drame, ici, c’est le problème de la grammaire. La disposition des mots dans la phrase, qui fait que ça peut être un décalque de l’anglais, ou pas. Quand vous ne pensez pas dans le génie de votre langue, vous pensez presque en colonisé…» Celui qui dit avoir «appris à connaître» le Québec et «l’aimer dans ses défauts» a reçu le qualificatif «vaillant» lorsqu’il a été intronisé à l’Académie française, en mai dernier. «Malgré l’éloge de la paresse et de l’indolence, j’ai travaillé», a-t-il spécifié, adressant ainsi un clin d’œil à plusieurs de ses romans. Dany Laferrière a aussi souligné à quel point les Québécois recherchent constamment le consensus, ce qu’il déplore.

Lumineuse Florence

Florence K a été lumineuse dans son récit de la dépression qui l’a terrassée il y a quatre ans et qu’elle raconte dans son livre, Buena Vida. Son mal s’est manifesté à l’été 2011, après sa rupture avec le père de sa fille, qui l’a fait se sentir extrêmement coupable, mais la chanteuse avait toujours été, jusque-là, une personne hypersensible, qui absorbait tout, sujette à l’anxiété. «Toute cette année-là, je ne feelais pas, mais je fonctionnais», a-t-elle précisé, pour justifier qu’elle tournait La petite séduction avec Dany Turcotte, en mai 2011. Sept mois plus tard, en décembre, ses proches ne la laissaient pas dormir seule et avaient caché tous les couteaux ou objets pointus qui auraient pu lui tomber sous la main. Car la jeune femme s’automutilait, allant jusqu’à s’entailler les poignets la veille d’un passage à Salut, Bonjour! «J’étais convaincue que j’étais une grosse merde, que j’étais ce que je vivais», a dépeint une Florence K. sincère. Malgré tout, la maman, dont la fille a aujourd’hui 9 ans, affirme ne jamais avoir cessé d’aimer la vie. Dany Laferrière lui a fait un compliment qui a semblé beaucoup la toucher lorsqu’il lui a suggéré de continuer à écrire et a vanté sa capacité à bien s’exprimer.

La violence de Diane Dufresne

«Je tiens à dire que son être, sa personne est un art visuel», a taquiné Dany Laferrière à l’endroit de la toujours flamboyante Diane Dufresne, dont la chevelure arborait des mèches roses et vertes fluo. Alors qu’en général, on nomme des lieux en l’honneur des artistes alors que ceux-ci sont décédés, la chanteuse a désormais un Centre d’art à son nom à Repentigny, où on exhibe ces jours-ci sa plus récente exposition, DDXL, où se chevauchent ses propres œuvres et celles de son mari, Richard Langevin. «C’est une récompense», a simplement évoqué Diane Dufresne à propos de cet hommage. La grande dame de la chanson a parlé de la violence qui s’est installée en elle quand sa maman est décédée, lorsqu’elle était enfant, qu’elle sublime désormais dans la création.

«Il faut être en colère, dans un monde comme aujourd’hui. Quand la violence est canalisée, c’est une espèce de force. Ce n’est pas négatif, pour moi.» Diane Dufresne dit être plus ouverte aujourd’hui qu’à une certaine époque, plus encline à se confier sur son intimité, grâce au support de son amoureux des 20 dernières années, Richard Langevin. Concernant l’album Intemporelle, sur lequel des personnalités reprennent quelques-uns de ses morceaux marquants, Diane Dufresne a vanté : «C’est tellement joli, l’interprétation, la prononciation différente», avant de lancer quelques fleurs au talent de Luc Plamondon.

Véro bientôt de retour

Tout juste débarquée de L’Assomption, après une représentation des Morissette, Véronique Cloutier a raconté qu’une dame avait éprouvé un malaise cardiaque pendant que Louis Morissette et elle étaient sur scène, ce qui a interrompu le spectacle d’une trentaine de minutes. Or, ce que tout le monde attendait, c’était l’annonce officielle du retour à la télévision de la blonde animatrice. Dévoilant d’abord qu’elle ne reprendra pas la barre du Gala des Prix Gémeaux en 2016, Véro a enchaîné : «Je pense que l’an prochain, je vais m’occuper de mon retour télé», avant de révéler : «J’ai commencé à réfléchir, à travailler avec une équipe qui me présente des idées…» Mais on n’en a pas su davantage. Sur place pour parler de la relance de son magazine, Véronique a justifié du bout des lèvres pourquoi elle ne voulait pas que celui-ci demeure dans le groupe des publications Québecor. «L’idée de perdre un peu de ça (sa liberté) en me joignant à un empire qui a sa propre façon de fonctionner, qui a ses comptes à rendre, ça me souriait moins»

Bonjour la police

C’est la mort de l’itinérant Mario Hamel, abattu par la police montréalaise en 2011, qui a amené la réalisatrice Mélissa Beaudet à s’intéresser à la formation des policiers pour son documentaire Police Académie. «Je savais que le travail de policier était quand même complexe, et je me demandais qui voulait faire ça», a détaillé Mélissa Beaudet. Celle-ci était accompagnée de trois jeunes agents, Pascal Gagné, Lou Vaillancourt-Thivierge et Claudie Lavoie. «J’ai toujours été motivé par la loi, a illustré Pascal Gagné. Je trouvais que la meilleure façon d’aider les gens, c’était d’avoir le plus de relations avec eux, d’aller à la source.» Lou Vaillancourt-Thivierge, de son côté, avait entamé des études en philosophie, mais a bifurqué vers les techniques policières. De l’avis de Claudie Lavoie, les femmes ne l’ont pas nécessairement plus difficile que les hommes dans ce métier, aujourd'hui. «De nos jours, on a tellement d’outils pour faire la même job qu’un gars», a-t-elle martelé. Pascal Gagné a exposé que les comportements trop agressifs de «tête enflée» ne sont plus tolérés chez les policiers et a aussi signalé l’importance de la communication dans une profession aussi ardue.

Véronique Cloutier

Tout le monde en parle - 15 novembre 2015

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