La France a proposé jeudi au Conseil de sécurité de l'ONU une résolution appelant à prendre « toutes les mesures nécessaires » contre le groupe armé État islamique (EI).
Le texte « demande aux États qui ont la capacité de le faire de prendre toutes les mesures nécessaires [...] pour redoubler et coordonner leurs efforts afin de prévenir et stopper les actes terroristes commis spécifiquement » par l'EI ainsi que par d'autres groupes terroristes associés à Al-Qaïda.
« La France a proposé un projet de résolution court, fort et centré sur un objectif prioritaire : la lutte contre l'ennemi commun, Daech »
— François Delattre, ambassadeur de la République française au Conseil de sécurité des Nations-Unies.
Paris souhaite l'adoption de la résolution dans les prochains jours.
Un rapprochement militaire franco-russe
Après les d'attentats de Paris (129 tués, 350 blessés) le 13 novembre, Hollande a prôné une « coalition grande et unique » contre l'EI en Syrie.
Il a ainsi convenu avec le président russe Vladimir Poutine d'une synchronisation plus étroite entre services militaires et secrets russes et français dans la gestion du cas syrien.
Jeudi, les deux armées se sont ainsi rencontrées pour établir les prémisses d'une « coordination » militaire de la lutte contre l'EI.
Selon le ministère russe de la Défense, les chefs d'état-major russe et français se sont entretenus pendant près d'une heure sur la manière d'unifier leurs forces engagées dans la lutte contre le terrorisme international.
La Russie a égalemment amorçé l'intensification de ses frappes aériennes en Syrie, depuis l'écrasement fin octobre d'un avion de ligne russe dans le Sinaï revendiqué par l'EI.
Ce rapprochement survient après plus d'un an et demi de tensions entre les deux pays, notamment à cause du conflit ukrainien, et tandis que la Russie soutient encore le régime controversé de Bachar Al-Assad en Syrie.
En attendant, François Hollande a ordonné l'« intensification » des frappes contre le groupe armé État islamique en Syrie et en Irak.
La France a conduit jusqu'à maintenant 12 % des offensives aériennes non américaines menées par la coalition contre l'EI dans la région.
Ce chiffre devrait augmenter avec le déploiement du porte-avion Charles-de-Gaulle en zone méditerranéenne d'ici la fin de la semaine. Il permettra de tripler la capacité de frappe de l'armée française en Syrie.