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Un référendum étudiant pour remplacer la FEUQ

Un référendum étudiant pour remplacer la FEUQ
Radio-Canada

Les associations étudiantes sont divisées sur l'adhésion à une nouvelle structure nationale pour remplacer la FEUQ. Des campagnes référendaires ont lieu dans plusieurs universités du Québec. Les camps du oui et du non débattent de l'adhésion à une nouvelle structure nationale censée regrouper les associations étudiantes universitaires de la province.

Un texte de René Saint-Louis

La Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) a été mise en veilleuse au printemps dernier après avoir perdu d'un coup le tiers de ses membres et donc de son budget de fonctionnement. C'est le retrait des 40 000 étudiants de la Fédération des associations étudiantes du campus de l'Université de Montréal (FAECUM) qui a été son coup de grâce.

Les meneurs étudiants de plusieurs associations universitaires qui s'étaient désaffiliées de la FEUQ ces dernières années, comme la CADEUL qui représente les 28 000 étudiants du premier cycle de l'Université Laval, se sont rencontrés à plusieurs reprises ces derniers mois.

Ces rencontres n'ont pas permis de s'entendre sur la création d'une seule association nationale. Il y en aura donc deux : l'Union étudiante du Québec, l'UEQ, et l'Association pour la voix étudiante au Québec, l'AVEQ.

Le président du mouvement des associations générales étudiantes de l'Université du Québec à Chicoutimi, Robin Tranchant, explique que depuis que son mouvement a quitté la FEUQ, les associations de régions se sont consultées.

«On a créé ce qu'on appelle la Table des régions pour se structurer avec des associations qui avaient des réalités similaires aux nôtres afin d'avoir une représentation auprès du gouvernement», dit-il. Ces régions sont Rimouski, Trois-Rivières, Chicoutimi et Sherbrooke.

L'ancien président de la FEUQ Jean-Patrick Brady, qui a par la suite fait un doctorat sur les groupes de pression et les mouvements sociaux à l'École nationale d'administration publique, constate que la nouvelle Union étudiante du Québec regroupe surtout les grandes universités de recherche des grands centres urbains.

«L'important, ce sera de voir comment ces nouvelles associations seront capables de colmater les divisions assez historiques du mouvement étudiant entre les régions, les grands centres urbains, Montréal et Québec, universités anglophones et francophones.»

— L'ancien président de la FEUQ, Jean-Patrick Brady

Référendums

Les chefs étudiants de l'Université de Montréal voulaient déjà en quittant la FEUQ créer une nouvelle association nationale. Les étudiants de l'Université de Montréal sont donc appelés à se joindre à l'UEQ sans la tenue d'un référendum. L'affiliation sera entérinée dans une assemblée générale le 25 novembre.

Les autres universités, Laval, Polytechnique Montréal, et l'École des sciences de la gestion de l'UQAM, prendront la décision par référendum.

La question référendaire propose aux étudiants de se joindre ou non à l'Union étudiante du Québec. Être membre de l'UEQ exige une cotisation de 4,50 $ par étudiant et par session qui sera indexée à l'Indice des prix à la consommation. Il s'agit d'une contribution financière près de deux fois plus élevée que celle de l'ancienne cotisation à la FEUQ.

Les référendums en région sont différents puisqu'ils demandent aux étudiants de choisir entre l'AVEQ, l'Association pour la voix étudiante au Québec, et l'UEQ, l'Union étudiante du Québec.

Certaines universités proposeront aussi la possibilité de joindre l'Association pour une solidarité syndicale étudiante, l'ASSE, c'est le cas de l'Université du Québec à Chicoutimi. L'Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue a quant à elle invité des représentants de l'UEQ, de l'AVEQ et de l'ASSE à rencontrer ses membres avant de prendre une décision.

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