Quelque 1200 Français sont partis vers la Syrie ou l'Irak comme combattants étrangers, selon l'International Centre for the Study of Radicalisation and Political Violence. Mais quand on compare le nombre d'exilés par million d'habitants, c'est de loin la Belgique qui affiche le plus haut ratio en Europe de l'Ouest.
C'est aussi par la Belgique que sont passés de nombreux terroristes islamistes depuis une quinzaine d'années, dont l'organisateur présumé des attentats de vendredi à Paris, Abdelhamid Abaaoud. Environ 440 Belges ont quitté leur pays pour combattre en Syrie ou en Irak pour une population d'un peu plus de 11 millions d'habitants depuis 2012. C'est l'équivalent de 39 combattants étrangers par million d'habitants.
En comparaison, ce ratio est de 18 en France et de 2,8 combattants par million au Canada.
Les combattants partis pour la Syrie ou l'Irak par million d'habitants
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Le cas de Molenbeek, en Belgique
Le tiers des djihadistes belges partis l'an dernier vers la Syrie viendrait de la commune de Molenbeek, composée d'une population pauvre, où le taux de chômage chez les jeunes est de 40 %, et qui regroupe quelque 100 nationalités. En fait, Molenbeek est considérée depuis quelques années comme le berceau de nombreux djihadistes.
L'organisateur présumé des attentats de Paris, Abdelhamid Abaaoud, est né dans la commune de Molenbeek, qui est limitrophe à Bruxelles. Les auteurs de l'attentat de Charlie Hebdo, en janvier, et celui de l'attaque dans un supermarché fréquenté par la communauté juive, à Paris, se sont approvisionnés en armes dans cette commune. Le principal suspect dans l'attentat de 2014 contre le Musée juif de Bruxelles, Medhdi Nemmouche, avait également séjourné à Molenbeek.