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Justin Trudeau est une bonne nouvelle pour le climat, estime Jean Charest

Trudeau: «une bonne nouvelle» pour le climat, dit Charest
Radio-Canada/Gaétan Pouliot

L'élection des libéraux fédéraux lors des élections fédérales est un progrès dans la lutte contre le réchauffement de la planète, selon l'ancien premier ministre du Québec Jean Charest.

Un texte de Gaétan Pouliot

« Le fait qu'ils veulent en faire davantage et le signal que ça va envoyer sur le plan international vont être très importants. C'est une bonne nouvelle », a dit M. Charest à Radio-Canada, en marge d'une conférence à l'Université de Sherbrooke sur le sujet.

L'élection de Justin Trudeau est d'autant plus une bonne nouvelle que le gouvernement conservateur de Stephen Harper était peu actif sur la question climatique.

« Ça m'a peiné pour eux, parce qu'ils avaient une occasion d'en faire plus et ils l'ont raté à cause d'un discours qui était partisan », estime celui qui a aussi été ministre de l'Environnement dans le gouvernement conservateur de Brian Mulroney.

En 2006, les conservateurs promettaient de mettre sur pied un marché du carbone, rappelle Jean Charest. Les choses se sont toutefois gâtées quelques mois plus tard lorsque Stéphane Dion, alors chef du Parti libéral, a décidé d'en faire un enjeu électoral.

« Stéphane Dion a eu l'idée d'aller encore plus loin. Et c'est devenu une question de politique partisane. Les conservateurs ont décidé, malheureusement, de démoniser la politique de Stéphane Dion et de la faire complètement déraper », explique M. Charest en faisant référence au programme électoral de 2008 du Parti libéral du Canada et de son « Tournant vert »

Par la suite, les conservateurs n'ont jamais été capables de revenir à une position qui « collait davantage à ce que les Canadiens voulaient ».

« C'est malheureux. Ça m'a peiné pour eux, parce qu'ils avaient une occasion d'en faire plus et ils l'ont raté à cause d'un discours qui était partisan. »

— Jean Charest

Vers la conférence de Paris

Par ailleurs, Jean Charest estime que Justin Trudeau a raison de vouloir prendre son temps dans l'élaboration de nouvelles cibles de réduction des gaz à effet de serre.

Le nouveau premier ministre ne doit pas se précipiter, compte tenu de la complexité du sujet et de la nécessaire collaboration avec les provinces. Annoncer de nouvelles cibles de réduction avant la conférence de Paris sur le climat « ne serait pas crédible », croit-il.

« Vaut mieux prendre un peu plus de temps et le faire comme il le faut que de vouloir aller trop vite. »

— Jean Charest

« Dans les 90 jours suivant notre élection, nous travaillerons avec les provinces pour établir un cadre visant à réduire l'empreinte de carbone au Canada », avait affirmé le chef du Parti libéral du Canada, lors de la campagne électorale.

De son côté, le ministre de l'Environnement du Québec, David Heurtel, a annoncé vouloir réduire, d'ici 2030, les émissions de gaz à effet de serre de la province de 37,5 % sous les seuils de 1990.

« Ils ont fait une mise à jour et c'est tout à fait louable. Je suis impressionné. Je pense qu'ils ont fait un bon travail », souligne Jean Charest qui à son époque avait fixé une cible de réduction de 20 % des gaz à effet de serre d'ici 2020.

Lors de la conférence de Paris sur les changements climatiques qui aura lieu du 30 novembre au 12 décembre prochain, Jean Charest souhaite maintenant que les États parviennent à un accord contraignant sur le climat afin de limiter le réchauffement du climat de 2 degrés Celsius d'ici 2100.

Pour l'exploitation du pétrole

La sensibilité pour le climat de Jean Charest ne l'empêche pas de croire que le Québec devrait se lancer dans l'exploitation du pétrole et du gaz sur son territoire. « Si on peut exploiter des hydrocarbures de manière sécuritaire et bonne pour l'environnement autant que possible, on devrait le faire », croit-il, tout en maintenant les efforts que nous faisons pour aller vers une économie verte.

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