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Dénonciation des « pratiques culturelles barbares » : Rona Ambrose se dissocie de cette promesse électorale

Ambrose se dissocie de la ligne de dénonciation des «pratiques culturelles barbares»
CP

OTTAWA – La conservatrice Rona Ambrose a pris ses distances de la promesse électorale de son parti d’instaurer une ligne de dénonciation pour les « pratiques culturelles barbares ».

Questionnée à ce sujet, mercredi matin, la chef de l’opposition officielle a répliqué qu’elle n’avait joué aucun rôle dans ce dossier précis. « Je ne faisais pas partie de cette décision, pas plus que je l’ai soutenue », a-t-elle expliqué en anglais.

Le Parti conservateur du Canada voulait établir, avec l’aide de la GRC, une façon pour la population d’informer les autorités policières « des cas de pratiques culturelles barbares au Canada » - comme les crimes d’honneur, les mariages forcés ou la mutilation génitale.

L’ancien ministre de l’Immigration Chris Alexander et l’ancienne ministre de la Condition féminine Kellie Leitch en avaient fait l’annonce vers la fin de la campagne électorale, après le débat animé sur le port du niqab.

Les conservateurs avaient aussi promis de lutter contre les mariages d’enfants et les mariages forcés dans les zones de conflit à l’international, ainsi que la traite de personnes.

Chris Alexander avait profité de l’annonce pour réitérer l’importance de défendre les valeurs canadiennes. Il n’a pas été réélu le 19 octobre.

« Ces pratiques n’ont pas leur place dans la société canadienne, avait dit Kellie Leitch à ce moment-là. En comparaison, Justin Trudeau et Thomas Mulcair sont plus préoccupés par le ‘politiquement correct’ pour s’attaquer à ces problèmes qui touchent les femmes. »

L’ancienne ministre de la Condition féminine – qui a admis être pro-vie pendant la campagne – n’a pas encore répondu à la demande d’entrevue du Huffington Post Québec.

La ligne de dénonciation proposée par le parti de Stephen Harper avait été critiquée par les libéraux, qui voyaient là la suite d’une campagne de « peur et de division ».

« Une ligne de dénonciation pour rapporter les crimes existe déjà : le 9-1-1 », avait répondu le porte-parole Cameron Ahmad à nos collègues du Huffington Post Canada.

La chef du Parti vert du Canada, Elizabeth May, s’était dite « embarrassée » par l’idée de créer une ligne pour faire état des pratiques culturelles barbares.

Elle avait d’ailleurs voté contre la Loi sur la tolérance zéro face aux pratiques culturelles barbares – une législation qu’elle qualifie « d’insulte au Parlement ».

Un chef adjoint québécois

Rona Ambrose a annoncé la nomination du lieutenant québécois Denis Lebel comme chef adjoint. Il avait brigué la direction intérimaire avec la députée Michelle Rempel.

L’ancien président de la Chambre des communes Andrew Scheer devient quant à lui leader de l’opposition.

Denis Lebel a réitéré que les conservateurs allaient attendre le plan d’accueil des réfugiés du gouvernement Trudeau avant de juger de ses décisions.

« C’est important de rappeler que là, on parle de 25 000 réfugiés, mais si on ne fait pas le travail pour combattre l’État islamique, on ne va pas parler de 25 000, on va parler de beaucoup plus », rappelle le député de Lac-St-Jean.

Les libéraux, qui promettent toujours d’accueillir 25 000 réfugiés avant la fin de l’année, devraient dévoiler leur stratégie dans les prochains jours.

Avec les informations d’Althia Raj et de Ryan Maloney.

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