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«Mise à nu»: quelques secrets de la production

«Mise à nu»: quelques secrets de la production

Une ode au corps humain, sans tabou : c’est ce que propose Canal Vie avec sa nouvelle série documentaire Mise à nu,. Le premier épisode, la semaine dernière, se consacrait au pénis. Ce soir, on jasera des seins, tandis que la semaine prochaine et la suivante, on examinera sous tous leurs angles les vagins et les fesses.

Vous l’aurez compris, Mise à nu, se dédie aux parties généralement «cachées» du corps, aux parties génitales. Des hommes et des femmes s’y dénudent sans aucune pudeur et témoignent à la caméra de leur relation avec ces zones érogènes et intimes.

Pas de point de vue de spécialistes, pas d’analyses ou de débats, Mise à nu, se concentre sur les bribes de vécu et les opinions de ces courageux qui ont osé se montrer dans leur plus simple appareil.

Vous avez dit audace? Le réalisateur Luis Oliva nous a dévoilé quelques secrets de cette production, qui ne laisse déjà personne indifférent.

Mise à nu à Canal Vie

  • 68 personnes ont été interviewées pour les besoins de la série et se sont confiées à la caméra sur leurs petits secrets liés aux parties personnelles de leur corps. «C’était presque psychanalytique, par moments, précise Luis Oliva. Parce qu’on part vraiment de la petite enfance jusqu’à aujourd’hui. Comment notre rapport aux différentes parties de notre corps a évolué à travers le temps, les complexes, les comparaisons, le sentiment d’inadéquation… On aborde des notions qui touchent tout le monde, mais dont on parle très peu. Ce qui était important, pour nous, c’était d’en parler sans tabou, sans retenue, et d’aller vraiment dans le propos, tout en respectant la mince ligne qui nous sépare de la grossièreté et de la vulgarité, mais en restant dans l’authenticité.»
  • L’équipe n’a eu aucun mal à recruter des participants, notamment par le biais de petites annonces dans les journaux. «On était constamment impressionnés quand on voyait les confirmations et les préentrevues des recherchistes entrer», s’étonne Luis Oliva.
  • Le tournage s’est déroulé dans un loft du boulevard Saint-Laurent, près du restaurant Schwartz’s, de juin à août dernier. Luis Oliva parle de l’ambiance qui régnait sur le plateau de tournage comme d’une atmosphère de velours, de confiance. Deux caméramans, un sonorisateur, une assistante, une recherchiste, le producteur au contenu et le réalisateur lui-même composaient l’équipage de la production, orchestrée par la maison Pimiento. Un fond blanc fait office de décor. «Côté visuel, il n’y a pas de graphisme, d’archives. Tout ce qu’on voit, ce sont des corps, des modèles vivants. Si on veut parler du vagin, du pénis, des seins, des fesses, il faut en voir. Et en voir de toutes les sortes, de toutes les formes, de toutes les couleurs. Canal Vie avait cette volonté d’aller très loin, tout en conservant un certain tact», souligne Luis Oliva.
  • Y’a-t-il une chose qui n’ait pas encore été vue, lue, entendue sur le sexe? En quoi un projet comme Mise à nu, était nécessaire à la télévision, en ces temps où la sexualité est omniprésente sur les ondes, surtout sur les chaînes spécialisées? «Pas mal tout a été dit, concède Luis Oliva. Moi, ce que je trouve que la série apporte de nouveau, ce sont les anecdotes personnelles. Par exemple, entre gars, on parle de sexe, mais on ne parle pas des fois où on a eu une panne d’érection, ou des fois où on s’est senti nuls, angoissés, pas performants. Qu’ils aient 25 ou 65 ans, tous les hommes, sans exception, ont eu des pannes érectiles à certains moments de leur vie, pour différentes raisons. Chez les femmes, la masturbation cause beaucoup de questionnements. C’est pour cette raison qu’on voulait aller chercher ce genre de confidences. Pour enlever le côté «pornographique» ou «sale» des parties génitales, pour que les gens réalisent qu’on n’est jamais seuls à vivre quelque chose.»
  • On ignore encore si Canal Vie donnera son aval à une suite de Mise à nu,. «On aimerait ça, parce qu’il nous reste beaucoup de matériel, plaide Luis Oliva. On a réalisé 75 heures d’entrevues. Il reste beaucoup de matière, mais rien n’a été statué là-dessus.»
  • Autrefois acteur – on se souvient qu’il a tenu le rôle-titre de la série Tag, en 2000, et a aussi joué dans Ramdam, Rumeurs et Providence -, Luis Oliva fait maintenant carrière comme réalisateur à temps plein. «J’ai étudié à l’INIS (Institut national de l’image et du son) en 2013 et depuis, je me consacre entièrement et totalement à ça, résume le créateur. C’est beaucoup grâce à Pimiento. J’ai animé pour eux la série documentaire Amérikologie, qui a été présentée à TV5 pendant trois ans. Pimiento m’a ensuite donné une bourse pour que j’aille étudier à l’INIS en réalisation documentaire. Ils ont produit mon premier documentaire, l’an dernier, qui portait sur les pêcheurs de homard. Je prépare aussi une autre série documentaire sur le milieu criminel destinée à Historia. Je n’ai pas mis une croix sur le métier de comédien, mais je ne cherche plus. Je n’ai plus d’agent. Je voulais libérer mon cerveau pour laisser toute la place à la réalisation. Mais si des opportunités se présentent, je suis ouvert. J’aime encore jouer, mais ça ne me manque pas, pour l’instant.»

Mise à nu, le mardi, à 20h, à Canal Vie. En rediffusion le jeudi, à minuit, et le samedi, à 22h.

Voyez la bande-annonce pour l'émission sur le pénis:

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