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Émotion et réflexion sur le plateau de TLMEP après les attentats de Paris (PHOTOS)

Émotion et réflexion à TLMEP après les attentats (PHOTOS)

Deux jours après les attentats sanglants qui ont secoué Paris, une émission spéciale de Tout le monde en parle consacrée à ces terribles événements a donné la parole à une quinzaine d'invités dimanche soir.

L'équipe de production a pris la décision dimanche matin de diffuser une émission spéciale en direct et de remettre à dimanche prochain l'émission prévue à l'horaire.

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Émotion et réflexion sur le plateau de TLMEP après les attentats de Paris

Élus, citoyens, journalistes et chercheurs se sont succédés sur le plateau de l'émission, diffusée pour l'occasion en direct sur ICI Radio-Canada Télé.

« Je comprends les gens de rester chez eux » - Gilbert Rozon

Le président et fondateur de Juste pour rire, Gilbert Rozon, parle de Paris comme de sa ville d'adoption. Il connaît bien Le Bataclan, une des cibles des attentats de vendredi, où il produit depuis longtemps des spectacles. Le producteur promet de ne pas changer ses habitudes et de retourner dans la capitale française.

« Je refuse de céder à la peur. Je retourne vendredi à Paris et je continuerai d'aller au restaurant et de fréquenter des salles de spectacles. Mais j'ai des spectacles qui s'en viennent cette semaine, et je comprends qu'il n'y aura pas beaucoup monde. Je comprends les gens de rester chez eux. »

De son côté, le défenseur français de l'Impact de Montréal Hassoun Camara peine à croire que sa ville natale a encore une fois été la cible d'une attaque terroriste. Camara fréquente le 10e arrondissement depuis longtemps et connaît tous les endroits visés par les terroristes.

« Je ne le réalise pas encore, a-t-il d'abord confié. Ce sont des endroits que je fréquente depuis que je suis jeune. Mon propre restaurant n'est pas loin. La vie est faite de hauts et de bas : nous fêtons la belle saison de l'Impact et quelques jours après, nous sommes frappés par ces événements. Mais la France est un grand pays, elle va se relever. »

Le comédien Antoine Bertrand, présentement à Paris, soupait dans un restaurant à quelques pas du Bataclan vendredi lorsqu'il a appris par téléphone la nouvelle des attaques. Deux jours plus tard, il constate que les Parisiens sont toujours sur les dents et que les fausses alertes sont nombreuses.

« En marchant aujourd'hui, je remarque des assiettes laissées sur des terrasses et des verres de bière pleins. Puis j'entends des volets se fermer et des gens crier et je me dis "pas encore!?". C'était une fausse alerte. La peur est omniprésente. »

— Antoine Bertrand, comédien

Sommes-nous en sécurité au Canada?

De leur côté, le maire de Montréal, Denis Coderre, et le ministre de la Sécurité publique du Québec, Pierre Moreau, ont souhaité rassurer les Québécois. Selon eux, les autorités sont préparées à faire face à une telle menace.

« On a les effectifs pour réagir, a garanti le ministre Moreau, dont la fille s'est rendue au Bataclan la veille des attentats. Il existe au Québec une structure contre le terrorisme, qui assure que tous les corps policiers, que ce soit la GRC, la SQ ou SPVM, travaillent ensemble en échangeant des renseignements. Car le renseignement, c'est la clé du succès de la prévention des attentats. »

Denis Coderre, qui devait par ailleurs participer à l'émission initialement prévue dimanche, a tenu à rappeler que le terrorisme ne devait pas nourrir des comportements xénophobes, surtout à quelques mois de l'arrivée de milliers de réfugiés syriens à Montréal et ailleurs au Canada.

« Il ne faut surtout pas donner l'impression que les terroristes gagnent. Il faut conserver nos valeurs d'ouverture. Les réfugiés syriens qui se sont fait bombarder, ils sont des victimes eux aussi. »

— Denis Coderre, maire de Montréal

La professeure au Collège militaire royal du Canada, Janine Krieber, a de son côté rappelé que le groupe armé État islamique, qui a revendiqué les attaques de Paris, est une cible diffuse. L'épouse du ministre des Affaires étrangères du Canada Stéphane Dion estime que la voie des airs est très peu efficace pour déstabiliser ce type d'organisation.

« Ils frappent à un endroit et immédiatement après, ils sont ailleurs, explique-t-elle. Ils sont très difficiles à trouver sur le terrain, donc imaginez des airs... Il faut continuer d'investir dans le renseignement, c'est l'arme principale contre le terrorisme. Je ne crois pas qu'on accepterait d'envoyer nos femmes et nos fils là-bas. »

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