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Relâché par la Belgique, Mohamed Abdeslam, frère de Brahim et Salah nie toute implication: «Mes frères sont normaux, je n'ai rien remarqué» (VIDÉO)

Mohamed Abdeslam remis en liberté: «Mes frères sont normaux, je n'ai rien remarqué» (VIDÉO)

Cinq personnes parmi les sept interpellées en Belgique dans le cadre de l'enquête sur les attentats de Paris ont été relâchées, dont Mohamed Abdeslam, frère de l'un des kamikazes. Il a été relâché "sans la moindre inculpation, ce qui veut dire qu'il n'y a pas le moindre indice contre lui", a précisé son avocate, Me Nathalie Gallant.

Employé municipal de la commune bruxelloise de Molenbeek, où se concentre le volet belge de l'enquête, Mohamed est le frère de Brahim Abdeslam, l'un des kamikazes qui s'est fait exploser dans les attentats, Boulevard Voltaire. Le troisième frère de la fratrie, Salah Abdeslam, est un suspect clé dans le cadre de l'enquête et est visé par un mandat d'arrêt international.

"Nous avons appris ça par la télévision, comme beaucoup d'entre vous"

Interrogé devant son domicile en milieu d'après-midi, indique Libération, l'homme a répondu à la presse. "Je ne peux pas dire pourquoi ou comment se sont passés les actes de Paris. Nous sommes une famille ouverte qui n’a jamais eu de problème avec la justice. Mes parents sont sous le choc de la tragédie. Mes deux frères sont normaux, je n’ai jamais rien remarqué", a-t-il déclaré.

"Mon frère (Salah, ndlr) n’a pas encore été entendu, peut-être qu’il n’ose pas se présenter à la justice. On ne sait pas où il est, on a aucune info. On ne savait pas que Brahim était à Paris. Mes frères sont des grands garçons, on ne leur demande pas leur emploi du temps. Moi et ma famille nous sommes très touchés, nous pensons aux victimes, mais vous devez comprendre que pour ma mère ça reste aussi ses enfants."

"J’étais accusé d’acte terroristes […] mais en aucun cas je n’ai été lié de près ou de loin à une intervention à Paris, a aussi dit Mohamed Abdeslam. Je suis employé communal depuis dix ans, je n’ai jamais eu de problème avec qui que ce soit. Les gens de la commune savent de quoi je suis capable et de quoi je ne suis pas capable. Je n’ai jamais eu d’ennuis avec la justice. J’avais un alibi. Il n’y avait pas d’élément pour me retenir plus longtemps, c’est pour cela que je remercie la juge qui m’a libéré sans conditions."

Regardez un extrait de son témoignage diffusé sur BFMTV :

"Il a un alibi. Vendredi soir, il était avec son associé à Liège (est), où ils travaillent sur un projet de rénovation d'un lounge bar. (Les déclarations de) son associé, sa téléphonie..." ont confirmé "qu'il ne pouvait pas être à Paris vendredi", a ajouté Me Gallant. "Il n'avait pas eu de contacts avec ses frères ces derniers jours", a-t-elle assuré.

Brahim Abdeslam, 31 ans, de nationalité française mais résidant en Belgique, s'est fait exploser seul dans un restaurant boulevard Voltaire, blessant grièvement une personne. Il est né le 30 juillet 1984. Il a loué une Seat noire immatriculée en Belgique et retrouvée à Montreuil, près de Paris. À son bord: trois fusils d'assaut kalachnikov, onze chargeurs vides et cinq pleins.

Les services antiterroristes sont sans nouvelle d'un troisième frère, Salah, qui pourrait être lui aussi un des kamikazes. La justice belge a émis un mandat d'arrêt international tandis que la police française a lancé un appel à témoin, photo à l'appui, à l'encontre de cet "individu dangereux", qui a loué une Polo noire immatriculée en Belgique et retrouvée garée devant le Bataclan, où 89 personnes ont péri.

Un homme contrôlé à Cambrai avait présenté des papiers au nom de Salah Abdeslam aux gendarmes français samedi matin lors d'un contrôle routier à Cambrai. Les forces de l'ordre ont laissé la voiture dans laquelle il se trouvait avec deux autres personnes (voir ci-dessus) repartir en direction de la Belgique, faute d'informations le mettant en cause quelques heures après les attentats, selon des sources concordantes.

En France depuis vendredi, 168 perquisitions administratives ont été menées dans les milieux islamistes, 104 assignations à résidence prononcées, 23 interpellations réalisées et 31 armes saisies, a annoncé le ministre de l'Intérieur. "Ce n'est qu'un début", a assuré Bernard Cazeneuve, promettant une "riposte implacable".

Les enquêteurs poursuivent leurs investigations sur les "trois équipes de terroristes" qui auraient, selon la justice, mené les attaques.

Attentats de Paris du 13 novembre 2015

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