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Attentats de Paris : deux suspects inculpés pour terrorisme par la justice belge

Attentats de Paris : deux suspects inculpés pour terrorisme

Deux individus arrêtés samedi en Belgique ont été formellement inculpés lundi d'avoir participé aux attentats terroristes qui ont fait 129 morts et 352 blessés, vendredi, à Paris. Selon le parquet fédéral belge, qui n'a pas divulgué leur identité, ils ont été « placés sous mandat d'arrêt du chef d'attentat terroriste et participation aux activités d'un groupe terroriste ». Cinq autres personnes arrêtées en même temps qu'eux ont pour leur part été relâchées.

Pendant ce temps, en France, les opérations de la police, qui bénéficie de mesures exceptionnelles autorisées en vertu de l'état d'urgence, se poursuivent sans relâche. Pas moins de 168 perquisitions ont été effectuées dans de nombreuses villes françaises dans la nuit de dimanche à lundi et 23 personnes ont été arrêtées. Plusieurs de ces opérations visent des individus liés à cinq des sept auteurs des attentats, qui ont maintenant été formellement identifiés par les autorités.

Deux des trois assaillants qui ont froidement abattu des clients du Bataclan avant d'y faire exploser leur ceinture d'explosifs, sont maintenant connus. Il s'agit de :

  • Omar Ismaïl Mostefaï, un délinquant français de 29 ans né à Courcouronnes, en banlieue parisienne. Condamné huit fois entre 2004 et 2010, il n'a jamais été incarcéré. Il avait été fiché pour radicalisation en 2010, mais sans jamais être « impliqué » dans un dossier judiciaire terroriste. La police turque affirme avoir informé la police française à son sujet à deux reprises, sans que la France n'offre de réponse, selon elle. Selon une source judiciaire française, sept membres de son entourage étaient toujours en garde à vue lundi en France. Son entourage a aussi été touché par une série de perquisitions dimanche;
  • Samy Amimour, âgé de 28 ans, né à Paris. Il était aussi bien connu des policiers. Il avait été inculpé en octobre 2012 pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste « après un projet de départ avorté vers le Yémen ». Un mandat d'arrêt international a été délivré contre lui à l'automne 2013, après qu'il ne se soit pas présenté pour un contrôle judiciaire. Selon sa famille, il est parti en Syrie, où il se trouvait toujours à l'été 2014. Trois membres de son entourage familial ont été placés en garde à vue lundi matin. Des perquisitions visant cet entourage sont en cours, lundi, à Drancy.

Deux des trois kamikazes qui se sont fait exploser aux alentours du stade de France sont aussi connus. Il s'agit de :

  • Ahmad Al-Mohammad, 25 ans, né à Idlib, en Syrie. Un passeport syrien a été retrouvé près de son corps. L'authenticité de son passeport reste à être démontrée, mais procureur de Paris précise a fait savoir dans un communiqué que les empreintes du kamikaze concordent avec celles relevées lors d'un contrôle de « migrants » en Grèce en octobre dernier. Il n'est pas connu des services de renseignements français;
  • Bilal Hadfi, un Français de 20 ans qui résidait en Belgique. Selon les enquêteurs, il aurait lui aussi séjourné en Syrie.
  • Le sixième assaillant est Brahim Abdeslam, un Français résidant lui aussi en Belgique. Il faisait vraisemblablement partie de l'équipe de tueurs qui a ouvert le feu sur des gens attablés à des terrasses. Il s'est fait exploser seul devant le Comptoir Voltaire. Il avait loué une voiture Seat noire, immatriculée en Belgique, qui a été retrouvée samedi à Montreuil, près de Paris. À bord, les policiers ont trouvé trois fusils d'assaut kalachnikov, et 16 chargeurs, dont 11 étaient vides.

Bruxelles a lancé en fin de semaine un mandat d'arrêt international contre l'un de ses deux frères, Salah Abdeslam, qui demeure introuvable. Ce dernier avait loué une Polo noire immatriculée en Belgique, qui a été retrouvée garée devant le Bataclan. Une opération policière menée lundi à Molenbeek, un quartier pauvre de Bruxelles connu pour être un foyer de partisan de l'islam radical, visait à le retrouver. L'opération n'a finalement donné lieu à aucune arrestation.

Le troisième membre de la fratrie, Mohammed Abdeslam, était au nombre des sept individus placés en garde en vue en Belgique en fin de semaine. Il est l'un des cinq individus à avoir été relâché lundi. Il a été libéré « sans la moindre inculpation », selon son avocate, citée par la RTBF.

Ce que l'on sait :

  • Cinq des sept auteurs de l'attentat ont été identifiés. Il s'agit d'Ismaïl Omar Mostefai, de Samy Amimour, d'Ahmad Al-Mohammad, de Bilal Hadfi et de Brahim Abdeslam;
  • Les autorités sont toujours à la recherche d'Adeslam Salah, qui fait l'objet d'un appel à témoins des autorités françaises. Il est le frère de Brahim, qui s'est fait exploser au Comptoir Voltaire. Un troisième frère a été arrêté près de Bruxelles en fin de semaine, mais a été relâché;
  • La France est toujours placée en état d'urgence; 168 perquisitions ont été effectuées la nuit dernière et 23 personnes ont été arrêtées;
  • Le président Hollande s'adressera au Parlement réuni en Congrès en Versailles.

Attentats de Paris du 13 novembre 2015

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