Sortie au cinéma prévue? Découvrez les films à l'affiche cette semaine!
Le Huffington Post Québec et Mediafilm.ca vous présentent les films qui prennent l'affiche cette semaine au Québec:
Films de la semaine - 13 novembre 2015
The 33
États-Unis. 2015. 128 min.
Drame de Patricia Riggen avec Antonio Banderas, Rodrigo Santoro, Juliette Binoche, Lou Diamond Philips, Gabriel Byrne, Juan Pablo Raba, Tenoch Huerta, Cote de Pablo, Bob Gunton.
Le 5 août 2010, dans la mine de San José au Chili, 33 travailleurs se retrouvent emprisonnés dans une galerie souterraine à 2300 pieds de profondeur, à la suite d'un effondrement de parois rocheuses fragilisées. Devant l'inertie de la compagnie, soupçonnée de négligence, Maria Segovia, soeur aînée d'un des mineurs prisonniers, galvanise les membres des familles des autres ouvriers pour forcer le gouvernement chilien à agir. Inspiré par sa fougue, Laurence Golborne, jeune et énergique ministre, met en branle un plan d'urgence. Or, malgré toutes les manoeuvres de forage, supervisées par l'ingénieur André Sougarret, la galerie souterraine reste impossible à atteindre. Pendant ce temps, les mineurs s'efforcent de survivre, réglant leurs différends et le partage des maigres rations de nourriture sous la direction du jovial Mario Sepulveda, qui a pris la relève du défaitiste contremaître Luis.
Malgré un traitement très hollywoodien (suspense fabriqué, sentimentalisme parfois lourd) et une distribution partiellement discutable (Juliette Binoche en pasionaria latino!), cette évocation d'un événement qui a tenu la planète en haleine s'avère assez captivante, grâce à une mise en scène soignée et une interprétation sentie.
La guerre des tuques
Canada. 2015. 84 min.
Film d'animation de Jean-François Pouliot.
À la veille des Fêtes, Sophie et sa petite soeur Lucie débarquent dans un village où les garçons semblent être en majorité. Elles y font la rencontre de Luc, encore marqué par le décès de son père, et d'une foule d'autres gamins pittoresques, dont François les lunettes, le grand Chabot, les jumeaux Leroux, Daniel Blanchette, ainsi que Pierre et sa chienne Cléo, aux flatulences légendaires. Alors que s'amorce le congé de Noël, tous les enfants se retrouvent au coeur d'un combat épique, qui oppose deux bandes rivales pour la possession d'un grand fort de neige. Une folle aventure qui leur apprendra que "la guerre, c'est pas une raison pour se faire mal"...
Ce remake animé, fidèle et soigné du classique d'André Melançon repose sur un scénario en forme de "best of", ponctué de chansons allant de Marie Mai à Céline Dion. Sans atteindre les sommets de Pixar, la mise en images est vive et colorée, et devrait permettre à ce divertissement, à mi-chemin entre l'hommage et la réinvention, de séduire encore plusieurs générations.
Heist
États-Unis. 2015. 93 min.
Thriller de Scott Mann avec Jeffrey Dean Morgan, Dave Bautista, Robert De Niro, Gina Carano, Morris Chestnut, Mark-Paul Gosselaar, Lydia Hull, Kate Bosworth.
Pour payer l'opération de sa fillette malade, le croupier Luke Vaughn demande un prêt à Pope, son patron mafieux dont il a jadis été proche. Essuyant un refus arrogant, l'ex-militaire se laisse convaincre par son collègue Cox de participer avec deux complices au cambriolage de la voûte du casino, laquelle contient surtout l'argent sale des triades locales. Au moment d'exécuter le coup, ils sont surpris par Dog, l'homme de main de Pope. Leur chauffeur apeuré ayant pris la fuite, les voleurs s'échappent en détournant un autobus de la ville. Soucieuse de garantir la sécurité des passagers pris en otages, et percevant la bonté de Vaughn, la policière Kris le laisse franchir un barrage d'autopatrouilles pour fuir vers le Texas. Mais un autre agent dépêché sur les lieux met tout en oeuvre pour neutraliser les cambrioleurs. Pendant ce temps, Dog entreprend de découvrir la destination précise de ceux-ci, afin de les prendre à revers.
Empruntant des éléments à SPEED et SUGARLAND EXPRESS, ce thriller nerveux de Scott Mann (THE TOURNAMENT) comporte autant de situations convenues que de coups de théâtre ingénieux. Il en va de même pour les personnages: nuancés pour les deux frères ennemis, incarnés avec sensibilité par Jeffrey Dean Morgan et Robert De Niro, mais caricaturaux pour tous les autres.
Noël chez les Cooper
États-Unis. 2015. 107 min.
Comédie de Jessie Nelson avec Diane Keaton, John Goodman, Marisa Tomei, Ed Helms, Olivia Wilde, Jake Lacy, Alan Arkin, Amanda Seyfried, Anthony Mackie, June Squibb.
En cette veille de Noël, Charlotte n'a qu'un souhait: réunir sa grande famille pour une dernière fois avant qu'elle et son mari Sam annoncent leur séparation. Toutefois, les deux époux, unis depuis quarante ans, ne sont pas les seuls à traverser une période difficile. Leur fils Hank vient de perdre son emploi et cherche un moyen de sauver les apparences auprès de ses enfants en crise et de son ex-épouse acariâtre. En transit à l'aéroport, sa soeur Eleanor, qui entretient une liaison avec un homme marié, flirte avec un soldat et, sur un coup de tête, l'invite à tenir le rôle de son amoureux le temps du réveillon. Pendant ce temps, Emma, la soeur cadette de Charlotte, tente de se sortir du pétrin après avoir été arrêtée pour vol à l'étalage, et leur père Bucky se désole d'apprendre que la jeune serveuse du restaurant où il prend son petit déjeuner à tous les jours, et avec qui il a tissé des liens solides, s'apprête à quitter la ville. Chagrins, misères, mensonges, rancoeurs, impostures... la réunion de famille s'annonce chargée.
Le manque de communication est au coeur de ce conte de Noël qui, se voulant atypique (le narrateur est un chien), tombe dans tous les pièges du genre. Hormis quelques moments forts (impliquant Marisa Tomei et Olivia Wilde), la galerie est trop large, l'humour trop pauvre, le ton trop gentil (sous son couvert sardonique), pour laisser émerger une émotion vraie.
L'Ombre des femmes
France. 2015. 73 min.
Drame sentimental de Philippe Garrel avec Stanislas Merhar, Clotilde Courau, Lena Paugam, Vimala Pons, Mounir Margoum, Jean Pommier.
Pierre, documentariste parisien, vit chichement dans un appartement sous les combles avec son épouse Manon. Scripte et monteuse sur ses films, celle-ci a également un petit boulot de surveillante de cantine dans une école, qui permet au couple de joindre les deux bouts. Au cours de la préparation d'un documentaire sur Henri, un ancien de la Résistance, Pierre rencontre par hasard Élisabeth, étudiante au doctorat en histoire. Rapidement, ils deviennent amants. Mais en comprenant que Pierre ne quittera pas Manon, Élisabeth lui annonce avoir aperçu cette dernière par deux fois en compagnie d'un autre homme. En rentrant, le cinéaste confronte sa femme, qui promet de quitter son amant sur-le-champ. Mais entre eux, la blessure est trop à vif, surtout lorsque Manon comprend que Pierre aussi l'a trompée. Ils ne se reverront qu'un an plus tard, à l'enterrement d'Henri.
Poursuivant son exploration du sentiment amoureux, Philippe Garrel (LA JALOUSIE) signe un film à la fois léger et grave, drôle et cruel. Baigné dans un noir et blanc très doux et porté par une voix off intelligente, le récit perd toutefois de son tonus au dernier tiers. Clotilde Courau fait preuve d'une sensibilité touchante, mais ses partenaires sont moins solides.
Valley of Love
France. 2015. 93 min.
Drame de Guillaume Nicloux avec Isabelle Huppert, Gérard Depardieu, Dan Warner, Aurélia Thierrée, Dionne Houle.
Gérard et Isabelle, deux acteurs qui ne se sont pas vus depuis 30 ans, se retrouvent à l'occasion d'un événement tragique: le décès de leur fils Michael. Le jeune homme s'est suicidé le 24 mars à 16h, dans l'appartement qu'il occupait avec son petit ami à San Francisco. Mais par-delà la mort, Michael a décidé de réunir son père et sa mère. Il leur a en effet écrit à chacun une lettre leur demandant de bien vouloir effectuer ensemble un périple de sept jours dans la Vallée de la Mort. Les deux lettres assurent la même chose: il sera de retour durant la semaine du 12 novembre dans l'un des sept lieux de cette vallée. Si Isabelle est persuadée que son fils reviendra comme il le dit, Gérard est davantage perplexe. D'autant qu'un rendez-vous médical l'oblige à repartir un jour plus tôt que prévu.
Une mise en scène lumineuse du réalisateur de L'ENLÈVEMENT DE MICHEL HOUELLEBECQ met en valeur de superbes décors désertiques dans ce récit initiatique empreint de spiritualité, mais aux décrochages fantastiques convenus. Bien que ludiques, les parallèles entre la fiction et la vie des deux charismatiques vedettes laissent parfois le spectateur à distance.
