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Arrivée de milliers de réfugiés syriens : le scénario prend forme

Arrivée de réfugiés syriens : le scénario prend forme

Alors que le plan d'accueillir 25 000 réfugiés syriens au Canada d'ici la fin de l'année devient de plus en plus concret, les organismes estiment que la tâche est importante mais possible, compte tenu des ressources disponibles.

Une conférence téléphonique est prévue vendredi matin entre les autorités fédérales et les organismes communautaires.

En entrevue à 24|60, Stephan Reichhold, directeur de la Table de concertation des organismes au service des personnes réfugiées, a avancé que les premiers vols pourraient arriver au Canada autour du 1er décembre.

Trois à quatre vols transporteraient environ 1000 personnes par jours de la Jordanie vers le Canada, selon les informations de M. Reichhold. Ces informations n'ont pas été confirmées par Radio-Canada.

Les écoles leurs ouvrent leurs portes

Dès lors qu'une vague de réfugiés arrivera aux pays, plusieurs organismes travailleront à leur intégration. Par exemple, à Montréal et à Laval, ce sont quelque 2400 réfugiés syriens âgés de 4 à 17 ans qui pourraient grossir les rangs des écoles dès janvier prochain.

En entrevue à Radio-Canada, la présidente de la Commission scolaire de Montréal (CSDM), Catherine Harel-Bourdon, a expliqué qu'elle travaillait avec les deux autres commissions scolaires francophones de l'île de Montréal sur les hypothèses d'accueil de quelque 1800 élèves.

À elle seule, la CSDM s'attend à recevoir entre 600 et 900 enfants, bien que les chiffres définitifs restent à venir.

Il s'agit notamment de se préparer à leur offrir des cours de francisation et « à mettre tout en œuvre pour l'intégration des familles ». C'est un exercice auquel la CSDM est habituée, souligne sa présidente.

« Les jeunes arrivent d'un peu partout dans le monde tout au long de l'année ». Cela représente un défi en matière de logistique et de ressources humaines, explique Mme Harel-Bourdon, qui dit avoir confiance en l'expertise développée par le personnel.

« On accueille chaque année 5000 réfugiés au Québec », rappelle de son côté Stephan Reichhold. « La différence, c'est qu'ils vont venir plus rapidement, mais l'expertise est là. Il y a le réseau des organismes. Nous, on est prêt », a-t-il affirmé en entrevue à 24|60. « Je pense qu'on a des garanties du côté fédéral et du Québec que les ressources vont suivre », a-t-il ajouté.

Selon le scénario envisagé, « on prévoit les garder trois mois dans les bases militaires ou dans des logements collectifs, ce qui fait qu'on aura trois mois pour, peu à peu, les sortir, les installer », a dit M. Reichhold.

Ce dernier estime en outre que le Québec a suffisamment de ressources pour offrir des cours de français aux réfugiés.

La présidente de la CSDM, Catherine Harel-Bourdon, explique qu'il faudra engager de nouveaux enseignants et s'assurer avec le reste du personnel que le tout se déroule conformément au mandat de la commission.

« On va faire les représentations nécessaires à Québec pour le financement de ce que ça va coûter. »

— Catherine Harel-Bourdon, présidente de la Commission scolaire de Montréal

Il faudra également faire le pont avec les services de santé et des services sociaux pour combler les besoins des élèves déjà inscrits et ceux des enfants syriens qui seront prochainement accueillis, indique Mme Harel-Bourdon.

La Commission scolaire de Laval prête à relever le défi

Louise Lortie, présidente de la Commission scolaire de Laval (CSL), s'attend de son côté à recevoir 600 élèves réfugiés dans ses établissements, même si ce chiffre n'est pas encore définitivement arrêté.

L'organisation ne dispose pas de locaux libres pour accueillir ces élèves, mais Mme Lortie dit avoir plusieurs scénarios pour y remédier. Elle songe notamment à recourir aux bibliothèques et aux « locaux polyvalents » où sont dispensés les cours de musique et d'art plastique.

« Oui, il va y avoir une grande pression, et on va être prêt, mais on a besoin d'aide du gouvernement. »

— Louise Lortie, présidente de la Commission scolaire de Laval

« Évidemment, on aura besoin de ministère [de l'Éducation] pour nous donner un coup de main », précise la présidente de la CSL, qui ne sait pas encore si elle va avoir droit à une aide financière de Québec et d'Ottawa.

Elle assure toutefois que son organisation dispose de l'expertise nécessaire pour l'accueil d'élèves réfugiés qui ne parlent pas français, de même que leurs parents.

« On va les accueillir à bras ouverts. Est-ce qu'il y a aura des défis, des défis monétaires, des défis d'organisation, des défis par rapport à nos infrastructures? La réponse c'est oui, mais jusqu'à maintenant, on n'a pas le droit et on n'a jamais refusé personne », affirme Mme Lortie.

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