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15 femmes expliquent leur choix de moyen de contraception

15 femmes expliquent leur choix de moyen de contraception

Au cours des dix dernières années, j’ai utilisé près de cinq contraceptifs : deux pilules différentes, des préservatifs, une pilule du lendemain et, plus récemment, un stérilet. Comme j’ai seulement 28 ans, je pense que la contraception sera au cœur de mes préoccupations tout au long des vingt prochaines années, et je suis loin d’être la seule dans ce cas. Pourtant, on ne rentre jamais vraiment dans le détail des "épopées" que les femmes traversent pour trouver un contraceptif adapté à leur vie et à leur corps.

Les choix en matière de santé et de contrôle de fertilité impliquent de nombreux facteurs : accès au contraceptif lui-même, finances, facilité d’utilisation, cycle menstruel, réactivité du corps aux hormones ou au latex, et j’en passe. La liste est longue. Dénicher le contraceptif adéquat exige bon nombre de tâtonnements et de tests physiologiques. Or, prendre en main ses choix procréatifs procure une sensation de contrôle incroyable.

Selon l’Institut Guttmacher, en 2015, aux États-Unis, quelque 43 millions de femmes étaient sexuellement actives mais ne souhaitaient pas tomber enceintes. Chez les 15-44 ans, plus de 99 % avaient utilisé au moins une méthode de contraception. 66 % des femmes en âge de procréer utilisent actuellement un contraceptif.

Si la contraception sert d’abord à empêcher une grossesse, de nombreuses femmes s’en servent pour réguler les douleurs menstruelles ou certaines affections comme le syndrome de Stein-Leventhal.

Presque toutes les femmes ont une histoire à raconter au sujet de leur contraception, qu’elles prennent la même pilule depuis 15 ans, s’essaient au patch pendant quelques temps, optent pour le coït interrompu, les préservatifs ou même l’abstinence en ne prenant la pilule que pour réguler les douleurs menstruelles. Peut-être même ont-elles porté un stérilet après avoir eu des enfants, jusqu’à la ménopause. Voici des témoignages que nous entendons rarement, mais que nous voulions découvrir.

J’ai commencé par raconter mon histoire. Puis j’ai demandé à d’autres femmes de nous ouvrir leur porte pour nous permettre de les photographier sur leur lit avec leur contraceptif actuel. Quatorze ont accepté de jouer le jeu.

Damon Dahlen a pris toutes les photos de ce reportage.

"Grâce au stérilet, je me sens pour la première fois aux commandes de ma santé sexuelle."
Damon Dahlen/Huffington Post
C’est à 18 ans que j’ai commencé à prendre la pilule (Yaz), quand je vivais à l’étranger. Je souffrais aussi de migraines chroniques, particulièrement violentes pendant mes règles. Mon médecin a fini par supposer que les hormones de la pilule ne faisaient qu’empirer les choses. J’ai donc opté pour un comprimé uniquement à base de progestérone, qui a entraîné d’autres effets secondaires. De 20 à 27 ans, j’ai complètement arrêté la pilule à cause d’une sensation de fatigue permanente, et choisi de me fier aux préservatifs et à quelques pilules du lendemain (très occasionnelles). En entendant de plus en plus de femmes parler du stérilet, ce qui ne m’avait jamais été proposé, j’en ai discuté avec mon gynécologue et, neuf mois plus tard, on m’a posé un Mirena, qui doit durer cinq ans. Mon assurance a pris en charge les frais, tout s’est déroulé à merveille. Pour la première fois, j’ai l’impression d’être aux commandes de ma santé sexuelle. – Emma, 28 ans
"Les effets du contraceptif hormonal sur mon organisme m’inquiétaient énormément. J’ai renoncé à cette idée et choisi d’utiliser des préservatifs."
Damon Dahlen/Huffington Post
Je ne prends aucun contraceptif hormonal et ne l’ai jamais fait. En grandissant, j’ai découvert, en discutant avec des amies et des camarades, les effets secondaires de la pilule, ce qui n’a fait que me rebuter. Les effets du contraceptif hormonal sur mon organisme m’inquiétaient énormément. J’ai donc renoncé à cette idée et choisi d’utiliser les préservatifs. Cependant, en vieillissant, la perspective de prendre la pilule m’a traversé plus d’une fois l’esprit mais je suis morte de peur et je ne sais pas par où commencer. – Lilly, 24 ans
"Je me souviens avoir senti sur-le-champ que quelque chose n’allait pas : j’avais des sautes d’humeur, j’étais à fleur de peau et je me sentais déprimée."
Damon Dahlen/Huffington Post
Mon premier contraceptif a été la pilule Yaz, à l’âge de 18 ans. Je prenais la pilule et j’utilisais des préservatifs. Je me souviens avoir senti sur-le-champ que quelque chose n’allait pas : j’avais des sautes d’humeur, j’étais à fleur de peau et je me sentais déprimée. Les médecins m’ont conseillée d’attendre trois mois pour voir si mon corps s’adaptait. Comme rien ne changeait, j’ai arrêté de prendre la pilule pendant plusieurs années. Depuis, aucune pilule n’a eu d’incidence sur mes humeurs, bien heureusement, même si j’ai dû passer à un dosage plus élevé pour assurer la régularité de mon cycle. J’ai aussi dû prendre la pilule du lendemain, ce qui n’est jamais une partie de plaisir. Ça n’a l’air de rien, mais prendre un comprimé tous les jours à la même heure peut s’avérer délicat. La plupart du temps, ce n’était pas un problème. Mais il m’est arrivé d’oublier d’emporter ma pilule en week-end, par exemple. Et ça, c’est l’horreur. C’est franchement libérateur d’exercer un contrôle (relatif) sur sa fertilité, mais je le perçois parfois comme un poids lorsque j’en porte l’entière responsabilité dans mon couple. Cela dit, j’ignore si je serai un jour capable de me fier à un partenaire pour qu’il prenne un comprimé chaque jour. Alors je me réjouis d’avoir au moins le contrôle là-dessus. – Rebecca, 26 ans
"Je prends la même pilule depuis le début."
Damon Dahlen/Huffington Post
J’ai pris la pilule Lutera pour la première fois il y a quatre ans, à l’âge de 20 ans. Je l’avais eu au centre médical de l’université. Je prends toujours la même depuis. Je n’ai subi aucun effet secondaire désagréable. Réglée à onze ans, j’ai souffert de douleurs menstruelles vraiment violentes pendant la majeure partie de ma vie mais, depuis la pilule, je n’en ai plus vraiment. – Caroline, 24 ans
"J’éprouve une incroyable sensation de libération depuis que je me sens capable de faire confiance à mon corps et de vivre en harmonie avec le rythme naturel de mon cycle."
Damon Dahlen/Huffington Post
À 19 ans, lors de ma première relation amoureuse à l’université, j’ai commencé à prendre [la pilule] Yaz. Son efficacité a pourtant eu un prix. Elle a perturbé mes règles, autrefois parfaitement régulières, qui sont alors devenues imprévisibles et quasi-inexistantes. Après un retard de presque une semaine, elles ne duraient que deux jours. À peu près à la même période, mon moral est tombé au plus bas et j’ai souffert d’anxiété. J’ai d’abord soupçonné la pilule, même si c’était difficile à déterminer au vu des nombreux bouleversements que je vivais à l’époque. Il m’a fallu du temps pour trouver le courage d’arrêter pour de bon la pilule. J’avais entendu des histoires affreuses sur la transition hormonale et mes deux premières tentatives ont entraîné des crises et des mouvements d’humeur si atroces que je n’ai eu d’autre choix que de la reprendre. L’année dernière, j’ai enfin fait le grand saut et j’ai arrêté depuis onze mois. Pour mon cycle – tout comme pour mes humeurs –, c’est le jour et la nuit. Pour la première fois depuis bientôt sept ans, mes règles sont normales et régulières et je ne me suis pas sentie aussi optimiste et équilibrée depuis très longtemps. Pour éviter une grossesse, mon compagnon et moi avons recours à une méthode naturelle de "conscience de la fertilité". Je suis mon cycle grâce à une application sur mon iPhone et, en fonction de mon taux de fertilité au cours du mois, nous utilisons des préservatifs ou la technique du coït interrompu. Au risque de passer pour une écolo convaincue, j’éprouve une incroyable sensation de libération depuis que je me sens capable de faire confiance à mon corps et de vivre en harmonie avec le rythme naturel de mon cycle. – Carolyn, 26 ans
(Les méthodes naturelles ne sont pas recommandées car peu fiables. Pour plus de renseignements, n'hésitez pas à entrer en contact avec le Planning familial.)
"J’ai changé de pilule trois ou quatre fois à cause de leurs effets secondaires."
Damon Dahlen/Huffington Post
À cause de règles très longues et douloureuses, j’ai d’abord pris la pilule à 19 ans, quand je vivais en Israël. Depuis, j’en ai changé trois ou quatre fois à cause de leurs effets secondaires (prise de poids, douleurs et autre symptômes). J’ai fini par arrêter pendant près d’un an. Quand je me suis intéressée d’un peu plus près à la question, et après avoir longuement discuté de leurs expériences avec d’autres femmes, j’ai choisi une pilule différente, beaucoup moins forte et tout à fait géniale. Mais, après avoir quitté la fac, je ne bénéficiais plus de l’assurance santé de l’université, ce qui m’a privé de cette pilule. Alors j’ai opté pour un générique, puis j’en ai encore changé à deux reprises, chaque fois que je change d’emploi et donc d’assurance. – Adina, 27 ans
"Outre mon traitement anxiolytique, la pilule a été un don du ciel pour m’aider à réguler mes sautes d’humeur et améliorer ma santé."
Damon Dahlen/Huffington Post
J’ai commencé à prendre [la pilule] Yaz à 18 ou 19 ans. Je n’avais pas encore de rapports sexuels, mais je souffrais de dysménorrhées depuis l’âge de 10 ans environ. Elles m’amenaient au bord de l’évanouissement, et j’avais des douleurs abdominales si terribles que je ratais les cours. Ma sœur et moi avons ensuite découvert que nous souffrions d’un déséquilibre hormonal, responsable de nos cycles particulièrement douloureux, si bien que nous avons obtenu nos ordonnances à peu près en même temps. Je prenais la pilule depuis un an ou deux quand ma jeune sœur, alors âgée de 18 ans, a fait une embolie pulmonaire sans aucun signe annonciateur. La pilule a été l’un des principaux facteurs de risques. Hospitalisée pendant un long moment, elle a failli ne pas s’en sortir. Plus jamais elle ne pourra utiliser de contraceptif. C’est l’un des événements les plus effrayants qui se soient produits dans ma famille. Même si le médecin disait que je ne courais aucun risque de développer le même genre de caillot, j’ai arrêté la pilule en 2012. De toute façon, j’en étais arrivée à la prendre de manière plutôt sporadique à cause de mes inquiétudes. J’ai repris pour de bon en 2014, avec la Lutera, cette fois. Cela faisait deux ans que j’entretenais une relation sérieuse et nous utilisions des préservatifs, alors cela me semblait logique. Mais mon objectif principal restait de contrôler mes dysménorrhées. D dorénavant, grâce à Obamacare, la pilule est gratuite! C’est aussi à cette période que j’ai décidé de faire face à mon anxiété et à ma dépression, si bien que la pilule contraceptive m’a aidée à gérer mes humeurs. Outre mon traitement anxiolytique, la pilule a été un don du ciel pour m’aider à réguler mes sautes d’humeur et améliorer ma santé. Je n’ai plus besoin de rater une journée de boulot à cause de la fatigue ou de la douleur, ni de laisser le stress et la déprime me ronger pendant des jours entiers. Je me sens aujourd’hui mieux que jamais. Sans parler de mon teint resplendissant! – Megan, 26 ans
"Qui aurait cru que la ménopause avait ses avantages?"
Damon Dahlen/Huffington Post
Notre médecin de famille, qui m’avait demandé si j’étais sexuellement active, m’a prescrit pour la première fois la pilule à l’âge de 17 ans. J’ai continué à l’université, où elle m’était fournie par le programme de planification familiale. Après la naissance de mes deux filles et juste avant de déménager en Arabie saoudite, je suis passée à l’implant. Nous devions y rester pendant un an à cause du travail de mon mari de l’époque et je ne savais pas si j’aurais accès à la contraception là-bas. Je n’utilise aujourd’hui aucun moyen contraceptif, car je ne peux plus tomber enceinte. Qui aurait cru que la ménopause avait ses avantages? – Melani, 54 ans
"Je me suis fait ligaturer les trompes après la naissance de mes enfants. Je n’ai donc plus à m’inquiéter de tomber enceinte, même si je dois encore prendre la pilule pour réguler mon
Damon Dahlen/Huffington Post
À 21 ans, j’ai opté pour le stérilet comme premier mode de contraception. Mais j’ai fini par me le faire enlever à cause de douleurs et de saignements. Après cela, je n’ai plus utilisé de contraceptifs jusqu’à l’âge de 23 ans, époque où j’ai commencé à prendre la pilule Yasmin. Ma principale intention était d’ordre hormonal, afin de régulariser mon cycle. Cela a généré beaucoup de stress, puisque je devais sans arrêt m’assurer de prendre le comprimé tous les jours et, lorsque j’en ratais un, gérer la peur de tomber enceinte. Je n’utilise désormais plus de contraceptifs, puisque je me suis fait ligaturer les trompes après la naissance de mes enfants. Grâce à cette intervention, je n’ai plus à m’inquiéter de tomber enceinte, même si je dois encore prendre la pilule pour réguler mon cycle. Ce n’est pas pratique, mais je ne stresse plus si je rate un comprimé ou deux! – Esmeralda, 36 ans
"Je me sens plus forte à l’idée que la pilule m’offre une autre façon de choisir ce que je fais avec MON corps."
Damon Dahlen/Huffington Post
J’ai eu recours à un moyen de contraception pour la première fois à l’âge de 15 ans. Mon infirmière praticienne en Afrique du Sud, Connie, avait lu une étude concluant que la pilule pourrait m’aider à me débarrasser de mes migraines, et ça a fonctionné. La contraception m’a sauvé la vie! Une fois que je suis devenue sexuellement active, j’ai décidé avec ma mère qu’il était dans mon intérêt de continuer à la prendre. Entre mes devoirs et une vie sociale très active, il m’était parfois difficile d’y penser tous les jours. Mais l’absence de migraines a été une vraie motivation. Aujourd’hui, je prends toujours la pilule, mais j’utilise aussi des préservatifs. Je me sens plus forte à l’idée que la pilule m’offre une autre façon de choisir ce que je fais de MON corps. – Dana, 30 ans
"Je comprends aujourd’hui à quel point c’est un luxe de planifier sa famille comme nous l’avons fait."
Damon Dahlen/Huffington Post
J’ai commencé à prendre la pilule, l’Ortho Tri-Cyclen, à 15 ans à cause d’horribles crampes menstruelles. Très compréhensive, ma mère m’a aidée à l’obtenir alors que j’étais encore adolescente et j’ai pu continuer à la prendre au programme de planification familiale. Je l’ai prise pendant des années, jusqu’à ce que mon mari et moi décidions de fonder une famille. J’avais alors 27 ans. Entre les grossesses, nous avons pris des risques mais, après la naissance de mon fils, je me suis fait poser un stérilet Mirena. Après deux enfants, mes règles étaient horriblement abondantes et duraient des jours. Indépendamment des dégâts vestimentaires, j’étais épuisée. Grâce au Mirena, les douleurs ont disparu et je m’aperçois à peine que j’ai mes règles. C’est tout simplement merveilleux. Je comprends aujourd’hui à quel point c’est un luxe de planifier sa famille comme nous l’avons fait. – Christina, 37 ans
"J’ai choisi la pilule pour améliorer ma qualité de vie, et non pour me protéger d’une grossesse. Dix ans plus tard, je la prends pour ne pas tomber enceinte et je dois gérer avec pru
Damon Dahlen/Huffington Post
J’ai commencé à prendre la pilule à 16 ans. À l’époque, on m’avait prescrit la Yaz pour atténuer les symptômes du syndrome de Stein-Leventhal. Je n’avais aucun souci avec cette pilule que j’adorais. Mais elle impliquait un risque plus élevé de thrombose et, vers 25 ans, je m’inquiétais sans cesse, convaincue que chaque douleur ou pincement était le signe d’un caillot potentiellement mortel. Au vu de mon degré d’angoisse, cela ne valait pas le coup, surtout d’après mon médecin. Il estimait que le déséquilibre hormonal causé par le syndrome de Stein-Leventhal (qui avait nécessité la prise d’une pilule aussi forte en œstrogènes) n’avait plus lieu d’être. Il y a environ un an, je suis passée à une pilule moins forte et il m’a vraiment fallu une période de transition. J’ai dû gérer des sautes d’humeurs et des fluctuations de poids pendant environ six mois. Même avec une pilule micro-dosée, j’ai commencé à ressentir des crises d’angoisse au moment de mon cycle. Récemment, j’ai découvert qu’elles étaient dues à une mutation génétique qui empêchait mon corps de réguler l’excès d’œstrogènes et les pics hormonaux (la prise quotidienne d’une pilule bourrée d’œstrogènes n’a sûrement pas aidé). Je prends aujourd’hui des vitamines spéciales pour enrayer les pics d’hormones et les autres symptômes d’anxiété liés à ce problème génétique. J’utilise aussi un peu d’aspirine quand je voyage pour réduire les risques de thrombose. J’ai choisi la pilule pour améliorer ma qualité de vie, et non pour me protéger d’une grossesse. Dix ans plus tard, je prends la pilule pour ne pas tomber enceinte et je dois gérer avec prudence les effets secondaires. J’envisage de passer à un stérilet pour réduire les hormones. Quelle chance et quelle liberté d’avoir accès à toutes ces informations pour m’aider à prendre ces décisions, ainsi qu’à un lieu privilégié pour en discuter! Amanda, 26 ans
"Je n’utilise à l’heure actuelle aucune contraception, car j’essaie de tomber enceinte."
Damon Dahlen/Huffington Post
J’ai commencé à utiliser des préservatifs à l’âge de 18 ans. Je n’ai changé de méthode qu’une seule fois, pour passer à une pilule destinée à réguler mon cycle menstruel. Une fois que c’était fait, je suis revenue aux préservatifs. Par le passé, j’ai ressenti beaucoup de stress lié ce mode de contraception, car je craignais que le latex se déchire pendant les rapports sexuels. Sans parler des dix à trente secondes tue-l’amour nécessaires pour le mettre. À l’heure actuelle, je n’utilise aucun contraceptif, car j’essaie de tomber enceinte. Malgré mes 41 ans, j’espère devenir mère pour la deuxième fois. – Cathy, 41 ans
"Les premières années où j’ai pris la pilule, c’était purement théorique, puisque je n’avais aucun rapport sexuel."
Damon Dahlen/Huffington Post
J’ai commencé à prendre la pilule à 20 ans. Je passais mes journées à l’infirmerie de l’université, paralysée par la douleur, à cause des crampes menstruelles qu’aucun antalgique ne faisait passer, et je comptais les heures. Sur les conseils de notre médecin, mon père a accepté de me laisser prendre la pilule pour réguler ces crampes. Les premières années, c’était purement théorique, puisque je n’avais aucun rapport sexuel. Pendant un moment, j’ai bénéficié de l’assurance professionnelle de mon père qui travaillait dans une institution catholique. Je devais fournir des certificats médicaux pour justifier de mes problèmes menstruels. Une fois que j’ai souscrit ma propre assurance, et grâce aux nouvelles lois qui ont énormément réduit les prix des renouvellements, c’est devenu génial. Après un ou deux ans, je suis passée à la pilule générique Seasonique, car mon cycle menstruel était encore extrêmement douloureux. Depuis, je me sens beaucoup mieux. Lorsque j’ai entamé une relation sérieuse, je prenais déjà la pilule. Au début, à cause d’un cycle très espacé, tous les quatre mois, j’avais en permanence peur de tomber enceinte et de faire un déni de grossesse. En plus, à cause de quelques difficultés à m’organiser, j’oublie parfois de prendre le comprimé à la même heure, ce qui me stresse beaucoup. J’ai pensé au stérilet, mais j’ai entendu dire que cela pouvait être risqué si l’on utilise des coupes menstruelles. Et jamais je ne laisserai tomber ma DivaCup! – Claire, 27 ans
"La pilule me permet de prendre mon pied sans me soucier des conséquences."
Damon Dahlen/Huffington Post
J’ai eu recours à un contraceptif en deuxième année de fac, au moment où j’ai commencé à être active sexuellement. Jusqu’en 2014, je n’utilisais que des préservatifs. Depuis, je prends une pilule micro-dosée, avec très peu d’œstrogènes. Les préservatifs, c’est très bien, mais je voulais être sûre de tout faire pour ne pas tomber enceinte. Maintenant que je suis dans une relation monogame à long terme, je préfère n’utiliser qu’une contraception orale. J’ai posé des tonnes de question à mes amies sur les pilules contraceptives qu’elles utilisaient avant d’envisager différentes options avec mon gynécologue. Je m’inquiétais principalement des brusques changements d’humeurs. Deux de mes amies m’ont recommandé la Loestrin, que je prends maintenant depuis près d’un an. Me souvenir d’avaler le comprimé tous les jours à la même heure, c’est ce qui me coûte le plus. Mais je suis ravie d’avoir une assurance qui prend en charge ma pilule, et dont les renouvellements ne posent aucun problème. La pilule me permet de prendre mon pied sans me soucier des conséquences. Et, ce que j’apprécie, c’est qu’elle me permet aussi d’avoir un meilleur contrôle sur mon cycle. – Joann, 27 ans

Note de la rédaction: (1) Le stérilet sur les photos est le modèle ParaGard en cuivre fourni, aux États-Unis, par le programme de planification familiale. (2) Pour des raisons d’organisation, l’une des photographies a été prise dans les bureaux du Huffington Post et non pas dans la chambre de la personne interviewée.

Cet article initialement publié sur le Huffington Post États-Unis a été traduit de l’anglais.

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