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Mohamed Fahmy a eu peur de perdre sa citoyenneté à cause de la loi de Harper

Mohamed Fahmy a eu peur de perdre sa citoyenneté
TORONTO, ON - OCTOBER 13: Former Al Jazeera journalist Mohamed Fahmy held a press conference at Ryerson University Tuesday afternoon after returning from Canada from Egypt where he was imprisoned for terrorism-related charges. He was joined with his wife Marwa Omara. (Lucas Oleniuk/Toronto Star via Getty Images)
Lucas Oleniuk via Getty Images
TORONTO, ON - OCTOBER 13: Former Al Jazeera journalist Mohamed Fahmy held a press conference at Ryerson University Tuesday afternoon after returning from Canada from Egypt where he was imprisoned for terrorism-related charges. He was joined with his wife Marwa Omara. (Lucas Oleniuk/Toronto Star via Getty Images)

Alors qu'il croupissait dans une prison égyptienne, Mohamed Fahmy a craint d'être dépouillé de sa citoyenneté canadienne en raison d'une loi controversée promulguée par l'ancien gouvernement conservateur.

Le journaliste, qui a depuis été libéré, a raconté, lundi, comment il avait paniqué et demandé à l'ambassadeur du Canada en Égypte de lui fournir le texte de la loi, qui autorise la révocation de la citoyenneté des Canadiens possédant une double nationalité condamnés pour terrorisme, trahison ou espionnage.

M. Fahmy a confié que l'adoption de cette loi l'avait très inquiété puisqu'elle pouvait clairement s'appliquer à lui.

Le reporter âgé de 41 ans a été relâché en septembre après avoir passé plus de 400 jours derrière les barreaux en Égypte. Un tribunal égyptien l'avait déclaré coupable de terrorisme au terme d'un procès vivement critiqué par la communauté internationale.

En entrevue avec La Presse Canadienne avant un engagement à l'Université Carleton, à Ottawa, Mohamed Fahmy a révélé qu'il allait bientôt proposer au gouvernement libéral une charte des droits de la personne indiquant comment agir lorsque des Canadiens sont emprisonnés à l'extérieur du pays.

La nouvelle charte insistera sur une démarche cruciale qui n'a malheureusement pas été faite dans son cas: l'intervention directe du premier ministre auprès de son homologue étranger afin d'exercer de la pression pour obtenir la libération du ressortissant canadien.

M. Fahmy a accusé l'ex-premier ministre Stephen Harper et son gouvernement de ne pas avoir suffisamment mis d'efforts pour le sortir du pétrin et de l'avoir laissé pourrir dans une cellule sale.

La preuve en est selon lui que M. Harper a assigné à son dossier des ministres de moindre importance plutôt que d'intervenir directement, comme l'a fait l'ancien premier ministre de l'Australie Tony Abbott, qui a réussi à faire libérer l'un de ses compatriotes arrêté en même temps que le journaliste canado-égyptien.

Mohamed Fahmy et deux de ses collègues ont été arrêtés en Égypte en 2013 et éventuellement condamnés pour terrorisme.

M. Fahmy, qui était à l'époque chef du bureau de la chaîne anglaise d'Al-Jazeera au Caire, a été accusé d'avoir diffusé ce que le cour a décrit comme de "fausses nouvelles" en faveur des Frères musulmans, qui ont depuis été bannis de l'Égypte, accusations que le reporter a toujours démenties.

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