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Fonction publique: Québec présente ses nouvelles offres, sans grand succès (VIDÉO)

Québec présente ses nouvelles offres, sans grand succès (VIDÉO)

Québec a présenté ses nouvelles offres au Front commun des syndicats de la fonction publique. Le président du Conseil du Trésor, Martin Coiteux, offre de reporter la deuxième année de gel salarial à la cinquième année de la convention collective.

M. Coiteux réaménage ainsi son offre initiale qui consistait en un gel salarial de deux ans suivi d'augmentations salariales de 1 % pour les trois années suivantes.

Dans son offre révisée, le gouvernement du Québec permute la cinquième et la deuxième année du contrat de cinq ans. Il reporte ainsi la deuxième année de gel salarial à la fin de la convention et procède à une augmentation de 1 % lors de la deuxième année de la convention collective.

La nouvelle offre gouvernementale se traduirait toujours par une augmentation de 3 % sur cinq ans, mais les augmentations surviendraient plus tôt dans la convention collective.

Un 2,3 % en relativité salariale

M. Coiteux propose également aux syndiqués de procéder à un exercice de relativité salariale qui vise à corriger des iniquités dans les échelles salariales.

L'exercice consiste à réviser les diverses catégories d'emplois et à évaluer si la rémunération est cohérente avec la tâche demandée. Certains syndiqués verraient ainsi leur salaire augmenter, mais d'autres employés verraient leur rémunération diminuer.

Le gouvernement chiffre ses nouvelles offres à 1,7 milliard de dollars, dont 550 millions sont attribuables à la relativité salariale.

La relativité salariale se traduirait par une nouvelle augmentation salariale de 2,3 %, selon le gouvernement. Ainsi, environ 440 000 des quelque 550 000 employés de l'État recevraient une augmentation salariale de 2,3% supplémentaire, portant l'offre gouvernementale à 5,3 % sur cinq ans, toujours selon le communiqué du gouvernement.

Assouplissement sur les régimes de retraites

Le président du Conseil du Trésor propose également d'appliquer graduellement la réforme des régimes de retraite au lieu d'imposer la totalité des réformes dès 2017. Le gouvernement, qui souhaite notamment hausser l'âge de la retraite de 60 à 62 ans, propose de le faire progressivement en portant l'âge de la retraite à 61 ans à compter du 1er janvier 2017, avant de la hausser de nouveau le 1er janvier 2019 pour la porter à 62 ans.

Le gouvernement consent également à maintenir le calcul de la rente des retraités en faisant la moyenne des cinq dernières années de carrière des employés plutôt que d'étendre ce calcul aux huit dernières années.

Québec maintient toutefois la hausse des pénalités pour les employés qui décident de prendre leur retraite avant l'âge prévu. Les pénalités passeraient ainsi de 4 % à 7,3 % de la rente.

La dernière offre du gouvernement pourrait contribuer à diviser les syndiqués puisque M. Coiteux a présenté ses offres en deux temps. Il a tout d'abord rencontré le Front commun de la CSN, FTQ, CSQ, SFPQ et APTS pour leur présenter le dossier avant de tenir une rencontre distincte avec la Fédération autonome de l'enseignement (FAE) et la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ).

Les offres pourraient s'avérer plus généreuses pour les enseignants et les infirmiers que pour les autres syndiqués. Une telle situation pourrait ouvrir une brèche dans la solidarité syndicale.

À moins d'un déblocage, le Front commun prévoit tenir d'autres journées de grève la semaine prochaine.

Les syndiqués tenaient à faire entendre leur mécontentement au sujet des offres du gouvernement qui propose un gel salarial pour les deux premières années du contrat de travail et des augmentations de 1 % par année au cours des trois années subséquentes.

Des policiers du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) ont dû escorter des participants au déjeuner de la fédération pour leur permettre de se frayer un chemin jusqu'à l'intérieur de l'établissement.

M. Coiteux a toutefois décidé d'annuler sa participation à l'événement entraînant la fin abrupte de la manifestation.

Plus tôt cette semaine, le président du Conseil du Trésor se disait prêt à revoir certains éléments quant aux régimes de retraite. En entrevue à Radio-Canada, Martin Coiteux précisait qu'il pourrait envisager d'appliquer graduellement une réforme des régimes de retraite au lieu d'imposer la totalité des réformes dès 2017.

Le gouvernement souhaite entre autres porter l'âge de la retraite de 60 à 62 ans et augmenter la pénalité pour les retraités qui prennent une retraite anticipée.

À moins d'un déblocage, le Front commun prévoit tenir d'autres journées de grève la semaine prochaine.

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