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Au moins 61 écoles et cégeps visés par des alertes à la bombe (VIDÉO)

Au moins 61 écoles et cégeps visés par des alertes à la bombe (VIDÉO)

Au moins 61 établissements scolaires ont été visés par des menaces au Québec entraînant l'évacuation et la fermeture de plusieurs écoles et cégeps. Au moins une école de l'Ontario a également été la cible de ces menaces.

« La Sûreté du Québec a reçu, vers 1 h du matin, des informations selon lesquelles un courriel circulait pour aviser d'une alerte à la bombe dans les écoles du Québec et de l'Ontario. », a indiqué le ministre de la Sécurité publique par intérim, Pierre Moreau.

La SQ a mis sur pied un poste de commandement multidisciplinaire - unités tactiques et direction des enquêtes criminelles - pour diriger les opérations dans le cadre de cette vaste menace contre des écoles. Le Service de police de la Ville de Montréal et la Gendarmerie royale du Canada ont été avisés de la mise sur pied de ce poste de commandement en plus d'être prévenus qu'ils pourraient être appelés en renfort en cas de besoin.

La SQ a coordonné les opérations de vérifications en plus de diriger l'enquête pour retrouver les auteurs des menaces.

L'auteur du courriel - le même courriel a été envoyé à l'ensemble des écoles visées - se revendique d'un collectif « qui agirait en représailles aux actions des enseignants », précise le ministre Moreau.

« Le texte du courriel est le même, et c'est celui qui aurait été porté à la connaissance de la Sûreté du Québec au cours de la nuit dernière et qui a été par la suite reçu par 40 établissements. Mais on parle toujours du même document. » — Pierre Moreau

Dans son dernier point de presse en début d'après-midi, Pierre Moreau ministre de la Sécurité publique par intérim, s'est voulu rassurant. Une vingtaine d'établissements sur les 61 visés ont fait l'objet d'inspections par les policiers et aucun colis suspect n'a été trouvé.

Le ministre Moreau, a également rendu public le nom du groupe à l'origine du courriel revendiquant les alertes à la bombe. Il s'agit du le Sceptre rouge. Il est inconnu des milieux policiers. Le groupe affirme, dans son manifeste qui accompagne les menaces, son « opposition à l'attitude des enseignants ou de ce qui est enseigné dans les écoles.

« Ce n'est pas lié à une relation de travail, ce serait en opposition à l'attitude des professeurs tant en Ontario qu'au Québec. Alors, il n'y a pas de lien à faire avec les négociations du secteur public. » — Pierre Moreau

Le ministre Moreau refuse d'indiquer si les policiers détiennent des pistes qui pourraient leur permettre de débusquer l'auteur de la menace afin de ne pas nuire à l'enquête policière.

En Ontario, le Collège Canadore, de North Bay, a aussi reçu le courriel de menaces. Le ministère de la Sécurité communautaire de l'Ontario refuse toutefois de révéler si d'autres établissements ont été ciblés par des menaces. La porte-parole du ministère soutient que c'est aux conseils scolaires d'informer la population de la situation.

Un geste « criminel et inacceptable », dit Couillard

Le premier ministre du Québec Philippe Couilliard a condamné les menaces envoyées aux écoles, qualifiant le geste de « inacceptable, criminel et lâche ». Il a promis que tous les efforts seront déployés pour retrouver les auteurs des menaces.

« Les personnes responsables de cet acte-là, quelle que soit sa nature, doivent savoir que l'enquête sera rigoureuse et qu'elles seront poursuivies [...] Avant tout, c'est aux enfants qu'on pense et à leurs parents qui ont dû vivre des moments d'inquiétude », a-t-il déclaré.

Vague de fermetures à travers le Québec

De nombreuses commissions scolaires et écoles de différentes régions du Québec ont évacué leur établissement à la suite de la réception de ces menaces. Plusieurs écoles de l'Outaouais, de l'Abitibi-Témiscamingue, de la Mauricie et de la région de Sept-Îles ont notamment été fermées.

Des évacuations ont aussi eu lieu dans le Centre-du-Québec et dans la Vieille-Capitale.

Les services de police de Longueuil et de Laval ne rapportent, pour leur part, aucune menace.

De son côté, la Fédération des cégeps révèle que 20 de ses 48 établissements ont reçu des menaces et cinq d'entre eux ont été évacués. Les cégeps de Drummondville, de Lanaudière (campus Assomption), de Sept-Îles, de Saint-Hyacinthe, de Drummondville et Heritage sont les établissements qui ont été évacués.

Les vérifications d'usage ont été effectuées dans les établissements visés par les menaces et les élèves ont pu, une fois tout danger écarté, réintégrer leurs classes. Certaines écoles ont toutefois rapidement choisi de fermer leurs portes pour la journée. La Commission scolaire Western Québec (CSWQ) a notamment pris la décision de fermer ses établissements. « On doit fermer les écoles par mesure préventive pour assurer la sécurité des élèves et des membres du personnel », a précisé le directeur général de la CSWQ, Paul Lamoureux, plus tôt ce matin.

Depuis une semaine, de nombreuses menaces ont visé des établissements scolaires de l'Outaouais, dans la région d'Ottawa et de l'Est ontarien. Bien qu'elles se soient toutes avérées sans fondement, les menaces ont provoqué de longues et fastidieuses interventions policières.

Dans chacun des événements, un message de menaces visant des établissements scolaires est envoyé par courriel aux autorités.

Depuis une semaine, de nombreuses menaces ont visé des établissements scolaires de l'Outaouais, dans la région d'Ottawa et de l'Est ontarien. Bien qu'elles se soient toutes avérées sans fondement, les menaces ont provoqué de longues et fastidieuses interventions policières.

Dans chacun des événements, un message de menaces visant des établissements scolaires est envoyé par courriel aux autorités.

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