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Péladeau à Val-d'Or pour trouver des solutions

Péladeau à Val-d'Or pour trouver des solutions
Clément Allard

En visite à Val-d'Or dans la foulée de la crise qui secoue la ville, le chef de l'opposition officielle du Québec, Pierre Karl Péladeau, est sorti de sa rencontre avec des chefs autochtones de la région, lundi, avec la volonté d'une « recherche de justice ».

« J'en ressors quand même troublé », a admis d'emblée le leader péquiste Pierre Karl Péladeau, évoquant une « longue histoire ponctuée de drames, de difficultés socio-économiques ».

Sa visite s'inscrit dans la foulée du reportage de l'émission Enquête sur de présumés abus de pouvoir qu'auraient commis des policiers de la Sûreté du Québec (SQ) à l'endroit de femmes autochtones, diffusé il y a une dizaine de jours.

L'échange avec les leaders autochtones ne s'est toutefois pas limité à cet enjeu et a permis au chef péquiste de les entendre parler des conditions de vie difficiles des peuples autochtones.

M. Péladeau a dit espérer que « la nature de cette vie quotidienne à laquelle est confrontée une grande partie des communautés puisse faire l'objet d'un dialogue collectif ».

« J'ose espérer - et j'ai l'intime conviction également - que ce dialogue ou ces messages ou ces informations, cet environnement va être répercuté en commission parlementaire pour faire en sorte qu'on puisse bien saisir, de façon collective, les problématiques auxquels nous faisons face », a-t-il déclaré.

« Depuis trop longtemps, nous faisons face à une situation qui donne l'ouverture à l'injustice et qui est profondément choquante. »

— Pierre Karl Péladeau, chef de l'opposition

Il a du même souffle salué « le courage de ceux et celles qui ont pris la parole pour témoigner de ce colonialisme qui a existé et qui existe encore, d'une certaine façon, et également [du] racisme et [de] la discrimination auxquels ils font face de façon permanente ».

M. Péladeau a réitéré son opposition à la décision de confier au Service de police de la Ville de Montréal l'enquête sur les allégations visant les policiers de la SQ. Selon lui, une « enquête menée par des policiers sur des policiers » ne fournit pas aux présumés victimes l'ouverture nécessaire pour témoigner de ce qu'elles auraient vécu sans crainte de représailles.

Oute la tenue d'une enquête indépendante, il s'est dit en faveur d'une commission d'enquête afin que « nous puissions aussi, en 2015, comme collectivité, avoir le courage de poser les questions » qui touchent les communautés autochtones. Il faut se « donner les moyens pour que ce soit dorénavant derrière nous », a-t-il soutenu.

En matinée, le chef péquiste a rencontré le maire Pierre Corbeil, un ancien ministre libéral.

« On a partagé des préoccupations communes avec ses collègues députés qui l'accompagnaient, qui vont participer à la commission parlementaire que l'Asemblée nationale est à mettre sur pied », a précisé le maire Corbeil à l'issue de la rencontre.

En fin de journée, le chef péquiste se rendra à La Piaule de Val-d'Or pour rencontrer des représentants de groupes communautaires qui viennent en aide aux personnes démunies.

Critique de la gestion de la crise par le gouvernement libéral, le PQ a déjà réclamé la démission de la ministre de la Sécurité publique, Lise Thériault, qui a été mise en arrêt de travail par son médecin.

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