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L'école de sorcellerie de Montréal dévoile ses mystères (PHOTOS)

L'école de sorcellerie de Montréal dévoile ses mystères (PHOTOS)
Delphine Jung

Depuis le début de l’année, certains suivent des cours un peu particuliers à l’école de magie Crescent Moon, à Montréal. Donnés par Scarlet Jory, enseignante et coordinatrice de l’école, ces cours permettent de découvrir le paganisme et plus spécifiquement la religion wicca. Au programme : préparation de potions magiques, interprétation de l’alignement des planètes ou encore méditation.

La salle dans laquelle certaines de ces leçons sont données ressemble à n’importe quelle autre salle. La décoration ésotérique en plus. Bâtonnets d’encens, bougies, pentacle et tenture à inspiration celtique, le décor est planté. La bibliothèque se constitue de livres sur la sorcellerie et le paganisme.

Aujourd’hui, le chapitre concerne les rites de passage. Les adeptes de la religion wicca développent un culte envers la nature et s’adonnent à la magie. « On est un peu comme à Poudlard, dans Harry Potter, version pour adultes. Certains des cours pourront se ressembler. Pour nous, la clé est l’émerveillement à la magie qui peut se voir partout, même dans les choses les plus banales», lance Scarlet en sortant ses fiches.

Autour de la table, pas de chapeaux pointus ni de baguettes magiques. Les élèves prennent des notes dans un calepin. Ils viennent pour découvrir les secrets du paganisme et apprendre à réaliser des potions magiques. Bave de crapaud, rognures d’ongles et canines de chauve-souris restent pourtant au placard. «On utilise essentiellement des herbes, explique Scarlet. L’aromathérapie, c’est vraiment quelque chose qui marche. Prenez de l’écorce de saule pour en faire un thé et cela soulagera vos douleurs, c’est MA-GIQUE!»

Afin d’en apprendre les secrets, les élèves suivent trois années de cours, à raison de trois heures hebdomadaires pendant une vingtaine de semaines. Ils ont des devoirs, des présentations à faire, des recherches à réaliser, et même des examens pour valider leurs connaissances. Leur diplôme n’est évidemment pas reconnu par le gouvernement.

Pas de quoi décourager Robert, venu assister à la leçon du jour. «C’est très informatif, assure-t-il, et cela m’aide dans ma vie de tous les jours. C’est de cette manière que je développe ma spiritualité». Un avis partagé par de nombreux autres élèves qui soulignent tous les bénéfices de cette formation. «J’ai trouvé mon équilibre parfait entre les forces de la nature», explique Renée.

La leçon que Scarlet donne à ses élèves, c’est que la vraie magie réside aussi en chacun de nous. «C’est celle que nous utilisons grâce à notre pouvoir personnel pour obtenir quelque chose de spécifique», explique-t-elle, en concédant que «beaucoup de gens restent imperméables à la magie». Trop terre à terre ou trop accrochés à ce que la science peut expliquer, ils seraient imprégnés de «notre société très séculaire dans laquelle tout ce qui est magique est tabou». C’est loin d’être le cas d’Alexandre, élève : «Je crois en une entité plus grande que l’imagination qui fait partie de nous et qui en est aussi séparé, elle est en tout».

Les étudiants croient dans le pouvoir des couleurs, dans les bienfaits de certaines odeurs, dans l’inspiration que peuvent leur donner certains animaux ou encore au tirage des cartes du tarot… Une magie qui tient plus de l’autopersuasion que des pouvoirs surnaturels. «J’apprends à mes élèves à sentir leur énergie personnelle et à s’en servir au quotidien», ajoute Scarlet. Et pour y arriver, elle s’aide de ce qui l’entoure : air, eau, pierres.

D’ailleurs, pour le cours de la semaine prochaine, la professeur rappelle à ses étudiants : «Si vous avez des pierres, ramenez-les, nous allons travailler dessus.» Tout un programme.

Pour plus de détails, c'est ici.

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