Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Déversement dans le fleuve: confusion dans l'attente du rapport

Déversement dans le fleuve: confusion dans l'attente du rapport
Montreal skyline and Saint Lawrence River in autumn
Vladone via Getty Images
Montreal skyline and Saint Lawrence River in autumn

La confusion règne quant au rapport des experts chargés par Environnement Canada de présenter un avis scientifique sur le déversement des eaux usées de la Ville de Montréal dans le fleuve Saint-Laurent. Selon un porte-parole de l'Université McGill, le document a bel et bien été soumis, mais le directeur des communications du ministère n'a pas la même version des faits.

« Environnement Canada n'a pas encore reçu le rapport », a affirmé Ted Laking dans un courriel envoyé vendredi midi à Radio-Canada. « Lorsque Environnement Canada reçoit le rapport, il faudra du temps pour l'examiner de manière approfondie et fournir des conseils », a-t-il ajouté, en précisant qu'il reviendra au nouveau ministre du gouvernement Trudeau « de décider comment réagir et quoi faire » avec ce document.

Le rapport des professeurs Robert Hausler (ETS), Viviane Yargeau (Université McGill), et Daniel Cyr (INRS) a été demandé il y a deux semaines par la ministre fédérale de l'Environnement, Leona Agglukaq. Cette dernière avait préalablement signé, en pleine campagne électorale, un arrêté ministériel interdisant à Montréal de rejeter 8 milliards de litres d'eaux usées dans le fleuve, comme le projetait l'administration Coderre.

Les répercussions de ce déversement « risquent d'être importantes », indiquait-elle. « Environnement Canada ne peut pas confirmer si les eaux usées non traitées qui doivent être déversées ont un degré de toxicité aigu. »

Après avoir obtenu le feu vert du ministère de l'Environnement du Québec, la Ville de Montréal prévoyait aller de l'avant avec le déversement entre le 18 et le 30 octobre, le temps de déplacer la chute d'un méga-égout du sud de la municipalité afin que des travaux d'abaissement de la structure de l'autoroute Bonaventure puissent avoir lieu.

L'arrêté ministériel est en vigueur « jusqu'à la fin de la journée du 2 novembre », mais le cabinet Trudeau ne sera pas assermenté avant le 4 novembre, ce qui laisse une fenêtre d'opportunité au maire de Montréal.

Vendredi matin, Denis Coderre, qui avait vertement dénoncé l'intervention d'Ottawa dans ce dossier, a cependant refusé de spéculer sur ce qu'il compte faire.

« Je vous ai dit depuis le début : ''je vais attendre ce que le comité va dire''. À partir de là, on va comprendre bien des affaires », a-t-il répondu aux journalistes qui l'interrogeaient à ce sujet.

Le maire, qui s'apprêtait alors à s'envoler vers la Chine dans le cadre d'une mission commerciale, affirmait cependant être « confiant » pour la suite des évènements.

« Ils vont me parler à un moment donné. Faut qu'ils me parlent. Même de la Chine je peux faire des téléphones. Pas de trouble. Mais on est prêt. Au besoin, on est prêt », a-t-il dit.

« Quand on dit au monde de se préparer, ça veut dire à toute éventualité. Mais je vais attendre le rapport et on va regarder », a-t-il répété.

Voir aussi:

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.