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Val-d'Or: Couillard est prêt à rencontrer les chefs autochtones (VIDÉO)

Val-d'Or: Couillard est prêt à rencontrer les chefs autochtones (VIDÉO)

Philippe Couillard est prêt à rencontrer les chefs autochtones du Québec, tel que le réclame l'Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador (APNQL) dans la foulée des graves allégations soulevées par l'émission Enquête au sujet de policiers de la Sûreté du Québec à Val-d'Or.

« J'attends une correspondance sous peu. Suite à ça, on vous reviendra sur la nature et le moment approprié pour cette rencontre », a dit le premier ministre du Québec aux journalistes mercredi, en faisant référence à la lettre que doit lui envoyer l'APQNL aujourd'hui.

M. Couillard a également réagi aux propos du chef de l'APNQL, Ghislain Picard, qui a dit mardi que « le premier responsable de cette crise, ici, à Val-d'Or, c'est le premier ministre du Québec ». M. Picard demandait du même souffle au premier ministre de « se manifester dans les 24 prochaines heures. »

« Toute la société est responsable, je dirais que moi j'ai toujours rencontré avec plaisir les chefs des nations autochtones. Je suis probablement le premier ministre qui a été le plus disponible pour elles et je vais continuer à l'être », a-t-il déclaré à ce sujet.

Selon nos informations, la lettre de l'APNQL proposerait à M. Couillard de profiter d'une réunion de l'organisation qui doit avoir lieu le 4 novembre à Montréal pour les rencontrer. Une vingtaine de chefs autochtones seraient présents à cette occasion.

Le ministre des Affaires autochtones, Geoffrey Kelley, a aussi déclaré qu'une rencontre avec les chefs autochtones lui semble appropriée dans les circonstances.

« On va organiser une rencontre dans les meilleurs délais », a-t-il dit. « On va le faire rapidement, mais ça prend du temps. On va regarder les agendas. Je pense que c'est quelque chose qui a est tout à fait à propos. »

« Il faut organiser la rencontre pour s'assurer qu'on a des résultats positifs », a-t-il ajouté

« Moi, je veux les rencontrer. J'ai déjà rencontré M. Picard en fin de semaine. J'ai dit la fin de semaine passée que je suis prêt à organiser une rencontre de nouveau suite aux travaux des grands chefs, hier, et c'est ça que nous allons faire. » — Geoffrey Kelley, ministre des Affaires autochtones

L'APNQL a indiqué mardi qu'elle compte demander une « enquête indépendante » sur les allégations soulevées par l'émission Enquête, à laquelle devrait se joindre « une autre entité policière qui originerait des Premières Nations pour faire une surveillance du processus de déposition de plaintes », et davantage de ressources pour les organismes d'aide aux femmes autochtones, notamment pour les soutenir lorsqu'elles dénoncent des agresseurs.

Elle exige aussi que le gouvernement Trudeau déclenche une enquête sur les femmes autochtones disparues ou assassinées dans les 30 jours suivant son assermentation.

À l'heure actuelle, huit policiers de la SQ sont soupçonnés de voies de fait et d'abus de confiance pour divers évènements survenus au cours des dernières années. Aucun ne fait cependant l'objet d'accusations d'agressions sexuelles, dont certaines femmes autochtones se sont dit victimes devant les caméras d'Enquête.

L'enquête policière concernant ces policiers a été confiée à la Direction des normes professionnelles de la SQ après qu'elles eurent été révélées au directeur régional de la SQ à Val-d'Or et à trois ministres du gouvernement Couillard. Elle a depuis transféré au Service de police de Montréal après la diffusion de l'émission, jeudi dernier.

Selon la SQ, deux policiers ont aussi été visés par des allégations d'inconduites sexuelles par des femmes autochtones de Val-d'Or. L'un d'eux est décédé, tandis que l'autre n'a pas été identifié.

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