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L'épreuve des faits: Les écoles publiques moins bien financées que les écoles privées? (VIDÉO)

Les écoles publiques moins bien financées que le privé? (VIDÉO)

Les syndicats d'enseignants en grève dénoncent ce qu'ils considèrent être l'abandon de l'école publique par l'État québécois. Mais qu'en est-il vraiment?

Un texte de Denis-Martin Chabot

« On abandonne l'école publique, on abandonne les élèves, on abandonne le personnel, et ce, au profit du privé. C'est inacceptable. »

— Catherine Renaud, présidente de l'Alliance des professeures et professeurs de Montréal

Dans son plus récent budget, le gouvernement du Québec a limité la hausse du budget du ministère de l'Éducation à 0,2 % alors que le taux d'inflation prévu pour 2015 est de 1,4 %.

En 2013, il y avait un peu moins d'un million d'élèves au primaire et au secondaire au Québec. Quelque 90 % d'entre eux fréquentaient les écoles publiques, qui ont reçu cette année-là plus de 8,5 milliards de dollars du gouvernement, soit presque 8000 $ par élève.

Le privé a reçu presque 500 millions de dollars, soit environ 4000 $ par élève.

Il faut prendre en compte que dans le secteur public, un élève sur cinq a des problèmes d'apprentissage ou un handicap. Au privé, cette proportion est de un sur vingt. La comparaison est donc difficile entre les deux réseaux.

Selon les données du ministère de l'Éducation compilées par le comité d'experts sur la gouvernance, le financement des commissions scolaires publiques a augmenté de 54 % entre 1998-1999 et 2012-2013. Pour le privé, la hausse est plus marquée : 86 %.

En même temps, la clientèle scolaire a diminué de 13 % au public, comparativement à une hausse de 15 % au privé.