Un grand carrefour éclectique, où se croisent des artistes et des styles musicaux aux antipodes les uns des autres, voilà comment on peut décrire l’ADISQ – le premier gala. Mardi, l’événement, qui met la table en vue de la cérémonie du dimanche soir, qu’animera pour une dixième année Louis-José Houde, le 8 novembre, a embrasé le Métropolis et a réjoui les spectateurs, sous la férule de l’animateur Olivier Robillard-Laveaux.
Voici les réactions de quelques gagnants de l’ADISQ – le premier gala 2015. Ne ratez pas non plus, dans nos pages, notre compte-rendu du tapis rouge, ainsi que nos entrevues avec Jean Leloup, Fred Pellerin, Isabelle Boulay, Pierre Lapointe et Olivier Robillard-Laveaux.
Pierre Kwenders - Vidéoclip de l’année – Mardi gras
«C’est fou! Moi, je voulais vraiment faire le vidéoclip en anglais, parce que la chanson dure une minute et demi. En 2015, les gens regardent un vidéoclip et, si après une minute ils ne sont pas intéressés, ils arrêtent. On a donné le maximum qu’on pouvait et je pense que ce soit, on comprend que c’a marché. Je suis vraiment très, très heureux du résultat. Ça fait chaud au cœur, tout ce qui arrive en ce moment. Quand j’ai commencé à faire de la musique, je ne savais pas que ça se rendrait là. Je le faisais d’abord pour moi, mon plaisir à moi, parce que j’aime chanter. Puis est venu un moment où j’avais envie de partager ce que je faisais avec le public. Je me suis dit : ça passe ou ça casse. Je pense que j’ai bien fait de risquer le coup! Aujourd’hui, je suis très heureux, et j’espère que ça va durer longtemps. »
Eman X Vlooper - Album de l’année : hip-hop – XXL
«Une récompense comme celle-là fait très plaisir à nos familles et à nos proches, qui sont en dehors de cet univers-là. Moi, je le vois comme ça. Je sais que mes parents, mes oncles et mes tantes vont être super fiers. Je le prends positivement de ce côté. Sinon, le rap, c’est underground, et nous, on continue notre chemin dans ce sens-là. Sky is the limit! La passion est là et, pour nous, c’est l’infini. On aime beaucoup, beaucoup faire de la musique, c’est une vraie passion. Le reste découle de ça, mais l’amour intemporel de créer va toujours rester.»
Maxime Landry - Album de l’année: country – 3e Rue Sud
«L’album 3e Rue Sud évoque des souvenirs, et le country, c’a toujours été ça. J’ai un pot-pourri dans mon spectacle, de chansons des pionniers, Marcel Martel, Paul Brunelle, etc. Mais ça finit toujours que je fais les chansons au complet, et non pas seulement en medley, parce que tout le monde chante, et ça rappelle des souvenirs aux gens. Je fais Souvenirs d’un vieillard, qui est une chanson que mon grand-père adorait, qu’il chantait tout le temps, et les gens pleurent. Le country sert à ça, à toucher les gens, à raconter des histoires. Ça fait passer des moments extraordinaires. Le country, c’est la musique du cœur.»
Bïa - Album de l’année: musiques du monde – Navegar
«Ce trophée signifie énormément pour moi. Cet album est un projet que j’ai porté moi-même. Je suis ma propre maison de disque. C’est la première fois que je prends la responsabilité d’être comme une grande, d’être ma propre réalisatrice. C’est donc quatre ans de navigation, de travail et d’amour. De recevoir cette reconnaissance, c’est extraordinaire. Ça me fait vraiment des papillons dans le cœur.»
Emie R Roussel Trio - Album de l’année: jazz – Quantum
«Ce prix est une reconnaissance extraordinaire, d’autant plus que, et c’est cliché, mais c’était vraiment inattendu! Il y avait tellement de projets de qualité dans la catégorie jazz, que n’importe qui aurait pu le remporter. Je trouve plaisant, aussi, de voir la place que le gala, l’industrie, donnent à la jeunesse. C’est très touchant de recevoir ça. Notre but, c’est de rendre le jazz accessible, de piquer assez la curiosité des gens, pour qu’ils aient envie d’aller écouter un spectacle et en apprécier ne serait-ce qu’une de ses facettes. C’est tellement varié que ça en devient infini!»
The Barr Brothers - Spectacle anglophone de l’année – Sleeping Operator
«Ce prix nous donne espoir envers l’industrie de la musique au Québec et nous montre qu’on peut être nous-mêmes, prendre des risques sur scène, peu importe ce qu’on fait sur scène. On connaissait tous les artistes en nomination avec nous, ce sont tous de bons compositeurs. J’ai hâte de les retrouver. C’est bon pour nous d’être reconnu par l’industrie au Québec.»
Ils ont aussi gagné…
Jean Leloup
Album de l’année : rock – À Paradis City
Album de l’année : choix de la critique – À Paradis City
Pierre Lapointe
Artiste québécois s’étant le plus illustré hors Québec
Album de l’année : réinterprétation – Paris tristesse
Le vent du nord
Album de l’année : traditionnel – Têtu
Janina Fialkowska
Album de l’année : classique / soliste et petit ensemble – Chopin : Complete Mazurkas
Anèle Dubeau & La Pietà
Album de l’année : classique / orchestre et grand ensemble – Ludovico Einaudi : Portrait
Bobby Bazini
Album de l’année : anglophone – Where I Belong
Cathy Gauthier
Spectacle d’humour de l’année – Pas trop catholique
Galaxie
Album de l’année : alternatif – Zulu
Fred Pellerin
Album de l’année : meilleur vendeur – Plus tard qu’on pense
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