QUÉBEC – Le double rôle de Pierre Karl Péladeau comme chef du PQ et actionnaire de contrôle de Québecor demeure une situation problématique, a laissé entendre Jean-François Lisée lundi matin.
En octobre dernier, alors qu’il était candidat à la chefferie du PQ, le député de Rosemont a affirmé que cette situation constituait une «bombe à retardement» pour le Parti québécois. «Si des gens ne voient pas aujourd’hui la bombe à retardement que c’est pour le Parti québécois, pour sa capacité à reprendre le pouvoir, [même si j’étais] le seul à le dire, je continuerais à le répéter», avait-il déclaré.
La situation plaçait le parti dans une position de «vulnérabilité incroyable» face au PLQ et à la CAQ, estimait-il.
En entrevue au micro de Paul Arcand lundi matin, Jean-François Lisée a laissé entendre qu’il n’a pas changé d’avis à ce sujet. «Je ne veux pas me dédire et je ne veux pas nuire», a-t-il dit, tout en évitant de répéter ses propos de l’an dernier.
«J’ai donné mes arguments, les membres du PQ ont choisi Pierre Karl avec une très bonne majorité, donc, c’est ça la politique», a-t-il expliqué.
Selon Jean-François Lisée, son chef ne sera pas surpris d’entendre qu’il ne renie pas ses propos passés. «Il le savait», dit-il.
Au sujet de la démission de son collègue Stéphane Bédard la semaine dernière, Jean-François Lisée a souligné que celui-ci semblait «très triste» depuis quelques semaines. Toutefois, le député-démissionnaire a donné les mêmes explications en privé et en public sur les raisons de son départ, dit Jean-François Lisée.
Il se dit d’ailleurs en désaccord avec la décision de son collègue d’empocher sa prime de départ. «Je ne suis pas d’accord et je ne suis pas le seul», lance Jean-François Lisée.
Par ailleurs, le député de Rosemont affirme que l’arrivée de PKP à la tête du caucus péquiste «se passe remarquablement bien». «Il est à l’écoute, il est très proche de son caucus, il pose des gestes d’amitié, envers moi, envers d’autres, les discussions se font. Il est très candide», assure Jean-François Lisée.
«J’attendais un Pierre Karl Péladeau plus tranché, plus rude, et je trouve un Pierre Karl Péladeau qui comprend que son rôle c’est de rassembler», dit-il.
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