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Québec tente de mousser son Plan Nord auprès des diplomates étrangers

Québec mousse son Plan Nord
Jacques Boissinot/La Presse canadienne

MONTRÉAL _ La ministre des Relations internationales Christine Saint-Pierre est revenue emballée d'une offensive diplomatique de deux jours dans le Nord-du-Québec, où elle a moussé le Plan Nord du gouvernement Couillard. Elle n'avait cependant pas d'annonce d'investissement à faire pour le moment.

Pas moins de 14 ambassadeurs, consuls et chefs de poste accompagnaient la ministre des Relations internationales au cours de ce périple.

La délégation était composée de l'ambassadrice de l'Union européenne, de l'ambassadeur d'Italie et de celui de Slovénie, mais aussi des consuls généraux de France, d'Allemagne, des États-Unis, du Royaume-Uni, du Japon, de Belgique, de Suisse, d'Israël, ainsi que des représentants d'Espagne, d'Autriche et de la République démocratique du Congo.

Leur visite les a menés au complexe La Grande d'Hydro-Québec, chez la communauté crie de Chisasibi, de même qu'à Katinniq, dans le Nunavik, à la mine Raglan. Ils ont rencontré entre autres des représentants du Grand Conseil des Cris et de la Société Makivik.

La ministre des Relations internationales avaient trois objectifs. Elle souhaitait leur montrer le génie québécois, en les amenant, entre autres, au complexe hydroélectrique de la Baie James. Elle voulait aussi illustrer concrètement ce qu'elle qualifie de "potentiel québécois". Et elle veut encourager l'exploration pour le développement des mines.

Mme Saint-Pierre a dit avoir senti énormément d'intérêt chez ses interlocuteurs qui auraient tous été contents d'avoir vécu cela.

Questionnée sur les coûts d'un tel périple, la ministre s'est montrée rassurante.

"On leur a demandé de payer leur passage. Ce n'était pas l'ensemble des Québécois qui payaient pour les diplomates. Les coûts ont été divisés pour permettre de faire la visite. Tout le monde a compris et pour eux, c'était aussi économique puisqu'ils n'avaient pas à faire leur propre mission", a expliqué Mme Saint-Pierre.

En entrevue avec La Presse Canadienne, la Chef de délégation et ambassadrice de l'Union européenne au Canada, Marie-Anne Coninsx, a expliqué ce qui intéressait les Européens.

"C'est un plan de développement durable dans des zones reculées, dans le respect de l'environnement, de la biodiversité, mais aussi socialement puisque les communautés autochtones y participent", a raconté Mme Coninsx.

La production d'énergie renouvelable au Québec a impressionné les visiteurs.

"On peut apprendre beaucoup de choses. L'expansion de la production d'énergie renouvelable au Québec peut créer de nouvelles coopérations et de nouveaux partenaires économiques", a ajouté Marie-Anne Coninsx.

Cette mission survenait à la suite d'une rencontre entre le premier ministre Philippe Couillard et les membres du corps consulaire, qui s'était tenue plus tôt cette année.

La ministre demeure confiante malgré la chute des cours des métaux sur les marchés mondiaux en misant sur les infrastructures.

"Si Robert Bourassa avait dit "On ne fera pas la Baie James car on peut s'alimenter en énergie avec le pétrole", on paierait pas mal plus cher pour notre énergie aujourd'hui. C'était très visionnaire et notre Plan Nord est tout aussi stratégique", a comparé Mme Saint-Pierre.

Le Plan Nord est actuellement ralenti par la chute des cours de plusieurs minéraux. La concurrence internationale s'accroît également dans le domaine minier, a reconnu récemment le ministre des Ressources naturelles, Pierre Arcand.

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