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Traversiers: la grève générale maintenue

Traversiers: la grève générale maintenue
Evelyne Côté-Radio-Canada

Les membres du Syndicat des métallos rejettent à 91 % les dernières offres patronales et votent à 78 % pour la poursuite de la grève générale illimitée des traversiers.

Le Syndicat a fait connaître ce matin le résultat du vote des travailleurs des cinq traverses qui se sont prononcés sur les offres patronales au cours des six assemblées qui se sont tenues cette semaine. Les travailleurs devaient également choisir entre la grève générale illimitée ou une grève synchronisée avec les journées de débrayage du Front commun du secteur public.

Daniel Roy, directeur québécois du Syndicat des métallos, soutient que le résultat est sans équivoque.

« À 91 %, les membres à la grandeur du Québec ont rejeté les offres de la Société des traversiers du Québec (STQ) et pour la grève générale illimitée, le vote est concluant », confirme Daniel Roy.

Québec effleure l'idée d'une loi spéciale

Le président du Conseil du trésor Martin Coiteux a prévenu que la patience du gouvernement « avait ses limites » et que la prochaine semaine serait « déterminante ».

Bien qu'il souhaite un règlement négocié du conflit de travail, M. Coiteux a soutenu lors d'un point de presse à l'Assemblée nationale que le gouvernement ne pouvait pas tolérer que « la population soit prise en otage » indéfiniment.

À mots couverts, il a évoqué la possibilité de présenter une loi spéciale « lorsque sa limite sera atteinte ». L'argentier du gouvernement a répété que les prochains jours seraient importants pour déterminer la suite des choses. (Source : La Presse Canadienne)

Au total, 112 des 150 membres se sont prononcés lors des assemblées. Le Syndicat affirme que les dernières offres de la STQ représentent un recul au niveau des salaires, notamment, et demande à la partie patronale de reprendre les négociations « en faisant preuve d'ouverture ».

Daniel Roy a également profité du point de presse ce matin pour décocher une flèche au maire de Québec, Régis Labeaume, dont il dénonce l'attitude. Daniel Roy soutient que le maire Labeaume fait de la politique dans ce dossier en laissant entendre que la grève est nuisible pour la population et en invoquant le recours aux tribunaux pour la faire cesser.

La grève, rappelle le syndicat, est légale et la Commission des relations de travail a confirmé l'entente entre l'employeur et le syndicat en ce qui concerne les services essentiels.

Le Syndicat se dit conscient des inconvénients de la grève pour les usagers des traversiers, mais soutient qu'elle est le seul moyen de pression légal dont il dispose.

Cinq services de traversiers au Québec sont perturbés depuis le 13 octobre en raison de la grève déclenchée par les officiers mécaniciens et de navigation.

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