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Leon Bridges: une soul qui se propage (ENTREVUE/VIDÉOS)

Leon Bridges: une soul qui se propage (ENTREVUE/VIDÉOS)
Sony Music

Le chanteur de soul américain Leon Bridges a déjà fait sa marque avec son récent album stylé et sa belle voix d’un autre temps. Le jeune black looké de 26 ans est paru notamment dans la grosse publicité télé en noir et blanc d’Apple Music. Un peu partout où il passe en Amérique, il remplit les salles, et le spectacle au Théâtre Corona, jeudi soir, ne fera pas exception. À la veille de son retour à Montréal, le Huffington Post l’a contacté dans sa ville natale du Texas, Forth Worth.

Les débuts de Bridges chez Columbia (Sony Music) ont été fort remarqués. Depuis la sortie de Coming Home, son premier long jeu, la carrière du guitariste-chanteur a explosé. Sa musique, qui évoque celle des géants de la soul comme Marvin Gaye, Otis Redding, Aretha Franklin et surtout Sam Cooke, a été reçu comme un vent de fraicheur, étrangement. Comme si les mélomanes étaient d’accord pour retourner avec lui dans les années 1950 et 1960.

« C’est flatteur d’entendre que les gens comparent ma musique à celle de grands chanteurs comme Sam Cooke, raconte Bridges. J’ai un grand respect pour lui. C’est définitivement un artiste qui a marqué la musique soul. Mais honnêtement, je ne connaissais pas trop l’homme avant qu’on m’en parle avec autant de conviction (rires). Il n’a pas été une énorme inspiration pour moi. »

Chose certaine, Leon Bridges n’a pas eu peur de s’attaquer à cette musique d’une autre époque. Ce jeune homme, qui était d’abord attiré par le R’n’B et le hip-hop (il cite entre autres Usher), à fini par trouver sa voix.

« J’ai commencé à écrire des chansons et joué de la guitare il y a environ cinq ans. C’était surtout un passe-temps. Mais rapidement, j’y ai mis beaucoup d’énergie. J’ai fini par délaisser les genres que j’avais toujours entendus pour aller vers une musique plus soul. Un jour, j’ai rencontré dans un bar une personne qui aimait mon habillement. Elle m’a présenté à un musicien qui adore aussi les fringues. On s’est mis à discuter et j’ai découvert qu’il jouait dans un band basé à Austin, Texas, qui s’appelait White Denim.

Un jour, il a assisté à l’un des petits spectacles que je faisais à l’occasion. Il m’a dit qu’il aimait ma musique et qu’on devait faire un album le plus vite possible. Ensuite, tout a été très vite. On a passé quelques jours en studio. Tout a été enregistré dans une approche très live. »

Le look et le vintage

Leon Bridges accorde énormément d’importance à son look. Il est passionné de mode. Lors de ses apparitions publiques, il porte toujours un habillement stylisé et étudié. « Même quand j’étais enfant, j’avais un intérêt marqué pour le stylisme, les vêtements et les objets vintage. J’aime la mode des années 1950 et 1960. Je peux dire qu’elle m’intéresse encore plus quand les vêtements sont agencés à ceux plus modernes. Quand j’ai commencé à danser, je me suis rendu compte que la mode faisait partie de ma vie. C’est quelque chose qui sera toujours en filigrane de mon travail. »

Une imposante tournée

La tournée de Coming Home a commencé le 8 octobre. Il y a déjà plusieurs dates (près de 70 spectacles) de confirmées sur le site de Leon Bridges d’ici le printemps. Le tiers de ces prestations sont déjà annoncées à guichets fermés.

« Je serai vraiment occupé […] Sur scène, j’ai l’intention de proposer grosso modo les mêmes ambiances et les mêmes arrangements que sur l’album. Les chansons seront juste plus dynamiques. Je serai accompagné de six autres personnes. On a déjà proposé les chansons plusieurs dizaines de fois avant la sortie du disque (le 23 juin), donc on maitrise bien les morceaux. Cela m’a permis de travailler sur le reste de la présentation. Mes connaissances en danse m’aident notamment à ajouter du groove et de l’énergie. »

À cet égard, Bridges explique qu’il a appris différentes techniques de danse durant son enfance: ballet, danse contemporaine et hip-hop sont au nombre des divers styles qu’il a expérimentés et développés davantage au collège.

« De toute évidence, je commence à me sentir confortable sur les planches comparativement au tout début, renchérit le chanteur. Tous les précédents concerts m’ont permis de définir ma place et de développer une plus grande complicité avec l’audience. Ce n’était pas facile durant les premières prestations. Cela dit, bien des artistes sont passés pas là. »

Coming Home est un album de dix morceaux assez réussi. La chanson-titre du disque a d’ailleurs fait un tabac dans les radios américaines depuis sa parution en tant que single, en février. Le reste des chansons parlent surtout d’amour. La voix chaude et dorée de Bridges sert très bien les paroles. Les arrangements de R’n’B sont intelligemment travaillés et laissent beaucoup de place au chant de Bridges et aux autres voix féminines (back vocals). On y entend de l’orgue, des cuivres, des guitares, de la batterie… Un univers qui, de l’avis du principal intéressé, sera reproduit assez fidèlement sur scène au cours des prochains mois.

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