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Avancée dans l'analyse des empreintes digitales grâce à un chercheur cambriolé (VIDÉO)

Cette découverte ne va pas ravir les cambrioleurs (VIDÉO)

Un chercheur australien dont le domicile avait été cambriolé a cherché à mettre au point une nouvelle technique pour relever les empreintes digitales sur les scènes de crime.

Ce nouveau procédé consiste à passer un faisceau d’ultraviolets sur les empreintes digitales après avoir appliqué une goutte d’une solution contenant du cristal sur la surface à analyser. C’est désormais possible grâce à la Commonwealth Scientific and Industrial Research Organisation (CSIRO, soit "Organisation fédérale pour la recherche scientifique et industrielle") et au cambriolage dont leur spécialiste des matériaux, le Dr Kang Liang, a été victime.

Dans son laboratoire du CSIRO, Liang n’a eu de cesse d’étudier de nouvelles méthodes d’identification par les empreintes digitales sur les scènes de crimes.

"Lorsque ma maison a été cambriolée, j’ai pu constater à quel point le relevé d’empreintes était une pratique répandue chez la police", explique Liang.

"Quand je suis rentré chez moi, après une longue journée de travail, les tiroirs étaient ouverts et leur contenu avait été vidé un peu partout. Certains de mes objets préférés avaient disparu. La police a appliqué une poudre sur les surfaces à analyser, mais aucune empreinte n’a été trouvée. C’est là que je me suis dit : ‘Et si j’utilisais certains des matériaux dont je me sers au labo pour mettre au point une procédure de relevé d’empreintes potentiellement plus efficace?’"

Le recours aux empreintes comme moyen d’identification remonte à la période babylonienne, en 1750 av. J.-C., mais il a fallu attendre la fin du XIXe et le début du XXe siècle pour que la pratique se généralise. L’application de poudre pour relever les empreintes était une technique que Sherlock Holmes, le personnage d’Arthur Conan Doyle, utilisait couramment, avant même que la méthode ne se répande chez les vrais détectives. Les avancées australiennes sont cependant bien éloignées des méthodes où l’on versait de l’encre sur une empreinte, que l’on prélevait ensuite avec une bande adhésive.

L’étude, publiée ce mardi 20 octobre dans la revue Advanced Materials, "montre que de minuscules cristaux se fixent rapidement aux résidus de l’empreinte – protéines, peptides, acides gras et sels, notamment – pour créer une couche ultrafine, réplique exacte du modèle", selon le CSIRO.

"Ce procédé est très précis, car il fonctionne au niveau moléculaire. De plus, il réduit le risque de détérioration de l’empreinte", ajoute Liang.

"Bien que la police et les experts médicolégaux utilisent différentes techniques, les preuves de certaines affaires complexes doivent parfois être envoyées en laboratoire où elles sont soumises à un traitement thermique sous vide. Notre méthode permet de réduire ces étapes et, puisqu’elle est effectuée sur le terrain, de disposer d’un dispositif numérique directement sur la scène de crime. Les images sont alors capturées et envoyées sur la base de données en temps réel."

Cet article initialement publié sur le Huffington Post Australie a été traduit de l’anglais.

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