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Essai routier Kia Optima 2016 : évolution réussie (PHOTOS)

Essai routier Kia Optima 2016 : évolution réussie (PHOTOS)

La toute première fois que j’ai conduit la Kia Optima, j’avoue avoir eu un faible. À cette époque, la voiture n’était pas encore commercialisée chez nous et c’est avec la complicité du porte-parole de Kia Canada que j’avais pu, le temps de quelques minutes, prendre le volant de la berline intermédiaire. Coup de foudre immédiat.

Kia Optima 2016

Au fil des ans, l’admiration s’est un tantinet émoussée, mais la Kia Optima continue de trôner parmi mes voitures préférées dans ce segment pourtant fort compétitif. Quand on nous a annoncé qu’on allait remanier la berline, imaginez alors l’inquiétude : ne touchez pas à mon Optima.

Finalement, après quelques centaines de kilomètres au volant de la version redessinée de la Kia, force est d’admettre que les changements sont une réussite. On a réussi à ne pas dénaturer la voiture, à conserver sa dynamique de conduite unique tout en améliorant ici et là quelques-uns des irritants de l’ancienne génération. On peut donc parler d’une évolution réussie, à défaut d’une révolution qui aurait pu être désastreuse.

Question de style

Physiquement, la nouvelle Kia Optima construit sur les bases de l’ancienne version. Ce qui est loin d’être une mauvaise chose, en tenant compte du fait que la première mouture de la Optima profitait d’un design remarquable.

On a donc conservé la silhouette fortement profilée ainsi que le raffinement et le modernisme de l’ensemble. On a cependant réussi à améliorer quelques-uns des éléments les plus significatifs, notamment la grille de calandre, marque de commerce s’il en est une de Kia, qui propose désormais un look plus agressif. Un trait de personnalité qui ne plait cependant pas à tout le monde, si on en juge par les réactions mitigées recueillies le long du parcours.

En matière de dimensions, les changements peuvent sembler infimes, mais ils ont leur importance. L’empattement, par exemple, grandit de 10 millimètres. Une mesure qui sur le plancher des vaches n’a que peu de signification, mais qui prend toute son importance quand cet espace tout entier est consacré à offrir plus de dégagement pour les épaules.

L’allongement de l’empattement permet aussi d’améliorer le confort de la voiture, et n’ampute pas trop sa maniabilité.

La voie s’élargit aussi de quelques millimètres, offrant là aussi davantage de stabilité à la Optima 2016.

Les modifications esthétiques sont aussi notables. L’usage de phares DEL à l’avant est déjà une amélioration en matière de style, mais sur les versions les plus haut de gamme, ils le sont aussi en matière de polyvalence. Ainsi, les nouveaux phares au xénon et à DHI (phares haute densité) jumellent les feux de croisement aux feux de route sans ajouter d’ampoule supplémentaire. Un simple système de réflecteurs internes permet de passer de l’un à l’autre. Des feux DEL sont aussi de mise à l’arrière.

Des entrées d’air fonctionnelles dans le pare-chocs avant, un déflecteur remodelé à l’arrière sur les versions SX et de nouvelles roues de 18 pouces en option viennent compléter les changements les plus importants.

Habitacle nouveau genre

Le style de la planche de bord de la Kia Optima a toujours été moderne, mais les anciennes versions sentaient fort le plastique dur et les affichages parfois difficiles à consulter. La nouvelle génération met plutôt à profit des matériaux plus souples, et un affichage simplifié.

L’ensemble continue cependant d’être tourné vers le pilote, offrant notamment une console centrale en angle de quelques degrés vers le conducteur. Un écran dont la taille varie de 5 à 8,5 pouces selon la version choisie, affiche les informations de conduite, de climatisation, de navigation et de multimédia.

Un autre bon mot pour le système de son Harman Kardon de série sur certaines versions, auquel s’ajoute cependant des technologies sophistiquées sur les versions les plus branchées. Mis à l’épreuve avec des chansons tirées à la fois du répertoire classique, blues, country et pop (et même de quelques monologues d’humour bien gras), il affichait une constance dans l’écoute et une précision étonnante dans toutes les gammes.

Grosse lacune dans toute cette technologie cependant, la Kia Optima ne profite ni de la technologie Android Auto (qui viendra quelque part en 2016), et encore moins de celle de Apple Car Play, dont la date d’arrivée n’est toujours pas connue. Cela peut sembler un simple détail, mais reflète une certaine négligence dans l’intégration des technologies les plus récentes.

Sous le capot

C’est sous le capot que la Kia Optima devient intéressante. Bien sûr, elle continue d’offrir de série un moteur quatre-cylindres de 2,4 litres jumelé à une boite automatique à 6 vitesses dont la puissance de 185 chevaux s’avère généralement suffisante, ce moteur ayant déjà fait ses preuves.

Nos modèles d’essai étaient cependant propulsés par un moteur beaucoup plus robuste, le moteur 2,0 litres turbo qui s'avère le plus puissant et le plus vigoureux de la gamme. Ses 245 chevaux et ses 265 livres se manifestent avec un certain enthousiasme quand on appuie avec insistance sur l’accélérateur. Notre essai se déroulant en partie dans les portions les plus élevées du Colorado (plus de 12 000 pieds à Independence Pass), le moteur parvenait parfois difficilement à reprendre son souffle malgré la présence du turbo.

La véritable nouveauté cependant, c’est un second moteur turbo, un quatre-cylindres de 1,6 litre, jumelé à une boite automatique à 7 vitesses à double embrayage. Rapide, la boite réagit avec célérité même dans les montées et les descentes les plus vives et le moteur, même s’il n’est pas le plus puissant (il n’offre que 178 chevaux), affiche toutefois un aplomb désarmant gracieuseté de son couple de 195 livres-pied accessible dès 1 500 tr/min. Mieux encore, cet ensemble limite la consommation à 8,4 litres aux 100 kilomètres en ville, et à 6,1 litres aux 100 kilomètres seulement sur autoroute. Une alternative plutôt intéressante pour quiconque mise sur l’économie autant que sur le plaisir de conduite.

Trois modes de conduite sont présents dans toutes les versions : un mode eco, un mode normal et un mode sport. Chacun des modes transforme la voiture en changeant les réactions du moteur, de la transmission et de la boite de vitesse. Une petite touche appréciée dans les routes montagneuses et sinueuses du Colorado, alors qu’il fallait parfois dépasser de lourds camions qui bloquaient la voie.

Version à gogo

C’est au chapitre des versions que la situation se complique. Ainsi, les versions LX, LX+, EX et EX Tech reçoivent le moteur de base, soit le 2,4 litres.

Puis, la LX Tech est la seule à présenter le nouveau moteur turbo 1,6. Mais attention, ne vous méprenez pas : alors que la EX Tech porte ce nom parce qu’elle fournit aussi un ensemble de technologie embarquée comme le système Harman Kardon et des systèmes d’aide à la conduite (détection d’angle mort, régulateur de vitesse intelligent, etc..), la LX Tech porte ce nom uniquement pour le moteur et ne profite pas des avancées technologiques les plus récentes.

Puis viennent les versions haut de gamme SX et SXL qui sont propulsées par le moteur turbo 2,0 et reçoivent toutes les options disponibles.

Pour le moment, aucun prix n’a encore été dévoilé et il faudra attendre à la date du lancement, fin octobre 2016, pour en savoir davantage.

Enfin, sur la route

La Kia Optima a du look, de la techno, du style. Mais elle a aussi une conduite bien équilibrée. Plus silencieuse que l’ancienne génération, elle profite aussi d’une direction plus précise, éliminant en bonne partie la neutralité du volant en position centrale.

La voiture se montre maniable et agréable, et n’affiche que peu de défauts. Je dois quand même avouer une certaine déception. Alors que l’ancienne Optima avait placé la barre très haute, la nouvelle version tend à niveler davantage vers le bas. Elle se compare toujours avantageusement à ses rivales, mais elle n’affiche plus avec autant d’aisance sa forte personnalité et sa différence.

Elle est devenue une berline agréable, mais pas transcendante. Heureusement cependant, son style lui fait gagner des points. Et elle conserve quand même sa place de choix dans ma liste.

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