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Essai routier Chevrolet Volt 2016 : l'électrique du peuple (PHOTOS)

Essai routier Chevrolet Volt 2016 : l'électrique du peuple (PHOTOS)

Je ne suis pas encore convaincu par les véhicules électriques. J’ai conduit tout ce qui est offert sur le marché en terme de VE, de la Tesla Model S jusqu’à la Chevrolet Spark EV en passant par la Nissan Leaf, la BMW i3, la Kia Soul EV, la Mitsubishi i-Miev et la Ford Focus Électrique et chaque fois j’ai adoré l’expérience tout en étant impressionné par la majorité des modèles décrits précédemment. C’est plutôt leur difficulté à répondre aux besoins des consommateurs d’aujourd’hui qui m'agace.

Même si l’autonomie de la voiture électrique moderne répond à la grande majorité des besoins de déplacements quotidiens de l’automobiliste moyen, le fait d’être limité à 120, 160 ou même 400 kilomètres dérange. Du moins, personnellement ça me dérange. Je dois souvent me déplacer aux États-Unis ou en Ontario et je n’aime pas l’idée de devoir calculer la distance que je devrai parcourir chaque fois pour être certain de me rendre.

La voiture électrique n’étant qu’un tout petit pourcentage du paysage automobile canadien, je ne dois pas être le seul à penser ainsi. Cela dit, je comprends l’importance de diminuer, même éliminer notre dépendance à l’essence. Je comprends aussi que les gros V8 et V10 polluants, aussi amusants soient-ils, ne seront probablement plus l’élément clé d’une conduite divertissante dans un futur plus ou moins rapproché. De toute façon, Tesla a prouvé qu’une voiture électrique peut battre à peu près tout ce qui roule sur la route.

Mais tant et aussi longtemps qu’on ne pourra recharger une voiture électrique aussi rapidement que l’on met de l’essence dans son véhicule, ou presque, et que l’électricité ne sera pas aussi facile à trouver qu’une station-service partout en Amérique du Nord, le moteur électrique et le moteur à essence devront coexister.

Justement comme ils le font dans la nouvelle Chevrolet Volt 2016. Après une longue introduction, je vais aller droit au but : si vous êtes inquiets pour l’environnement et que vous voulez contribuer à aider notre planète sans pour autant être restreint dans vos déplacements, la Volt est le meilleur achat que vous pouvez effectuer.

Chevrolet Volt 2016

Ce n’est pas le seul. Je l’ai souvent dit, la voiture hybride enfichable est le pont idéal entre l’industrie de l’automobile actuelle et un monde où personne n’a besoin d’essence et qui fait attention à notre utilisation de nos ressources.

Mais la Volt est plus qu’une hybride enfichable. Pour commencer, c’est une voiture électrique avec un prolongateur d’autonomie ce qui veut dire qu’un moteur électrique propulse toujours les roues avant. Un moteur à essence est ajouté afin d’alimenter ce moteur électrique lorsque la batterie est à plat.

Concrètement, vous avez plus d’autonomie en mode 100 % électrique que n’importe quelle voiture hybride enfichable sur le marché. La nouvelle Chevrolet Volt 2016 vous permet de parcourir 85 kilomètres sans consommer une goutte d’essence et sans polluer. Même avec mes nombreux déplacements, je serais en mode électrique 95 % du temps grâce à cette autonomie qui est deux fois plus élevée (si ce n’est pas plus) que la majorité des autres hybrides branchables sur le marché. Et quand je dois aller à New York ou Toronto (l’autre 5 %), je pourrais le faire sans y penser deux fois.

Mieux encore, la Chevrolet Volt 2016 est suffisamment dynamique pour permettre à ceux et celles qui aiment une conduite un peu plus active de s’amuser au volant. Rien à voir avec une Prius PHEV de Toyota, par exemple. En plus, elle offre une belle capacité de chargement et plus d’espace à l’intérieur. L’habitacle demeure un peu petit par contre, mais il est néanmoins amélioré par rapport à l’ancienne génération.

Une nouvelle Volt

Car oui, la Chevrolet Volt 2016 est une toute nouvelle génération venant remplacer la Volt précédente introduite il y a cinq ans. Comme tout constructeur intelligent, Chevrolet s’est fié en partie aux propriétaires actuels de sa voiture électrique pour déterminer quelles améliorations devraient être apportées à la nouvelle Volt.

Chevrolet a donc ajouté une cinquième place à l’habitacle. La personne prenant place au centre de la banquette devra cependant composer avec le porte-gobelet positionné pratiquement entre ses jambes. C’est donc une place très temporaire, mais au moins elle est disponible.

L’espace pour les jambes à l’arrière est toujours réduit, tout comme l’espace pour la tête de ceux et celles qui dépassent les six pieds. La banquette est donc pour de jeunes enfants, comme c’était le cas avec l’ancienne Volt. Le coffre, tel qu’indiqué précédemment, est cependant spacieux.

À l’avant, il n’y a rien à redire sur l’espace. La console centrale est moins spectaculaire que l’ancienne, mais beaucoup plus facile à utiliser. Terminé les commandes sans relief qui étaient pénibles à utiliser l’hiver avec des gants, nous avons maintenant droit à de vrais boutons et l’ergonomie est maintenant une force de la Volt, pas une faiblesse.

À l’extérieur, le style de l’ancienne demeure, mais le tout est plus arrondi et raffiné, du moins à mes yeux.

Les changements les plus importants se trouvent cependant au niveau de la technologie.

Pour commencer, le moteur à essence de 1,5 litre qui sert à dépanner est nouveau et ne requiert plus de l’essence super (une autre demande des propriétaires actuels de la voiture). Chevrolet a vanté son silence amélioré et le constructeur américain a raison. C’est beaucoup plus silencieux dans l’habitacle lorsqu’il est en marche.

Ce moteur à injection directe est également plus puissant, développant désormais 101 chevaux comparativement à 85 dans la Volt précédente. Finalement, une consommation moyenne de 5,6 litres aux 100 kilomètres est raisonnable, surtout que la majorité du temps nous conduirons en mode électrique.

Lors de notre essai dans la région de Québec, nous n’avons pas tout à fait atteint 85 kilomètres en mode entièrement électrique, mais il faisait très froid et notre conduite n’était pas toujours adaptée à une VE. Un essai plus long qui aura lieu dans quelques mois nous permettra de mieux évaluer la distance que le moteur électrique peut réellement parcourir seul, mais que ce soit 65, 70 ou 90 kilomètres si le conducteur fait très attention à sa conduite, c’est tout de même impressionnant.

Le gain d’autonomie s’explique notamment par une nouvelle batterie de 18,4 kWh simplifiée qui est plus légère que l’ancienne malgré des dimensions plus imposantes. Il faudra compter environ 4,5 heures pour recharger la batterie avec une prise de 240 volts, et 13 heures avec une prise de 120 volts. Si vous avez déjà une Volt et sa borne de chargement, vous pourrez la réutiliser avec votre nouvelle Volt.

La puissance totale de la Chevrolet Volt 2016 lorsque les deux moteurs fonctionnent est d’environ 149 chevaux, un peu moins que l’ancien modèle. Cela dit, la voiture a semblé plus dynamique sur la route. La direction demeure précise et vive ce qui améliore d’un cran l’agrément de conduite. Cela dit, le confort ne souffre pas de cette personnalité sportive alors que la Volt est silencieuse (même lorsque le moteur à essence fonctionne) et les sièges sont confortables. Seul un petit bruit du côté de la portière du conducteur venait quelquefois déranger la quiétude.

Comme la Cadillac ELR, la Volt 2016 offre quatre modes de conduite. Le mode Normal sera celui utilisé le plus souvent alors qu’il permet de rouler en mode 100 % électrique jusqu’au moment où le moteur à essence doit prendre le relais. Le mode Sport offre de meilleures performances tandis que le mode Mountain adapte le fonctionnement de la motorisation à un terrain où les pentes abruptes sont plus présentes. Finalement, le mode Hold permet de conserver l’autonomie de la batterie et d’alimenter le moteur électrique uniquement avec le moteur à essence. C’est très pratique quand nous roulons sur l’autoroute par exemple où l’autonomie diminue plus rapidement.

Conclusion

La Chevrolet Volt 2016 serait ma voiture écologique de choix. Amusante à conduire, son autonomie améliorée la rend encore plus intéressante. En terme de prix, deux versions seront offertes, la LT et la Premier, et il faut prévoir 40 090 $ pour la première et 44 190 $ pour la seconde. C’est beaucoup, mais n’oubliez pas que Québec offre un rabais de 8 000 $ à l’achat d’une voiture électrique. C’est tout de même intéressant comme prix, surtout qu’on évite les stations-service… 95 % du temps.

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