UberX a remercié un de ses chauffeurs après qu'il eut été impliqué dans une altercation avec un propriétaire de taxi. En entrevue à Radio-Canada, ce dernier affirme qu'il cherchait à dénoncer le comportement des chauffeurs du controversé service de covoiturage.
Le porte-parole de l'entreprise, Jean Christophe De Le Rue, a confirmé le tout après avoir vu la vidéo de l'incident, filmée par le propriétaire, Mouhcine El Meliani, le 7 octobre dernier.
On peut notamment y voir le chauffeur d'UberX cracher au visage de M. El Meliani. Ce dernier affirme d'ailleurs qu'il a porté plainte à la police de Montréal.
« De tels comportements sont totalement inacceptables et les partenaires-chauffeurs impliqués ont été désactivés de la plate-forme Uber », écrit M De Le Rue. « Nous regrettons que ce chauffeur de taxi ait été injurié de la sorte. »
L'incident en question est survenu sur la rue Sherbrooke Ouest, à Montréal, après que M. El Meliani eut offert ses services à une cliente d'un hôtel. Cette dernière a décliné, disant qu'elle avait déjà appelé quelqu'un.
Voyant que la femme en question utilisait l'application UberX, M. El Meliani a compris ce qui se passait. Lorsqu'il a vu une voiture arrivée peu après, il a entrepris de filmer la scène afin de dénoncer le chauffeur au Bureau des taxis.
Informer la population
« Mon but est de collaborer, de donner sa plaque d'immatriculation aux inspecteurs du Bureau de taxi, pour les aider à arrêter ces transporteurs illégaux », a expliqué M. El Meliani à Radio-Canada.
Mécontent d'être filmé, le chauffeur d'UberX s'en est pris au propriétaire du taxi, s'approchant de lui de façon menaçante, avant de lui cracher au visage. Il l'abreuve aussi d'insultes pendant de longues minutes.
« La population devrait être informée pour voir le comportement de ces chauffeurs UberX, qui n'ont pas étudié dans une école du taxi, qui n'ont de compte à rendre à personne, à part à eux-mêmes, et qui sont agressifs, violents », dénonce M. El Meliani.
Ce dernier concède que tous les chauffeurs d'UberX ne se conduisent pas de la sorte. Il souligne toutefois que de tels cas mettent en évidence le manque d'encadrement de la part du service de covoiturage.
« Ils ne sont pas contrôlés par Uber. Uber ne fait pas de recherches sur ces gens-là », déplore-t-il, en rappelant que les chauffeurs de taxi doivent au contraire se soumettre à une vérification de leurs antécédents judiciaires et respecter en tout temps un code d'éthique à respecter.
Les chauffeurs de taxi dénoncent sans relâche la concurrence déloyale des chauffeurs d'UberX, un avis partagé par de nombreux responsables politiques, dont le ministre des Transports du Québec, Robert Poëti, et le maire de Montréal, Denis Coderre.
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