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Des radars photo mobiles bien situés à Québec?

Des radars photo mobiles bien situés à Québec?
Radio-Canada

Les radars photo mobiles installés à Québec le 19 octobre ne cibleront qu'une minorité des rues les plus propices aux accidents à Québec. Seulement 7 des 25 artères où surviennent le plus grand nombre d'accidents, sous la juridiction du Service de police de la Ville de Québec (SPVQ), feront l'objet d'une surveillance par radars mobiles.

Un texte de Maxime Corneau

Le ministère des Transports et la Ville de Québec ont déterminé au total 38 emplacements où quatre appareils seront installés périodiquement. Ce choix a été effectué dans le but « d'améliorer le bilan routier », a précisé le MTQ en septembre.

Grâce à la Loi sur l'accès à l'information, Radio-Canada a obtenu le nombre d'interventions effectuées par la police de Québec pour des accidents de 2012 et 2014, et ce pour chaque rue patrouillée par le SPVQ.

En comparant les 25 artères les plus accidentogènes et les emplacements choisis des radars mobiles, on constate que plusieurs rues et boulevards qui présentent un lourd bilan routier ne feront pas l'objet d'une surveillance radar.

Le directeur de l'organisme Québec-Ticket, Karl Hamel, déplore que les emplacements futurs des radars ne correspondent pas aux zones les plus dangereuses. Il qualifie certains emplacements de « trappes à tickets. »

Selon lui, Québec « rate la cible » et se sert de faux arguments pour taxer davantage les citoyens. « Le MTQ qui veut installer des radars photo partout au Québec, c'est un peu pour la sécurité routière. Mais en général, c'est pour collecter de l'argent. »

Il est étonné du choix final des emplacements. À l'annonce du projet pilote du ministère des Transports, Karl Hamel avait appuyé l'initiative du MTQ et de la Ville de Québec qui disaient vouloir cibler des zones résidentielles, plus difficiles à surveiller.

« Je vois qu'on en a mis quelques-uns dans des zones résidentielles. C'est bien. Mais pour le reste, c'est dans des zones non résidentielles où il n'y a pas d'accident. Ce sont des zones où ça roule par exemple, où ça va être facile de donner des contraventions. »

La Ville défend ses choix

La Ville de Québec explique que le choix des emplacements des radars photo mobiles n'a pas été basé seulement sur le nombre d'accidents par rue. Elle a élaboré une grille d'analyse qui comprend les plaintes du public, la difficulté à effectuer un travail policier traditionnel et les vitesses constatées par les patrouilleurs.

Le directeur du bureau du transport de la Ville de Québec, Marc des Rivières, défend les choix à Québec. « Ce qu'on cherche à faire, c'est de réduire les vitesses pratiquées sur l'ensemble de notre territoire », explique-t-il.

Il demeure convaincu que les emplacements choisis permettront de réduire le nombre d'accidents. « Je pense qu'on aura probablement une amélioration du bilan routier, différente de celles qu'on va observer ailleurs. [...] On va surtout avoir une amélioration du sentiment de sécurité des citoyens dans leur quartier. »

Les villes de Longueuil, Laval et Gatineau, qui participent aussi au projet pilote des radars photo mobiles, ont choisi pour leur part de « cibler davantage les rues les plus propices aux accidents », souligne Guillaume Paradis, porte-parole du ministère des Transports

Marc des Rivières explique par ailleurs que la Ville de Québec n'aura pas accès aux profits engrangés par cette campagne, s'il y en avait. Toutes les sommes excédentaires au coût du projet seront versées au Fond de la sécurité routière du ministère des Transports.

L'impact des radars photo sur le bilan routier sera déterminé à la fin du projet pilote qui aura une durée d'au moins 18 mois.

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