Stephen Harper refuse de porter un jugement sur la consommation de crack d'un de ses partisans alors que la campagne conservatrice fait des publicités prétendant que Justin Trudeau veut vendre de la marijuana aux enfants.
Le chef conservateur était en campagne à Brantford, en Ontario, mercredi. La veille, Rob Ford, l'ex-maire de Toronto, et son frère Doug étaient assis aux premières loges à l'événement de campagne de M. Harper à Etobicoke. Les frères Ford claironnent leur appui au Parti conservateur fédéral. Les frasques de Rob Ford ont fait les manchettes alors qu'il était maire et consommait alcool et drogue, sans s'en cacher.
Lorsque deux journalistes mercredi ont demandé, tour à tour, au chef conservateur de justifier son association avec l'ex-maire "fumeur de crack", M. Harper a répondu qu'il n'allait pas "porter ce genre de jugements".
Pendant ce temps, des publicités conservatrices sont apparues dans des médias ethniques de Toronto et Vancouver où on accuse, faussement, Justin Trudeau de vouloir ouvrir des bordels dans les quartiers et vendre de la marijuana aux enfants.
Interrogé sur cette tactique, M. Harper a répondu que les Canadiens devaient examiner le programme libéral, s'en tenant aux aspects économiques de ce programme. Au quartier général de son parti, on a redirigé les journalistes vers une déclaration officielle du 11 août dernier.
"Justin refuse de reconnaître les dommages que les drogues causent pour les familles et les communautés. Il veut permettre la vente de marijuana à l'épicerie du coin et augmenter le nombre de sites d'injection d'héroïne, des politiques dangereuses qui ne feraient que rendre les drogues plus accessibles à nos enfants", disait alors M. Harper.