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Un hélico pourrait toujours se poser dans la cour d'Orsainville

Un hélico pourrait toujours se poser dans la cour d'Orsainville
PC

QUÉBEC – Plus d'un an après l'évasion du centre de détention de Québec, un hélicoptère pourrait toujours se poser dans la cour de la prison, affirme le Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec.

«On a pris des petites cours intérieures et il y en a une où on a mis un toit grillagé dessus; l'autre, on a mis des poteaux pour empêcher les hélicoptères. Mais la cour où l'événement s'est produit, aucune intervention n'a été faite dans cette cour-là», a confié le président du syndicat, Mathieu Lavoie, sur les ondes du FM 93, à Québec.

Comme le révélait Le Huffington Post en début de semaine, 15 cours de prison ont été munies de toits grillagés dans les 18 centres de détention du Québec depuis l'évasion d'Orsainville. Mais six autres cours restent encore à aménager.

«Tout le côté renseignement entre les différents paliers à l'interne, ça on a encore de sérieux problèmes, a ajouté Mathieu Lavoie. De sérieux problèmes de confiance entre les gestionnaires qui s'occupent des renseignements sécuritaires et les agents partout dans le réseau et particulièrement à Québec.»

Réaction de la ministre

En fin de journée, la ministre de la Sécurité publique, Lise Thériault, a publié un communiqué de presse pour réagir à la sortie du syndicat. «Je réitère que la sécurité de la population est notre plus grande priorité. Je m'étais engagée à mettre en œuvre toutes les recommandations du rapport Bouchard et c'est ce que j'ai fait », écrit-elle avant de lister une série de mesures mises en oeuvre.

Quant à la possibilité d'atterrir en hélicoptère dans la cour, l'attachée de presse de la ministre, Émilie Simard explique : «Les détenus qui ont un risque d'évasion n'iront pas dans la grande cour, ils vont aller dans la cour grillagée».

Risques d'évasions?

Pour sa part, le député péquiste Bernard Drainville n'hésite pas à dénoncer un «manque de leadership ou de compétences» de la ministre de la Sécurité publique, Lise Thériault. «Un an plus tard, on a l'impression qu'elle n'a pas tiré les leçons de ce qui s'est passé et elle ne s'est pas organisée pour faire le maximum afin de prévenir une autre évasion», dit-il.

Le leader parlementaire du PQ s'explique mal pourquoi la communication des informations de sécurité demeure problématique un an plus tard. «Ça ne prend pas un appel d'offres pour que l'information se rende aux gardiens», lance-t-il.

«On a l'impression que c'est dysfonctionnel», estime Bernard Drainville, en citant à la fois le ministère et le centre de détention d'Orsainville.

De son côté, le député caquiste André Spénard estime que la ministre est sans cesse en «réaction» face aux événements. «Elle comprend difficilement les enjeux de sécurité publique, estime-t-il. Elle n'a pas de plan de match défini.»

«On demande qu'elle fasse preuve de plus de transparence et qu'elle soit plus proactive en ce qui concerne son ministère», demande le critique caquiste en matière de Sécurité publique.

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