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Bachar al-Assad: «Si quitter le pouvoir est la solution, je n'hésiterai pas à le faire»

Assad: «Si quitter le pouvoir est la solution, je n'hésiterai pas à le faire»
Khabar

Réelle intention ou parole en l'air? Le président syrien Bachar al-Assad a donné une interview à la télévision iranienne Khabar, relayée ce dimanche 4 octobre, par le compte Twitter de la présidence syrienne. Au cours de cet entretien, Bachar al-Assad a notamment été interrogé sur son éventuel départ du pouvoir, auquel appellent bon nombre de pays occidentaux. "L'opposition vous appelle à la démission. Si vous saviez que cela restaurerait la sécurité et la stabilité de la Syrie, que feriez-vous?", lui demande le journaliste.

Si le président syrien a fini par dire "si quitter le pouvoir est la solution, je n'hésiterai pas à le faire", le reste de sa réponse a surtout consisté à remettre en cause l'opposition. "C'est le peuple qui décide. C'est pourquoi je dis [à l'opposition]: si vous pensez avoir raison, pourquoi ne persuadez-vous pas les Syriens, et ce seront eux qui décideront, à travers leurs institutions ou les élections, qui devra être le président. Il y a eu des élections l'an passé. Où étiez-vous? Que faisiez-vous? Quel est votre impact sur la rue? Vous n'en avez pas", a-t-il déclaré, expliquant ainsi que pour le moment il n'entendait pas démissionner.

Le président syrien a par ailleurs mis en garde contre la destruction de la région du Moyen-Orient en cas d'échec de la coalition de la Russie et de ses alliés contre "les groupes terroristes" dans son pays.

Interrogé sur les chances de succès de la coalition entre la Russie, le régime syrien, l'Iran et l'Irak contre le "terrorisme", Bachar al-Assad a répondu: "Elle doit réussir, sinon la région entière sera détruite et pas seulement un ou deux pays". "Le prix à payer sera certainement élevé", a-t-il dit, selon un extrait diffusé par la présidence syrienne sur Twitter.

"Les chances de succès sont grandes"

Mais il s'est dit toutefois confiant que "cette coalition va obtenir de véritables résultats". "Les chances de succès de cette coalition sont grandes et non minimes", a ajouté le chef de l'Etat dont les troupes sont en guerre contre les rebelles depuis quatre ans et demi. Il appelé les pays occidentaux à se joindre à cette coalition.

"Si ces Etats rejoignent de manière sérieuse et sincère la lutte contre les terroristes, du moins en cessant de les soutenir, nous obtiendrons des résultats beaucoup plus rapidement". La Russie mène depuis mercredi des frappes aériennes contre les jihadistes de l'Etat islamique (EI) mais aussi des groupes rebelles en Syrie, affirmant vouloir combattre le "terrorisme". Les pays occidentaux, qui veulent le départ de Bachar al-Assad, soupçonnent Moscou de vouloir surtout apporter son soutien au président syrien en frappant ses ennemis, après de nombreux revers de l'armée syrienne ces derniers mois.

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