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Essai routier Volvo 2016 : retrouver la vie

Essai routier Volvo 2016 : retrouver la vie
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Volvo n’avait pas apporté de changements significatifs à son Volvo XC90 depuis 2002. Dans un segment où les clients veulent souvent impressionner les voisins, la majorité des constructeurs redessinent leur VUS de luxe intermédiaire tous les quatre ans.

Le XC90, lui, continuait son bout de chemin avec quelques modifications apportées en 2007, 2009, 2010 et 2012, mais toujours la même silhouette et toujours le même habitacle. Une éternité!

Entre 2002 et 2015, il y a eu trois variantes du BMW X5. Même chose du côté du Mercedes-Benz ML/GLE. Le Porsche Cayenne a été repassé au peigne fin deux fois, tout comme la majorité des autres rivaux du VUS Volvo, d’ailleurs. Imaginez que vous avez acheté un XC90 en 2002.

Vous revenez quatre ans plus tard à la fin de votre location et le véhicule a à peine changé. Mais vous l’avez aimé votre Volvo alors vous vous engagez pour un autre quatre ans. En 2010, vous redonnez votre véhicule et vous constatez que, huit ans plus tard, c’est toujours approximativement le même XC90 qui se trouve dans la salle de montre de votre concessionnaire. Cette fois, ça suffit. Vous vous tournez donc vers un compétiteur.

Voilà ce qui est arrivé à l’ensemble ou à peu près des clients du Volvo XC90. Seulement 427 exemplaires ont trouvé preneur en 2014. À titre de comparaison, Mercedes-Benz et BMW ont écoulé près de 6 000 unités de leurs VUS de même catégorie respectifs tandis que Porsche et Audi ont vendu quatre fois plus de Cayenne et de Q7 respectivement que Volvo a vendu de XC90.

Puis soudainement, le XC90 est revenu à la vie avec une toute nouvelle génération dévoilée officiellement en 2014 au Mondial de l’Auto de Paris. Élégant, ce XC90 se disait à la fine pointe en matière de technologie et de sécurité. Un moteur hybride enfichable serait offert et le style, ma foi, n’était pas manqué du tout. Même que… wow.

C’est ce même Volvo XC90 que ma copine veut désormais absolument. Le même XC90 qui se serait retrouvé dans le garage d’un collègue — aujourd’hui occupé par un Infiniti QX60 — si le VUS suédois avait été offert lorsqu’il magasinait son prochain VUS. Il y a assurément un engouement autour du nouveau Volvo, un engouement pleinement mérité.

Style qui fait l’unanimité

Je n’aime pas commenter en détail le design d’un véhicule quelconque. Certains le trouveront beau tandis que d’autres le trouveront laid, peu importe que je décrive les subtilités de la carrosserie ou pas. Cela dit, le Volvo XC90 affiche à mon sens des lignes très réussies simplement parce qu’elles conservent une signature visuelle typique de Volvo dans un emballage ultra moderne et hautement raffiné. Les passants croisés lors de notre semaine d’essai semblaient d’accord alors que le XC90 n’a cessé d’attirer les regards approbateurs. Les phares, notamment, offrent un spectacle unique.

À l’intérieur, c’est encore plus raffiné. Même la clé est belle. La console centrale est ce qui se rapproche le plus d’une Tesla Model S avec un écran tactile imposant dont l’interface n’est pas si différente d’un téléphone intelligent. C’est un peu déroutant au début, mais on s’y retrouve facilement. Par contre, il est vrai que cette élaboration oblige le conducteur à quitter la route des yeux assez souvent. Les acheteurs potentiels devront vérifier cet aspect lors de leur essai et s’assurer qu’ils seront à l’aise avec le tout au quotidien. Un petit mot pour le petit haut-parleur situé sur le dessus du tableau de bord qui ajoute une touche de luxe contemporain très suédois, une description qui s’applique d’ailleurs à l’ensemble de l’intérieur à sept places du XC90.

Oui sept places. Disons plutôt cinq places confortables avec un coffre volumineux, ou sept places avec deux personnes en furie contre le conducteur et un espace de rangement minime. Les deux places additionnelles sont pour dépanner, bref.

Moteur turbo suralimenté

Volvo offre dans le XC90 non pas un, mais bien deux moteurs uniques. Le premier, offert de série, est un petit quatre-cylindres de 2,0 litres. Non, pas un V6, mais bien un quatre-cylindres. Un si petit moteur ne devrait pas loger sous le capot d’un aussi gros véhicule, mais les ingénieurs de Volvo ont eu l’idée d’ajouter un compresseur de suralimentation EN PLUS d’un turbocompresseur. Ensemble, ils font grimper la puissance à 320 chevaux tandis que le couple se situe à 295 lb-pi et il est disponible dès 2 200 tr/min.

Nous retrouvons le même moteur combiné à un autre moteur, cette fois-ci électrique, dans le XC90 T8 PHEV. Le Volvo hybride enfichable est en mesure de parcourir 40 kilomètres en mode électrique seulement tout en profitant de 400 chevaux pour agrémenter les performances. Il faut cependant vivre avec un prix passablement élevé (73 200 $).

Pour en revenir au quatre-cylindres, mentionnons qu’il est tout simplement étonnant. Les performances ne sont pas diaboliques, mais elles sont amplement suffisantes pour les besoins de la majorité des consommateurs. Les reprises, notamment, sont plus qu’adéquates. La capacité de remorquage se situe quant à elle à 2 250 kilos. Le XC90 ne peut cependant rivaliser avec le X5, le Cayenne ou le GLE en termes de dynamisme en ligne droite, les trois VUS allemands étant plus fougueux lorsqu’on appuie sur la pédale droite.

Cela dit, l’économie de carburant est au rendez-vous comme en témoigne notre moyenne de 10,9 litres aux 100 kilomètres après une semaine au volant.

Derrière le volant du XC90, on se sent bien, tout simplement. Le confort des sièges est pratiquement une marque de commerce de Volvo. Le silence de roulement est également parmi les meilleurs du segment.

Sur une route sinueuse, le XC90 rappelle qu’il fait passer le confort avant le sport. Comme le moteur et ses performances, l’agilité du XC90 est adéquate, mais elle n’encourage pas le pilote en vous.

Un petit mot en terminant sur les dispositifs de sécurité offerts dans le XC90. Ils sont légion et incluent l’ensemble des systèmes de sécurité actifs connus comme le freinage automatique pour piétons et voiture immobilisée, le régulateur de vitesse adaptatif, le système de surveillance des angles morts et de sorties de voie, une caméra à 360 degrés, et plus encore. Il y a également un système qui protège les occupants lors d’une sortie de route en resserrant la ceinture et en modifiant le coussin du siège pour être plus absorbant.

Conclusion

Le Volvo XC90 2016 est à des années-lumière de l’ancienne génération, probablement parce qu’il arrive des années-lumière après. Volvo a fixé le prix de départ de son XC90 à 60 700 $, soit passablement plus que ce qu’Acura exige pour le MDX, probablement le rival le plus près du Volvo. Il faudra donc espérer si nous sommes le constructeur suédois que les clients ne nous ont pas oubliés. Ce serait dommage, Volvo a réellement un bon véhicule à offrir.

Essai routier Volvo 2016

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